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Christiane Féral-Schuhl, Jacques Vergès et nous, « tous les avocats de Paris ».

Elle avait fait le déplacement en personne.

Christiane Féral-Schuhl, Bâtonnière de Paris, s’est transportée en plein mois d’août aux obsèques de Jacques Vergès … et a prononcé un discours.

La banalité du mal.

Voici ce que cela donne sous la plume de Stéphane Durand-Souffland, journaliste au Figaro (20 août) :

« Après un hommage d’une remarquable platitude prononcé par la bâtonnière de Paris, (…) ».

C’est le problème de notre monarque ordinal.

Tant qu’elle est parmi ses courtisans du Conseil de l’Ordre, elle n’entend que compliments et flagorneries.

Mais sitôt qu’elle s’aventure hors de sa Cour, là ….

Au nom de tous les miens.

Selon 20 minutes (21 août), notre Bâtonnière a déclaré rendre hommage à Jacques Vergès au nom de « tous les avocats de Paris » (citation entre guillemets du discours de la Bâtonnière par le journaliste présent aux obsèques – lire l’article « Dieudonné, Alain Soral et Karim Achoui aux obsèques de Jacques Vergès« ).

Madame la Bâtonnière, vous avez été élue par environ 25 % des avocats parisiens, soit environ un avocat parisien sur quatre.

Certes, cela vous donne le pouvoir de faire la loi au Barreau de Paris (et même d’ouvrir des poursuites disciplinaires contre vos opposants politiques).

Pour autant, moralement, cela vous donnait-il la légitimité pour rendre hommage à Jacques Vergès au nom de « tous les avocats de Paris » ?

Il n’est pas certain que « tous les avocats de Paris » apprécient cet hommage que vous avez rendu expressément en leur nom ….

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Quand le Barreau de Paris débarque à … Paris Plage !

C’est officiel, Christiane Féral-Schuhl, Bâtonnier de Paris, a annoncé la grande nouvelle via son compte Twitter (comme nos ministres) : le Barreau de Paris organise des consultations gratuites à Paris Plage.

Le Bus Barreau de Paris Solidarité stationnera ainsi au beau milieu des bikinis rouges et jaunes à petits pois et des douches rafraichissantes ….

Des conditions idéales pour donner une consultation juridique, dans le respect de nos principes essentiels de dignité … et d’humanité.

Paris Plage

Enfin une Bâtonnière moderne qui vit avec son temps !

On imagine la scène ….

–        Martine : j’vais prendre une glace, t’en veux une ?

–        Véronique : nan, attends, j’vais plutôt prendre une consultation juridique – c’est gratuit, faut en profiter ! J’prendrais la glace après.

Kevin (4 ans) accompagnera sa maman, en tongs, enduite de crème solaire. Il dégustera un Mister Freeze, puis réalisera une danse, pour remercier l’avocat bénévole, au son du Gangnam style sur son I-pod.

Et bientôt notre Bâtonnière publiera sûrement des extraits du Bulletin du Barreau dans Paris Boum-Boum [NDLR : journal d’annonces gratuites : voitures d’occasion, massages, …].

Madame le Bâtonnier, avec votre ‘Barreau de Paris-Plage’, de quelque bord qu’on soit, on a vraiment touché le fond ! Franchement ….

On a cru comprendre que vous aviez des ambitions pour les prochaines élections municipales à Paris.

Faites tout ce que vous voulez pour y parvenir, mais, de grâce, épargnez l’image du Barreau de Paris, qui a déjà beaucoup souffert sous votre bâtonnat.  

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Fausses réformes, pré-réformes, anti-réformes, et autres farces et attrapes politiciennes de la Bâtonnière de Paris.

Le Mac a un problème avec l’autorité.

Ou disons plutôt qu’il pense que l’autorité ne doit être respectée que si elle-même est respectable.

Et, ces temps-ci, nous avons été assez critiques à l’égard de notre Bâtonnière Christiane Féral-Schuhl.

Pourtant, nous devons lui reconnaitre au moins une grande qualité : elle est une vraie politicienne.

Nous pourrions en écrire des chapitres sur ce monument de notre patrimoine ordinal.

Si elle nous fait l’honneur de nous suspendre quelques temps à l’issue de la folle procédure disciplinaire qu’elle a ouverte contre le Président du MAC, alors nous tremperons notre plume dans l’encre la plus pure pour écrire ses mémoires, dont nous vous annonçons déjà le titre :

« Mémoires de Christiane Féral-Schuhl,

Bâtonnier de Paris sous Avi Bitton »

A la façon de Jacques Isorni, ce grand avocat qui fut suspendu disciplinairement pour n’avoir pas plaidé au goût du gouvernement et qui profita de cette retraite forcée pour écrire.

Ses mémoires sont une lecture vivifiante, dont la première phrase est : « La passion a dominé ma vie. » (« Mémoires. 1911-1945 », Robert Laffont, 1984).

En attendant, laissez-nous vous livrer quelques pensées choisies sur les (in)actions de notre Bâtonnière. 

Décret passerelle : il faut beaucoup de réformes pour que rien ne change

Souvenez-vous, c’était il y a quelques mois. Le fameux « décret passerelle » était abrogé et notre Bâtonnière clamait publiquement sa victoire.

Elle plastronnait en déclarant que, sous son bâtonnat, aucun homme politique n’a été admis en application du décret passerelle.

Une grande comédie politique que le Président du MAC a dénoncé dans la presse (« Les dessous du recyclage politique-avocat », Le Point, Marc Leplongeon, 4 mai 2013).

Car enfin, de quel décret passerelle parle-t-on ?

Il est vrai que, en vertu du nouveau décret passerelle du 3 avril 2012 (que le MAC avait attaqué devant le Conseil d’Etat), le Conseil de l’Ordre de Paris n’a admis aucun homme politique.

Pour autant, sous le bâtonnat de Christiane Féral-Schuhl comme sous celui de son prédécesseur Jean Castelain, les hommes politiques ont bénéficié de l’autre passerelle, celle du décret de 27 novembre 1991. Ainsi, fin 2012, l’Ordre de Paris a admis Jeannette Bougrab et Claude Guéant.

De fait, tandis qu’elle fustigeait, en public, le nouveau décret passerelle, notre Bâtonnière continuait d’admettre des hommes politiques, dans le huis clos du Conseil de l’Ordre, en vertu de l’ancien décret passerelle.

Voilà un bel exemple de gesticulation politicienne.

L’assurance perte de collaboration : quel sinistre ! 

« Le Barreau en actes : 20 clefs pour affronter la crise ».

Dans cette plaquette, notre bonne Bâtonnière nous explique, avec plein de jolis dessins et de belles couleurs, tout ce qu’elle a déjà fait pour nous. 

Elle se glorifie ainsi d’avoir mis en place l’assurance perte de collaboration, qui a été souscrite, selon ses chiffres, par 1 400 avocats collaborateurs.

1 400 sur plus de 10 000 collaborateurs parisiens. Soit environ 10 % des collaborateurs ….

En période de crise, c’est très peu. Et pour cause :

–        l’assurance est financée exclusivement par les collaborateurs ;

–        l’assurance contient des clauses peu avantageuses pour les collaborateurs.

Dès 2010, le MAC avait proposé une assurance perte de collaboration financée par l’Ordre des Avocats et dont bénéficieraient automatiquement tous les collaborateurs.

Un vœu pieux ?  Pas vraiment, puisque c’est exactement l’assurance que vient de mettre en place le Barreau de Rouen (qui compte certes moins de collaborateurs, mais qui jouit aussi de moins de ressources).

Début 2013, la Commission collaboration (Président FNUJA et Vice-Président MAC) du Conseil National des Barreaux a d’ailleurs proposé la souscription, par le CNB, d’une assurance perte de collaboration, qui aurait bénéficié à tous les collaborateurs de France. Elle aurait été financée par les cotisations du CNB et n’aurait couté à chaque avocat que 15 Euros par an, soit à peine 1,10 Euro par mois.

La solidarité ne valait-elle pas cet Euro symbolique ?

Apparemment pas aux yeux de la Bâtonnière de Paris, puisque les membres parisiens du CNB, qui suivent évidemment les instructions de leur Bâtonnier, ont voté contre ce projet, qui a donc été rejeté.

CCF15072013_00002

CCF15072013_00003Une Bâtonnière solidaire ?

C’est bien dommage.

Le CNB aurait mis en concurrence les compagnies d’assurance, qui auraient proposé des conditions beaucoup plus avantageuses, puisque la prime d’assurance couvrant les 15 000 collaborateurs français atteignait alors près d’un million d’Euros.  

Mais, apparemment, notre Bâtonnière a préféré favoriser ‘sa’ compagnie Zurich Insurance Plc et ‘son’ courtier AON, et leur laisser le ‘marché’ parisien, à eux qui ont déjà bénéficié de certaines faveurs de l’Ordre de Paris au détriment des collaborateurs (lire « La nouvelle assurance perte de collaboration : une assurance de se faire escroquer »).  

La centrale d’achat Praeferentia profite au moins à quelqu’un.   

Notre Bâtonnière nous dit que nous sommes déjà 9 500 avocats parisiens à « profiter » de la centrale d’achats Praeferentia, et nous annonce fièrement l’extension de celle-ci à d’autres barreaux.

Faites un test : demandez à votre assistante de commander un panier moyen sur Praeferentia, puis de commander le même panier chez n’importe quel autre prestataire habituel (JM Bruneau, …).

Vous verrez que Praeferentia est bien plus cher !

Et si vous faites des économies sur quelques produits d’appel, dites-vous que vous les perdez en payant, avec vos cotisations, un salaire de 8 000 à  10 000 Euros par mois, versé par l’Ordre à un membre de l’équipe de campagne de notre Bâtonnière, qui est chargé de ‘gérer’ le projet Praeferentia. 

On ne sait pas combien notre Confrère y consacre d’heures chaque mois, mais on imagine que son taux horaire doit être … préférentiel ?

Enfin, si ce projet peut au moins profiter à quelqu’un.  

La protection de la collaboratrice au retour du congé maternité : une Bâtonnière en avance sur son temps ? 

Souvenez-vous encore, c’était en mars dernier. L’UJA et le MAC revendiquaient chacun la victoire.  

Le Conseil de l’Ordre de Paris venait de voter la création d’une période de protection de la collaboratrice au retour de son congé maternité, afin de lui éviter que son cabinet lui montre la porte de sortie juste après qu’elle ait franchie la porte d’entrée.

Et notre Bâtonnière annonçait glorieusement sa réforme révolutionnaire à la Journée de la Femme qu’elle célébrait à la Maison du Barreau, le 8 mars 2013.

Sauf que ….

Sauf que cette réforme était déjà en préparation au Ministère des droits des femmes. Et que la profession d’avocat avait nécessairement été consultée sur ce projet de loi qui vient d’être présenté et qui, ô surprise, est rédigé exactement dans les mêmes termes que la délibération du Conseil de l’Ordre de Paris :

Projet loi égalité femmes 1Projet loi égalité femmes 2

Un plagiat ordinal …

D’ailleurs, le projet de loi et la délibération de l’Ordre prévoient la même durée de protection, à savoir huit semaines [NDLR : par pure coïncidence …].

A votre avis, est-ce le Ministère qui s’est inspiré de l’Ordre ou bien est-ce le contraire ?

Le fin mot de l’histoire, c’est que notre Bâtonnière, très visionnaire, n’aura fait qu’anticiper une loi qui sera certainement votée et qui aurait donc été appliquée aux collaborateurs avec ou sans délibération de l’Ordre ….

C’est un peu farce. C’est politique. C’est politicien.

Au terme de ces quelques pensées nous vient à l’esprit la première phrase des mémoires à venir de notre Bâtonnière : « La vanité a dominé ma vie ».   

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Faux associés-vrais collaborateurs de cabinets internationaux : chassez la vérité, elle revient au galop !

Le MAC est têtu, obstiné, et pour tout dire complètement obsédé.

Et plus on essaie de cacher la vérité, plus il s’évertue à la révéler. 

Dans l’« Affaire Cahuzac » (éd. Don Quichotte, mai 2013), le journaliste d’investigation Fabrice Arfi raconte son enquête sur le compte suisse de Jérôme Cahuzac et, surtout, les manœuvres des politiques et des journalistes pour faire passer cette vérité pour un mensonge, remettre en cause ses investigations, décrédibiliser sa personne …

Un ‘page turner‘ que nous vous recommandons fortement !                        

Depuis que le MAC a révélé que de prétendus ‘associés’ de cabinets internationaux étaient en réalité des collaborateurs, le Barreau d’affaires s’agite, le Bâtonnier de Paris poursuit disciplinairement le Président du MAC, des Membres du Conseil insultent le syndicat, la presse se saisit du débat, les réseaux sociaux débordent d’immondices …. 

Et les communicants de notre Bâtonnière – évidemment payés sur nos cotisations – s’affairent à monter des plans de com’ [NDLR : coût du service communication de l’Ordre en 2012 : 1 880 759 Euros, dont 146 364 Euros de « conseil et relations presse »]. 

Tout cela pour entraver la libre information de nos Confrères électeurs. 

Petit guide pratique de désinformation à l’usage des avocats avertis. 

Prologue : la révélation 

En octobre 2012, le MAC publiait un billet intitulé « Faux associés-vrais collaborateurs de cabinets internationaux, ou la supercherie du statut de ‘partner’ ». 

Notre syndicat dénonçait certains cabinets internationaux qui présentent sur leurs sites et autres réclames des avocats comme associés (‘partners’), alors que ceux-ci sont collaborateurs libéraux, comme le démontrent les fiches de ces firmes sur l’annuaire du Barreau. 

De fait, ces ‘associés’ n’ont aucune prérogative attachée à cette qualité : pas de parts, ni de droit de vote, ni de partage des profits. 

La firme Mayer Brown incarne l’archétype du genre : sur les 25 associés qu’elle présente sur son site, en réalité seuls 9 – tous des hommes – le sont vraiment. Tou(te)s les autres sont collaborateurs … y compris une certaine Jeannette Bougrab. 

Evidemment, il est impossible d’être à la fois associé et collaborateur d’un même cabinet. 

D’ailleurs, lorsque Mayer Brown décide de congédier un de ses faux associés, il se contente de lui notifier la rupture de son contrat de collaboration. 

Règle n.° 1 : nier l’évidence, même en présence de preuves 

Au journaliste de La Lettre A, qui fut le premier à enquêter sur l’affaire, Jean-Philippe Lambert, Managing Partner de Mayer Brown, soutiendra que Jeannette Bougrab est bien associée, mais sans fournir le montant de ses parts sociales (« Bataille de chiffres chez Mayer Brown », La Lettre A, n.° 1579, 7 fév. 2013). 

Au journaliste du Point qui l’interroge sur l’affaire, « Jeannette Bougrab ne répond pas sur le fond, mais sur la forme. « C’est une atteinte à mon honneur, (…) » (« Il ne faut pas chatouiller Jeannette Bougrab », Jean-Michel Decugis, Le Point, 11 avril 2013). 

Les journalistes qui ont eu affaire à Jeannette Bougrab savent qu’elle souffre d’une manie : dès qu’on veut révéler une information qui l’irrite, elle menace de porter plainte, elle appelle le rédacteur en chef pour dénoncer le journaliste, …. 

Règle n.° 2 : poursuivre en justice le lanceur d’alertes 

Jeannette Bougrab et Mayer Brown ont donc déposé une plainte disciplinaire contre le Président du MAC. 

Et notre bonne Bâtonnière Christiane Féral-Schuhl, qui pensait sûrement occuper ainsi le Président du MAC et le détourner des affaires publiques, a ouvert des poursuites disciplinaires (lire « Exclusif – Christiane Féral-Schuhl fait son entrée (fracassante) dans l’Histoire : le jour où le Bâtonnier de Paris lança des poursuites des poursuites contre les petits papiers du MAC »). 

C’est bien le comble de la discipline : au lieu de poursuivre Mayer Brown et Jeannette Bougrab pour leurs manquements déontologiques, la Bâtonnière préfère poursuivre le Président du MAC qui les a dénoncés !   

Depuis lors, l’Ordre des Avocats de Paris a commis quelques bourdes. 

Ainsi, Michèle Brault, Membre du Conseil récemment décorée par notre Bâtonnière, a benoitement déclaré au journaliste du Point

« Une enquête a été menée par le barreau. La situation de Jeannette Bougrab est en cours de régularisation, elle est désormais vraiment associée. » (« Les dessous du recyclage politique-avocat », Marc Leplongeon, Le Point, 4 mai 2013). 

Ah bon ? Donc, au moment des révélations du MAC, Jeannette Bougrab n’était effectivement pas associée [NDLR : quelle boulette ! Il y a des Membres du Conseil qui, même avec la Légion d’Honneur, devraient éviter de s’exprimer dans les médias …].

Et la « régularisation en cours » commence à prendre un certain temps : plus de trois mois après cette déclaration, Jeannette Bougrab continue d’apparaître comme collaboratrice sur la fiche de Mayer Brown dans l’annuaire du Barreau …

Règle n.° 3 : asséner des contre-vérités avec assurance 

Le 21 janvier 2013, le MAC publiait son brûlot « Jeannette Bougrab, token woman de Mayer Brown ? ». 

Malgré ces révélations, notre ancienne ministre continuait à défiler – en Louboutins – sur les plateaux télé, où elle se présentait encore comme « avocate associée dans un cabinet américain » (voir On n’est pas couchés, 2 février 2013, 7mn54sec) : 

Voir vidéo On n’est pas couchés

Les Louboutins, c’est bien : il y a des couleurs qui apparaissent quand on soulève les talons [NDLR : Messieurs …]. 

 Photo Louboutins 1

 Jeannette, si folichonne …

Jeannette Bougrab sait pourtant qu’elle a conclu un « contrat de collaboration », qu’elle a dû lire avant de le signer – elle qui est avocat (par l’ancienne passerelle …), magistrat (nommée au tour extérieur …) et docteur en droit (thèse en histoire constitutionnelle …). 

On la comprend : le titre d’associé, dans les diners en ville, ça fait plus chic . 

Notre ancienne ministre s’est tellement habituée aux ors des palais de la République qu’en arrivant chez Mayer Brown LLP, elle a pris, à elle seule, un bureau de quatre personnes, aussi grand que celui du Managing Partner [NDLR : quand on sait l’importance que ces gens la accordent à ces choses la …]. 

Et comme les meubles modernes ne lui plaisaient pas, elle les a fait remplacer par un bureau style Louis XVI.  

Règle n.° 4 : discréditer l’auteur de la révélation 

Notre Bâtonnière est bien trop fine politicienne pour se livrer elle-même à une attaque publique contre le Président du MAC. 

Alors d’autres s’en chargent. Et notamment une journaliste [NDLR : il va falloir redéfinir ce terme] de la Gazette du Palais [NDLR : la presse révolutionnaire]. 

Le 3 juillet 2013, la ‘journaliste’ publie cet encart et le diffuse largement sur les réseaux sociaux : 

Encart Boccara GP Oh la la … le MAC serait donc une imposture ?

Le pitch de cette com’ ? Faire croire que le Président du MAC, qui dénonce les faux associés de cabinets internationaux, n’aurait lui-même pas de vrais associées. 

La journaliste a-t-elle interrogé le Président du MAC sur cette information, comme le ferait tout (autre) journaliste ? Non. 

Nous aurions pu lui expliquer, sous la forme d’un tableau didactique, qu’il n’y a pas de comparaison possible entre les faux associés de ces firmes, et des associés minoritaires qui détiennent une part en capital :  

Faux associés de firmes   LLP

Associés minoritaires   d’une SELARL

– aucune part sociale

– aucun droit de vote

– aucun partage des profits

– une part sociale – un droit de vote

– un partage des profits

– des autres prérogatives d’associé (accès aux comptes, gestion du recrutement, …)

 

Le Président du MAC n’a rien à cacher. 

Après avoir créé le cabinet, il y a huit ans, et l’avoir développé, il a proposé d’associer trois de ses collaboratrices, qui ont bien voulu l’accepter. Cette association leur permet d’exercer de nouvelles responsabilités, de partager les profits et d’augmenter ainsi leurs rémunérations. 

Alors où est le problème ?  

Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. 

Voilà que les supplétifs de l’Union des Jeunes Avocats likent et sharent le ‘scoop’ sur Facebook, le retweetent sur Twitter, et crient au scandale …. 

Puisque notre journaliste (ou ses commanditaires) a décidé de s’intéresser aux associés minoritaires, nous lui suggérons de poser quelques questions, par exemple, aux cabinets Féral Sainte-Marie ou August Debouzy. 

Elle pourrait demander à Kami Haeri, Secrétaire du Conseil de l’Ordre et associé chez August & Debouzy, combien il détient de part(s) [NDLR : tout est dans la parenthèse …]. Statuts August Debouzy

Kami Haeri : 1 part – il aurait pu être associé du Président du MAC !

Ou encore demander à Christiane Féral-Schuhl, associée de Féral Sainte-Marie, quelle part du capital détient l’unique autre femme associée de son cabinet – qu’elle n’a associée qu’après une dizaine d’années de collaboration, en 2012 [NDLR : réponse : 0,2 % … cédés durant l’année de son Bâtonnat très axé sur les droits des femmes].

Statuts Féral-Schuhl Sainte-Marie

Le féminisme selon Christiane Féral-Schuhl : 0,2 % du capital social.

Women power !

Les bons élèves de l’Union des Jeunes Affidés – qui vilipendaient hier les associés minoritaires du Président du MAC – iront-ils protester demain sous les fenêtres de notre Bâtonnière ? 

Mais, au fait, qui est cette journaliste qui a fait cette ‘révélation fracassante’ ? On va vous la présenter, car elle « gagne » à être connue, pour ainsi dire.     

Avant d’être journaliste à la LJA puis à la Gazette du Palais, Eve Boccara était communicante, à son compte. 

Elle a ainsi été la chargée de com’ de l’équipe de campagne du Bâtonnier Yves Repiquet, dont les directeurs de campagne étaient … Christiane-Féral-Schuhl et un certain Bruno Marguet (qu’elle nommera Secrétaire du Conseil en 2012). 

Ah … la politique, le combat pour une cause commune – la conquête du pouvoir – ça crée des liens ! Une vieille amitié qui date de 2004. 

Notre ‘chère’ journaliste a-t-elle fait campagne pendant une année aux côtés de Christiane Féral-Schuhl à titre gracieux ou contre rémunération ? Par engagement citoyen ou contre quelques milliers d’euros ?   

Le suspense est insoutenable ! On vous donne la réponse : elle était évidemment payée.   

En revanche, nous ne savons pas si elle a aussi été payée pour sa dernière publication sur le Président du MAC …. 

Nous ignorons tout autant si elle est payée pour dénigrer celui avec lequel notre Bâtonnière a rompu publiquement, l’alors Président du Conseil National des Barreaux Christian Charrière-Bournazel, que cette mercenaire journaliste a qualifié de « verbeux » dans un éditorial [NDLR : mais qui est cette naine qui ose se hisser sur les épaules d’un géant pour usurper sa grandeur ?]. 

Et si Eve Boccara faisait de la com’ sous couvert de journalisme, un peu comme l’UJA fait ses petites affaires sous couvert de syndicalisme ?   

Règle n.° 5 : prendre des non-mesures pour calmer l’opinion publique 

A la suite des révélations du MAC, le Bâtonnier de Paris se résigna à créer un comité Théodule groupe de travail pour établir un rapport sur la notion d’associé dans les cabinets anglo-saxons. 

Pour endormir le peuple ?  

En mai 2013, soit sept mois après l’annonce de sa création, le groupe de travail commença ses auditions. 

De qui ? Des managings partners des firmes. Autrement dit des ‘vrais associés’, en capital, ceux qui n’ont évidemment pas très envie de partager leurs profits avec trop d’associés …. 

Il devait aussi auditionner Jean-Philippe Lambert, Managing Partner de Mayer Brown, le vendredi 17 mai à 10 heures, mais celui-ci ne se présenta pas. C’est dommage : ça peut laisser penser qu’il aurait des choses à cacher ….    

Pourquoi ne pas avoir entendu les premiers concernés, c’est-à-dire les ‘non-equity partners’ de cabinets anglo-saxons ? 

Finalement, en juin 2013, soit plus de huit mois après sa création, le groupe de travail présenta son rapport au Conseil de l’Ordre, qui n’aboutit à aucun vote ni à aucune réforme, mais à une invitation de notre Bâtonnière de « poursuivre la réflexion » …. 

En attendant, pour les firmes, c’est business as usual

Ainsi, Allen Overy, une des firmes du Magic Circle, entretient le flou juridique, en apposant cette mention très ambigüe au bas de son papier à entête : 

« Le terme associé désigne un membre de l’entité Allen & Overy LLP ou l’un de ses salariés ou consultants ayant une position et un statut équivalent. Une liste des membres d’Allen & Overy LLP et des personnes ayant la qualité d’associé est disponible au siège (…) ainsi qu’à l’adresse indiquée ci-dessus. » Papier entête Allen OveryTo be or not to be a Partner: this is the question!

Et si le MAC écrivait au siège de Allen & Overy, comme la firme le propose si gentiment, pour leur demander cette fameuse liste des associés ? 

Epilogue : au Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris, un 2 juillet 2013 …

C’était à la séance du Conseil du 2 juillet 2013. 

Les esprits étaient échauffés. Plusieurs Membres du Conseil issus des grands cabinets et de l’UJA pestaient devant leurs écrans, en lisant la tribune du Président du MAC parue la veille en couverture de la Lettre des Juristes d’Affaires (LJA), très lue par les cabinets d’affaires … et leurs clients. 

Car cette tribune dévoilait le fin mot de l’histoire. 

A lire : Article Lja faux associés

« Surfacturation » : le mot est lâché. 

Car d’après nos informations, des cabinets qui ont de faux associés facturent leurs diligences au taux d’un véritable associé – entre 500 et 1 000 Euro HT de l’heure. 

Allez dire aux clients de ces firmes que ces prétendus associés sont de ‘simples’ collaborateurs, dont le taux horaire de facturation devrait être très inférieur …. 

Dans une firme qui compte dix ou quinze faux associés, ce sont des milliers d’heures qui sont facturées chaque année à des entreprises, qui règlent en contrepartie des centaines de milliers d’euros d’honoraires.   

Si les entreprises découvraient cela, par exemple en feuilletant la LJA, on imagine les contestations d’honoraires et changements de cabinets qui pourraient s’en suivre …. 

C’est dans ce climat peu tempéré que, en pleine séance du Conseil, alors que le Président du MAC ne lui avait à aucun moment adressé la parole, Kami Haeri, Secrétaire du Conseil, associé chez August Debouzy, hurla à son endroit :

« Vous avez un comportement de milicien ! Vous êtes un milicien !« . 

Littéralement.

Une Membre du Conseil eu le courage de lui demander de retirer ses propos, mais il cria de plus fort :

« Vous êtes un milicien ! ».

Quelle drôle d’injure. Il fallait tout de même y penser ….

Le problème de l’injure, c’est qu’elle salit souvent plus celui qui la profère que celui qui la subit. 

Le MAC n’a jamais insulté le Secrétaire du Conseil. Nous adorons la satire et le pamphlet, mais nous détestons l’injure et la diffamation. 

Notre Bâtonnière, qui préside les débats, était présente. Elle affichait son sourire de cire, à l’image d’une sculpture du musée Grévin. Elle n’a pas jugé utile d’interrompre son Secrétaire du Conseil ni de condamner ses propos. 

Le Président du MAC a immédiatement adressé un courriel à notre Bâtonnière pour lui demander de faire cesser ces comportements et de restaurer des débats sereins au sein du Conseil de l’Ordre, dans l’intérêt des Confrères qui nous ont élus.   

A ce jour (lundi 8 juillet 2013), elle ne lui a pas répondu et il ne se fait pas trop d’illusions. 

Il y a quelques mois déjà, toujours en pleine séance du Conseil, Thomas Baudesson, Membre du Conseil et ‘Partner’ (‘non-equity’) chez Clifford Chance, répétait que le Président du MAC avait des « méthodes fascistes ».  

Notre Bâtonnière, encore présente, n’avait rien fait. 

Le Président du MAC lui avait écrit. Elle n’a toujours rien fait. 

Le bâtonnat de Christiane Féral-Schuhl s’achèvera bientôt. Il restera peut-être plus marqué par ce qu’elle n’aura pas fait que par ce qu’elle aura fait.

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Avocats en installation : la Pépinière sort de l’ornière.

Le MAC pensait que notre Bâtonnière de Paris, Christiane Féral-Schuhl, ne lisait pas les missives qu’il lui envoyait.

Il l’imaginait bien trop occupée à pourchasser le Président du MAC, retranché dans le maquis syndical.

Il avait tort.

Le Contre-Bulletin du Barreau.

Souvenez-vous, c’était le 3 décembre 2012.

Le Président du MAC adressait une lettre à notre Bâtonnière pour lui demander de mettre à l’ordre du jour des réformes de la Pépinière des avocats, créée par le Bâtonnier Christian Charrière-Bournazel (voir notre article « Une pépinière plus fertile pour nos jeunes pousses »).

Etonnamment, notre Bâtonnière ne répondait pas à notre lettre, en violation manifeste de la norme ISO 9001 en vertu de laquelle l’Ordre est tenu de répondre à toute correspondance dans un délai de 15 jours.

En fait, notre Bâtonnière confiait discrètement à Myriam Lasry, Membre du Conseil de l’Ordre, et à Catherine de Combret Thibierge, Directrice de la Pépinière, la mission d’établir un rapport sur la Pépinière.

In syndicats veritas !

Et, à la séance du 14 mai 2013, soit six mois plus tard, les envoyés de la Reine présentaient à la Cour les conclusions de leur enquête, qui reprennent, en substance, les trois propositions de réformes faites par le MAC (Bulletin du Barreau du 21 mai 2013, p. 5).  

Le MAC recommandait la suppression de la condition d’ancienneté de moins de cinq ans au Barreau.

En effet, cette condition était absurde, puisque c’est souvent vers les cinquième à huitième années d’exercice que nos Confrères s’installent … !

La Pépinière a abandonné cette condition.

Le MAC proposait ensuite la suppression de la durée limite de présence, fixée à deux ans.

Effectivement, certains Confrères mettent un an à s’installer, d’autres trois ans …

Le Conseil de l’Ordre a voté l’augmentation de la durée limite de présence à trois ans, ce qui laisse un délai plus raisonnable pour s’installer.

Le MAC prônait enfin la suppression de l’augmentation du loyer en fonction de la durée de présence dans la Pépinière, selon laquelle le loyer progressait tous les six mois.

De fait, nos Confrères subissaient une pression financière excessive, qui n’était pas toujours en rapport avec l’évolution de leurs chiffres d’affaires.    

Le Conseil de l’Ordre a accepté de modifier la périodicité de l’augmentation de loyer, qui n’interviendra qu’une seule fois par an.

Le rapport de Myriam Lasry et Catherine de Combret Thibierge a été adopté à la quasi-unanimité, y compris avec la voix enthousiaste du Président du MAC.

Du bon usage de son temps … et de notre argent.

Le MAC ne tire aucune gloriole de cette réforme.

Il n’a fait que porter la (bonne) parole de la centaine de Confrères inscrits à la Pépinière, qu’il avait pris la peine d’écouter.

Car les écrits du MAC sont comme les romans classiques : ils ne sont que le miroir de notre société.  

Notre Bâtonnière ferait mieux de méditer nos textes, au lieu de passer son temps – et notre argent – à pouffer des galipettes de la Revue de l’UJA et à lancer des poursuites frivoles contre le Président du MAC ….

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La Revue de l’UJA, ou la Star Academy du Barreau de Paris.

Le MAC n’a pas pour habitude d’applaudir les zozoteries des pantins de l’Union des Jeunes Avocats de Paris.  

Instinctivement, il vous aurait conseillé, plutôt que d’assister au spectacle de la Revue de l’UJA, d’aller chez Darty ou au zoo [NDLR : c’est plus humain !], ou encore de regarder Thalassa [NDLR : vous aurez plus de sensations !].

Pourtant, après réflexion, nous vous recommandons chaudement de réserver vos places pour la Revue de l’UJA.

En exclusivité pour vous, chers lecteurs-addicts, nous vous dévoilons comment nos deniers publics financent les bouffonneries des saltimbanques de notre Reine-Bâtonnière Christiane Féral-Schuhl … et pourquoi nous vous incitons néanmoins à acheter vos billets pour ce spectacle.  

Explication.

[NDLR : vous avez aimé la Saison 1 de notre série « L’UJA, une amie qui vous veut des biens » ? Vous allez adorer cette saison 2 !].

Si l’UJA m’était comptée …

Le MAC a mené son enquête, implacablement.

D’après nos sources, sérieuses et recoupées, nous sommes en mesure de vous révéler que la subvention accordée par le Conseil de l’Ordre – donc en fait par notre Bâtonnier – sert essentiellement à financer les arlequinades des marionnettes de Sa Majesté Christiane Ière.

Les budgets établis par l’UJA et présentés par elle à l’Ordre parlent d’eux-mêmes :

–        en 2011, la production de la Revue a couté 103 678 euros et n’a rapporté que 61 925 euros, soit un déficit de 41 753 euros ; 

–        en 2012, la production de la Revue a couté 76 300 euros et a rapporté seulement  58 200 euros, soit un déficit de 18 100 euros.

La conclusion est claire : la subvention de l’Ordre finance la Revue de l’UJA.

Pour faire simple, si la Revue se (re)produit d’une année sur l’autre, ce n’est pas grâce à son succès mais bien grâce à notre argent.

Les budgets de l’UJA confirment d’ailleurs que la subvention accordée par l’Ordre de Paris est la principale recette du « syndicat » [NDLR : les mots n’ont plus de sens …]. Sans cette subvention providentielle, les comptes seraient déficitaires et l’UJA de Paris tomberait en déconfiture. 

Les cotisations des uns font le bonheur des autres.  

Et voila comment le Conseil de l’Ordre et les grands cabinets (Skadden, Clifford Chance, Racine, August Debouzy, …),  qui votent chaque année cette subvention, tiennent l’UJA par la bourse.

Une subvention faramineuse de 70 000 euros, qui dépasse de loin toutes celles accordées aux syndicats et associations et qui constitue presque la moitié de celles-ci, dont le montant total est d’environ 150 000 euros.

Enfin, pour l’année 2013, notre Bâtonnière a tout de même édicté une réduction de 10 % de toutes les subventions.

L’UJA ne touchera donc que 63 000 euros.

L’Associations des avocats Conseils d’Entreprise (ACE) recevra 18 000 euros, le Syndicat des Avocats de France (SAF) 11 250 euros et la Confédération Nationale des Avocats (CNA) 9 000 euros.   

L’Association des médiateurs européens, qui touchait 1 000 euros, n’aura droit qu’à 900 euros [NDLR : et dire que notre Bâtonnière a décrété 2013 « année de la médiation » !].

Le MAC, qui ne percevait rien, ne percevra pas moins ni davantage.

Le Bulletin du Barreau ne mentionne évidemment pas les montants de chaque subvention, car le favoritisme dont jouit l’UJA révèlerait alors sa duplicité.

En revanche, les rémunérations annuelles de nos grands élus resteront les mêmes (Bulletin spécial « Budget 2013 », p. 9, en ligne sur le site du Barreau de Paris) :

–        Bâtonnier : 180 000 euros

–        Vice-Bâtonnier : 90 000 euros

–        Secrétaire du Conseil de l’Ordre : 60 000 euros

–        Secrétaire de la Commission Finances : 60 000 euros

–        Secrétaire de la Commission de déontologie : 60 000 euros

Soit une f(r)acture totale de 450 000 euros.

Quelle drôle de gestion des deniers publics, c’est-à-dire de nos cotisations !

D’un côté, réduire les subventions aux associations et syndicats, dont les actions bénéficient à la collectivité des électeurs.

De l’autre côté, maintenir les rémunérations individuelles des élus, qui ne profitent qu’à eux ….

D’autant plus drôle que la réduction de 10 % des subventions ne permet une économie que de 15 000 euros, alors que cette même réduction des rémunérations la Bâtonnière et de ses favoris aurait réalisé une économie de … 45 000 euros – soit le triple !

Servir ou se servir : là est la question, ‘chère’ Bâtonnière.

Et pendant ce temps, le déficit de l’Ordre de Paris se creuse et pourrait atteindre plus de 7 000 000 euros en 2013 – un chiffre jamais atteint qui nous a même valu un long article du Canard enchainé (« L’Ordre des Avocats de Paris mène une vie de barreau de chaise », 30 avril 2013). 

August Debouzy, sponsor officiel de l’UJA.      

Comme chaque année, les grands cabinets ont prêté gracieusement leurs locaux aux enfants gâtés de l’Ordre. 

Ainsi, August Debouzy a accueilli les répétitions de la Revue de l’UJA. Une forme de subvention supplémentaire indirecte, qui dispense l’UJA de louer une salle …. 

Kami Haeri, Secrétaire du Conseil (60 000 euros sur nos cotisations) et associé du cabinet, a immortalisé ce moment par un tweet.

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Le corpus delicti : les pots-de-vins des grands cabinets à l’UJA …

Le MAC n’y trouve rien à redire : si on peut éviter des dépenses de locations de salles à l’UJA, nos cotisations ne s’en porteront que mieux !

Si ce n’est que nous déconseillons aux avocats collaborateurs d’appeler l’UJA à l’aide en cas de difficulté avec leurs cabinets ….

Des jeux mais pas de pain pour le peuple ! 

Cette année encore, notre Bâtonnière et ses Membres du Conseil de l’Ordre iront applaudir les performances artistiques de l’UJA. Elle y sera emmenée par son chauffeur particulier, appointé par l’Ordre, dans sa voiture de fonction.

Car si les satires et pamphlets sont interdits au MAC, la grossièreté et la bêtise sont autorisées à l’UJA. En fait, on a le droit de faire comme si on critiquait la Bâtonnière, mais sans vraiment la critiquer. Un semblant de démocratie ….

Notre Bâtonnière et sa Cour ne paieront pas leurs places, puisque Massimo Bucalossi, le Président de l’UJA de Paris, les a tous invités (sauf le Président du MAC). Il faut bien récompenser ceux qui lui ont accordé cette subvention extraordinaire – avec l’argent des autres – sans laquelle le spectacle n’aurait pas lieu.  

En revanche, les ‘simples’ avocats – ceux dont les cotisations financent le spectacle par le biais de la subvention – devront payer leurs places.

C’est une sorte de nouvel adage juridique : qui paie bien paie deux fois.

On paie d’abord à la trésorerie de l’Ordre, en réglant nos cotisations-subventions, puis on repaie à la billetterie, en achetant nos places. 

L’UJA devrait aussi inviter les Confrères qui ont fait l’objet d’omissions financières pour ne pas avoir pu régler leurs cotisations ordinales. Histoire de bien les convaincre du bon usage de leurs cotisations ….  

Immoralité de l’histoire.  

Nous lançons donc un appel solennel à tous nos Confrères parisiens.

Mo-bi-li-sez-vous !

Que ceux qui veulent y aller y aillent. Ils renfloueront les caisses de l’UJA.

Ils pourront ensuite commenter les sketches et chants sur les réseaux sociaux, comme le font déjà les communicants en herbe de l’Union : « Ah ouais, c’est trop fendard ! MDR ! PTDR même ! » [NDLR : en langage geek, MDR veut dire « mort de rire » et PTDR signifie « pété de rire »].

Et, au moins, ceux qui ne voulaient pas assister à cette tartufferie pourront se consoler en nourrissant l’espoir que, l’année prochaine, nos cotisations-subventions à l’UJA de Paris serviront peut-être à financer la défense des avocats collaborateurs, et non plus à sponsoriser les pitreries de quelques recalés du Cours Florent.

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De l’art (moderne) de facturer des honoraires.

Le MAC a une certaine morale.

Mais il ne supporte pas les fausses pudeurs.

Et il connait bien cette maxime de François de La Rochefoucauld : « L’intérêt parle toutes sortes de langues, et joue toutes sortes de personnages, même celui de désintéressé. ». 

Car il semblerait que ce ne soit pas que pour la beauté de l’art que Caroline Mécary, une intrigante du Palais, est devenue Membre du Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris.

En non-exclusivité pour vous, avocats-citoyens, nous re-révélons une affaire qui avait été jadis rendue publique par feu le syndicat COSAL. Une histoire haute en couleurs, pour ainsi dire, faite de toiles de maître, de Bâtonniers et de Membres du Conseil de l’Ordre de Paris, et – évidemment – de dizaines de millions d’euros.

Laissez-nous vous brosser le tableau de l’affaire.

Une affaire qui – comme toutes les affaires que le MAC dévoile – pose une question d’intérêt général : comment sont désignés les membres des formations de jugement disciplinaires de l’Ordre des Avocats de Paris ?

Avertissement : après avoir lu ce qui suit, vous ne pourrez plus voir l’Ordre des Avocats de Paris (qu’)en peinture …. 

Avocate de la veuve et de l’orphelin … et des beaux tableaux.  

Tout commence en 1996. Caroline Mécary est désignée comme avocate d’héritiers dans le cadre de la succession de la célèbre peintre moderne Joan Mitchell.

L’avocate et les clients conviennent d’une convention d’honoraires assez classique, quoique déjà très favorable à l’avocate :

–        des honoraires de diligences de 15 000 francs (hors taxes), à titre de provision ; 

–        des honoraires de résultat de variant de 10 % à 25 % des sommes obtenues sur une fourchette de 4 800 000 à 8 800 000 francs.

En 2003, après quelques années de contentieux, l’affaire est sur le point de se dénouer par la signature d’une transaction entre les héritiers.

Le 9 mars 2003, soit deux jours avant la conclusion de la transaction qui interviendra le 11 mars 2003, Caroline Mécary réalise alors un vrai coup de maître. Elle fait signer à ses clients un avenant à leur convention d’honoraires, un chef-d’œuvre dans son genre : il prévoit que l’avocate se fera remettre 23 tableaux, « choisis » par elle dans la succession, en guise d’honoraire de résultat. 

Qui veut gagner des dizaines de millions ?  

Le MAC s’est renseigné : une œuvre de Joan Mitchell vaut entre 100 000 euros et 1 000 000 d’euros.

Ironie de l’histoire : les toiles en cause avaient été intitulées par l’artiste … « no value » !

L’avocate s’étant attribué la faculté contractuelle de choisir ses tableaux, trois scénarios étaient possibles :

–        elle choisit les moins chers, soit un honoraire de résultat de 2 300 000 d’euros seulement ; 

–        elle choisit ceux de valeur moyenne, soit un honoraire de résultat de 12 000 000 d’euros ; 

–         elle choisit les plus chers, soit un honoraire de résultat de 23 000 000 d’euros.

Dans ce véritable film de science-fiction, on vous laisse imaginer le scénario qu’aurait retenu notre ‘chère’ Consoeur ….  

Une Consoeur (dés)intéressée à la chose publique. 

Les héritiers contestent évidemment les honoraires devant le Bâtonnier de Paris.

Et c’est au même moment que notre avocate se prend d’intérêt pour la chose publique et se porte candidate aux élections ordinales de fin 2004.

Elle écrit alors une profession de foi avec des mots qui la dépeignent fidèlement : « engagement », « confiance », « bénévolement », « sacrifices » … :

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Toujours garder confiance en nos institutions …

La (con)fraternité règne à l’Ordre des Avocats de Paris.  

C’est ainsi que Caroline Mécary se fit élire au Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris – d’une main de maître pourrait-on dire – pour les années 2005, 2006 et 2007.  

Et elle fit bien, puisque le Bâtonnier de l’époque rendra, le 16 août 2005, une décision condamnant les héritiers à verser à ‘sa’ Membre du Conseil la somme de 356 642 euros, hors taxes, … et à lui remettre 23 œuvres choisies par elle ! 

C’est donc le Bâtonnier qui signera cette décision en faveur d’une avocate qui siège au sein du Conseil de l’Ordre qu’il préside et où elle vote les résolutions mises à l’ordre du jour par ce même Bâtonnier.

Qui oserait dire que l’Ordre des Avocats de Paris n’est pas une juridiction impartiale et indépendante ?  

La Cour d’appel de Paris manque de goût.  

Le MAC aurait tellement voulu assister à l’audience devant la Cour d’appel de Paris, ne serait-ce que pour pouvoir croquer de quelques coups de crayon les expressions des hauts magistrats …. Il aurait sans doute colorié en rouge non seulement leurs robes, mais aussi leurs joues, vu l’arrêt qu’ils ont rendu, le 23 mars 2007 (RG 05/00651) : 

Cour appel Paris, 23 mars 2007

La Cour d’appel a bien entendu annulé la clause qui permettait à Caroline Mécary de se faire remettre 23 toiles de son choix, et elle a modéré les honoraires de diligences au montant de 250 000 euros hors taxes.

En cette même année 2007, comble du cynisme, notre Maître es honorarium co-signait un guide du Barreau de Paris intitulé « Les honoraires des avocats » (Les dossiers du Barreau de Paris, n.° 4, novembre 2007). C’est un peu comme si un proxénète, un ‘maque’, écrivait un traité sur les bonnes mœurs ….

Caroline Mécary s’est pourvue en cassation.

Vous comprenez, il en allait de l’avenir de notre profession et de son image auprès des juges et des justiciables.

La Cour de cassation a rejeté son pourvoi (voir l’arrêt : Civ. 2ème, 19 nov. 2009, n.° 07-13268, publié au Bulletin).

On s’étonne presque qu’elle n’ait pas saisi la Cour européenne des droits de l’Hommes, sur le fondement du protocole n.° 1 qui consacre le droit de propriété ….    

Vis ma vie d’artiste.  

Enfin, elle a sûrement dû se consoler dans les lettres, probablement en relisant les proverbes du Roi Salomon – lui qui disait : « Biens mal acquis ne profitent jamais.».

Elle s’est aussi réconfortée en se faisant (re)faire le portrait – littéraire celui-là – par Libé (Libération, 26 juin 2009).

Un portrait où la journaliste raconte que l’avocate lui a donné rendez-vous au Musée d’art moderne. Si elle savait … !

Un portrait où l’avocate parle de sa « vocation » comme d’un « sacerdoce », qui ne lui offre que « 7 000 euros mensuels en moyenne ». Tout est dans le « en moyenne » : c’est vrai que si on lisse les 250 000 euros sur quelques années …. Une vie de bohème, en somme, une vie d’artiste.

Un portrait où « son ami magistrat » dit qu’ « elle prend tout tellement à cœur, que c’est une blessure personnelle de perdre un procès. ». On veut bien le croire.  

Les voies de la Bâtonnière sont impénétrables.  

Allez, encore une petite devinette : comment l’Ordre des Avocats de Paris a-t-il réagi à la suite de cette affaire ?

a)     Il a ouvert des poursuites disciplinaires contre Caroline Mécary. 

b)     Il a écarté Caroline Mécary de toute fonction ordinale. 

c)     Il a décoré Caroline Mecary et lui a confié de nouvelles fonctions ordinales.

Réponse c), en toute logique (ordinale).

Le 20 février 2013, Christiane Féral-Schuhl a organisé la cérémonie de décoration de Caroline Mécary, au Palais de Justice, au cours de laquelle celle-ci a été faite Chevalier de l’Ordre national du Mérite [NDLR : si on nous avait consulté, nous aurions plutôt suggéré de la faire « Chevalier des Arts et des Lettres » !].  

En apparence, c’est Anne Hidalgo, sur la photo, qui épingle le petit bouton bleu au veston de Caroline Mécary, en présence de la Bâtonnière (sous les applaudissements chaleureux d’Alain Weber …).

En vérité, c’est Christiane Féral-Schuhl qui avait demandé au Ministère de la Justice l’attribution de la médaille à son ancienne collaboratrice.

Il est vrai qu’elle en a du mérite, elle qui a soutenu très activement notre Bâtonnière dans sa campagne électorale.

Elle en a tellement que notre Bâtonnière l’a faite nommer, en 2013, comme membre de la formation de jugement disciplinaire de l’Ordre des Avocats de Paris.

Caroline Mécary pourra donc infliger blâmes, suspensions et radiations aux Confrères qui ne respecteraient pas les principes essentiels de désintéressement, de modération, de délicatesse …. Par exemple en facturant des honoraires excessifs à leurs clients.

Car après tout, comme disait La Rochefoucauld – qui semble avoir écrit ses Maximes à l’attention de l’Ordre des Avocats – il est plus aisé d’être sage pour les autres que de l’être pour soi-même. 

Une ombre au Tableau (de l’Ordre des Avocats de Paris). 

Mais, au fait, comment sont désignés les membres des formations de jugement disciplinaires de l’Ordre des Avocats de Paris ?

En théorie, ce n’est plus le Bâtonnier qui les désigne, mais le Conseil de l’Ordre.

En effet, la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la France, car la procédure disciplinaire des avocats ne respectait pas le droit au procès équitable. La Cour a rappelé le principe fondamental de séparation des fonctions de poursuite et de jugement, en vertu duquel l’organe qui poursuit ne peut pas juger. On ne peut pas être juge et partie.

Depuis lors, le Bâtonnier, autorité de poursuite, ne pouvait plus désigner les membres des formations de jugement disciplinaire.

Cependant, en pratique, c’est bien le Bâtonnier de Paris qui choisit discrétionnairement ces membres des formations de jugement.

Ainsi, le 15 janvier 2013, Christiane Féral-Schuhl a fait voter par son Conseil de l’Ordre la liste des membres des formations de jugement – qui comprenait Caroline Mécary – et des délégués à l’autorité de poursuite – en reconduisant dans ses fonctions une certaine Dominique Piwnica (voir notre article « Une ancienne Membre du Conseil de l’Ordre montre l’exemple : ‘Qu’il crève ce mec !’ »).

Un vote qui s’est fait sans débat, à la quasi-unanimité (moins la voix du Président du MAC et de deux autres grincheux).

Un vote qui aura duré, montre en main, 13 secondes et 40 centièmes.

Bref, un vote mécanique, qui ne vient qu’enregistrer le choix discrétionnaire, pour ne pas dire arbitraire, du Bâtonnier ….

Et pour cause : le Conseil de l’Ordre de Paris n’a jamais débattu ni voté les critères ou conditions de choix des membres des formations de jugement.

Le MAC a donc décidé de proposer à notre Bâtonnière d’inscrire ce point à l’ordre du jour, afin qu’à l’avenir le Conseil de l’Ordre puisse débattre de la désignation de chaque juge disciplinaire et vérifier que celui-ci remplit les conditions qui auront été préalablement fixées.

Pour que notre procédure disciplinaire sorte enfin d’un certain flou artistique …. 

Lettre du Président du MAC à Christiane Féral-Schuhl, Bâtonnier de Paris, et à Pierre-Olivier Sur, Dauphin, du 27 mai 2013 :

CCF27052013_00001Enfin une lettre qui ne sera pas classée verticalement …  

Spéciale dédicace.

Le MAC dédie ce pamphlet à Joan Mitchell.

L’artiste a-t-elle imaginé qu’un jour, après sa mort, une avocate tenterait de se payer sur ses œuvres ? Et que l’Ordre des Avocats de Paris l’accepterait ?

 Joan_Mitchell

R.I.P. Joan Mitchell

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Il était une fois, au Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris …

Le MAC chérit les belles lettres.

Et parmi elles les Mémoires de Saint-Simon (Louis de Rouvroy, Duc de Saint-Simon), qui aimait tant railler la Cour du Roi Louis XIV.

Laissez-nous vous conter, à la manière de Saint-Simon, une séance au Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris.

Une bonne table.

Qu’elle avait bien commencée, cette belle journée du 23 avril 2013.

Comme chaque mardi, les Membres du Conseil de l’Ordre avaient déjeuné dans les salons privés de la Maison du Barreau avec, pour les plus chanceux, le privilège de s’asseoir à la table de notre Bâtonnière, Christiane Féral-Schuhl, et de converser des prochaines remises de décorations, des nominations à des commissions, et autant de sujets d’intérêt général pour nos Confrères.

La Bâtonnière consultait notamment pour décider s’il fallait remettre au Président du MAC la Légion ou bien le Mérite (NDLR : poisson d’avril !). 

A 14h15, la Bâtonnière et ses Membres se transportèrent depuis la Maison du Barreau jusqu’au Palais de Justice, pour siéger dans la magnifique Salle du Conseil, où sont accrochés les tableaux de nos illustres ancêtres ordinaux.  

Elle changeait la vie.

Nous débattions alors de l’application dans le temps de nos réformes du Règlement intérieur.  

Un débat nourri à l’issue duquel nous comprenions que la réforme récente, qui instaure une période de protection de l’avocate collaboratrice au retour du congé maternité, ne s’appliquerait pas aux contrats de collaboration en cours.

En d’autres termes, les plus de 6 000 collaboratrices parisiennes devront attendre d’avoir signé un  nouveau contrat collaboration pour bénéficier de cette réforme.

Pour faire simple : on fait un premier enfant et on se fait remercier sans protection au retour du congé maternité. Si on retrouve une collaboration et qu’on fait un deuxième enfant, cette fois-ci le nouveau cabinet devra attendre deux mois après notre retour pour pouvoir nous remercier ….

Dire que notre Bâtonnière avait annoncé, tambours battants, à la Journée de la Femme, qu’elle avait fait voter cette réforme … en se gardant bien de dire que celle-ci ne serait pas applicable immédiatement.

En mai avril, fais ce qu’il te plaît.  

A 17 heures, la Bâtonnière décréta une pause de « 10 minutes, pas plus, car nous avons un ordre du jour chargé. ». 

Nous étions alors plus d’une trentaine. 

Vers 17h15, au retour de la pause, nous n’étions plus qu’une quinzaine (18 pour être exact) sur les 42 Membres du Conseil. 

Le Secrétaire du Conseil, Kami Haeri, compta les présents, un à un avec son index, puis estima que, compte tenu des procurations de votes, le Conseil pouvait siéger. 

Heureusement, comme l’avait déjà rappelé le Président du MAC à d’autres séances, un Membre du Conseil lui relu l’article 4 du Décret du 27 novembre 1991, qui est clair : 

« Le Conseil de l’Ordre ne siège valablement que si plus de la moitié de ses membres sont présents. » 

Et c’est ainsi que s’acheva la séance du Conseil de l’Ordre de Paris, et que furent reportés à plus tard les autres débats et votes sur des questions d’importance pour notre profession. 

Notre Bâtonnière se résigna à inviter les quelques Membres restants à prendre un café.  

Mais que s’est-il passé ? 

Peut-être qu’en cette fin d’après-midi printanière ensoleillée, nos élus n’ont pas su résister à l’attrait des collants aux couleurs déjà estivales, à la douce musique des talons qui claquent sur les trottoirs de Paris ….

Propositions indécentes.

Et dire que chaque année, au moment des élections ordinales, nos Bâtonniers nous serinent qu’il faut voter, qu’il en va de la représentativité de nos institutions, etc …  

Ainsi de notre Bâtonnière qui, dans un message du 11 décembre 2012, prêchait la bonne parole :

« Votre participation permettra d’assurer une réelle représentativité de tous les avocats du barreau de Paris au sein de nos institutions et de donner à vos élus la légitimité qui fera d’eux des interlocuteurs respectés et écoutés des pouvoirs publics.

Voter, c’est assurer l’indépendance et la force du barreau. »

Mais que faire pour retenir sur leurs chaises nos chers élus – y compris le Président du MAC, qui n’a lui-même pas toujours été très studieux ?  

Le MAC, réuni en Assemblée Générale le 13 novembre 2012, avait voté la motion suivante (voir notre article «  Pour un Ordre plus démocratique et plus transparent ») :

« Le MAC :

–        Rappelle que les débats du Conseil National des Barreaux sont publics et que tout avocat peut y assister librement,

–        Considère qu’il est légitime que les avocats électeurs puissent aussi assister aux débats du Conseil de l’Ordre sur les questions d’intérêt général et connaitre les prises de positions de leurs élus,

–        Demande au Bâtonnier de Paris de rendre publiques les séances du Conseil de l’Ordre (à l’exclusion des affaires individuelles),

–        Suggère, pour ce faire, la mise en place d’un système audiovisuel de retransmission en direct, par le biais d’un Intranet à l’accès sécurisé et réservé aux avocats. »

Car si les séances du Conseil de l’Ordre étaient publiques, comme le sont celles de toutes les assemblées délibérantes (Assemblée Nationale, Conseil National des Barreaux, …), peut-être que nos élus contiendraient mieux leurs ardeurs des beaux jours.  

Madame la Bâtonnière, vous qui nous lisez religieusement, faites preuve de courage politique : ouvrez les portes de notre Conseil et laissez nos Confrères électeurs contrôler l’exercice des mandats qu’ils ont confiés à leurs élus.

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Le MAC fait sa tournée des cabinets – étape 1 : Freshfields

Le MAC sait récompenser les ‘bons clients’.

Et il sait aussi ne pas les oublier.

Souvenez-vous, c’était en novembre 2011.

Freshfields’ bullshits !

Le MAC nominait au Prix Germinal la firme Freshfields, en guise de récompense pour avoir su faire une place aux femmes.

Précisément une place et pas deux, puisque son bureau parisien compte une seule femme parmi sa trentaine d’associés (voir www.freshfields.com).

Le site www.rollonfriday.com, très populaire en Angleterre auprès des avocats collaborateurs, avait relayé l’information dans un article intitulé « Exclusive: Freshfields up for award for pisspoor diversity… » :

http://www.rollonfriday.com/TheNews/EuropeNews/tabid/58/Id/1687/fromTab/36/Default.aspx

A cette occasion, le site anglais interrogeait Freshfields sur la petite place faite aux femmes dans le partnership.

Et le porte-parole de la firme de faire des déclarations stéréotypées du genre :

« We are well aware that the number of women partners around our network needs to grow and we have made this a business imperative. There are a number of programmes in place designed to help level the playing field. This will take time to address but we are committed to increasing the diversity of our partnership. »

En langue (morte) gauloise, cela peut se traduire ainsi :  

« Nous sommes bien conscients que le nombre de femmes associées dans notre réseau a besoin d’augmenter et nous avons fait de cela un impératif. Il y a plusieurs programmes en place qui ont pour but de les mettre sur un pied d’égalité. Cela va prendre du temps mais nous sommes engagés pour augmenter la diversité parmi nos associés. »

Dans le langage du MAC, cela donne plutôt :

« Le responsable-adjoint du service communication de la firme a pris la fiche n.° 34, intitulée « Egalité, diversité et autres … », et a fait les déclarations d’usage ».   

Freshfields forever !

Mais le MAC a la mémoire longue …

Plus d’une année s’est écoulée et devinez comment la firme, à Paris, a promu les femmes parmi les associés :   

a)     Elle a nommé plus de femmes associées.

b)     Elle a nommé plus d’hommes associés.  

Réponse b), logiquement.

Et dire que Freshfields a signé la Charte des bonnes pratiques de la collaboration mise en place par Christiane Féral-Schuhl, Bâtonnier de Paris [NDLR : le cabinet du Président du MAC l’a aussi signée. Pour le symbole]. 

Grâce à un gribouillis apposé sur ce morceau de papier, la firme voit son nom affiché sur la liste des premiers signataires mise en ligne par l’Ordre des Avocats sur son site.   

Un joli gadget de com’ que cette ‘charte’ (qui n’a évidemment aucune portée juridique).

Enfin, si ça peut aider notre Bâtonnière et les grands cabinets à redorer leur image, alors tout le monde y trouve son compte.

Tout le monde sauf … les collaborateurs !    

Freshfields attacked !

Le MAC a donc décidé de passer à l’action.

Le lundi 15 avril 2013, à 12h45 précises, nos syndicalistes ont lancé une opération coup de poing sur Fresh’.

Après avoir encerclé le bâtiment et bloqué ses voies d’accès, ils ont lancé leurs tracts sur les occupants – 150 tracts en une heure, sans discrimination entre hommes et femmes pour le coup !

Ce tract que le MAC avait aussi distribué à l’occasion de la Journée de la Femme organisée le 8 mars 2013 par notre Bâtonnière à la Maison du Barreau :

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La cause des femmes ou à cause des femmes ?

Ironie de l’histoire : le hasard du calendrier a fait que, le lendemain, la firme a coopté un nouvel associé – homme évidemment.

Mais il en faut plus pour nous décourager.

L’assemblée générale du MAC a donc décidé que désormais, chaque semaine ou presque, nous rendrons une visite de courtoisie à un cabinet d’avocats.

Qui sera le prochain élu ?  

A suivre ….

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Elections au Bâtonnat 2014 : « Sa Majesté le Bâtonnier ! »

Chaque semaine, à la séance du Conseil de l’Ordre de Paris, l’entrée du Bâtonnier est annoncée par le même cri d’un héraut aux 42 Membres du Conseil qui l’accueillent debouts : « Madame le Bâtonnier ! » (le point d’exclamation est dans la ponctuation du cri original). 

Le 31 décembre 2013, Christiane Féral-Schuhl, Bâtonnier de Paris qui s’était proclamée « vigie des libertés » (discours d’investiture du 6 décembre 2011 – le Diable en rit encore …), achèvera son mandat. 

Elle soulagera au passage ses Confrères de 90 000 Euros, en guise de prime de départ, en plus des 180 000 Euros par an qu’elle aura prélevés à titre d’ « indemnité » sur leurs cotisations (soit une somme totale de 450 000 Euros hors taxes).  

Il faut dire que le bâtonnat est un véritable sacerdoce, au cours duquel le (mal)heureux élu sacrifie son cabinet.

Il n’y a qu’à voir le sort (peu) enviable des anciens bâtonniers après cette terrible épreuve : Francis Teitgen est devenu Partner de Weil Gotschal, Paul-Albert Iweins est devenu Partner de Taylor Wessing, Jean-Marie Burguburu (qui était associé chez Gide) est devenu Partner Of Counsel de Debevoise & Plimpton (quelques années après la fin de son bâtonnat pour être exact), Yves Repiquet est devenu associé de Brandford Griffith puis de Jeantet, etc ….

Le 1er janvier 2014, le Dauphin Pierre-Olivier Sur prendra ses fonctions de Bâtonnier de Paris.

Mais qui se présentera en décembre 2014 pour lui succéder et siéger comme Dauphin en 2015, puis comme Bâtonnier en 2016 et 2017 ?  

En exclusivité pour vous, chers Confrères, avant même que les journalistes en parlent, le MAC a mené son enquête et vous révèle les noms des candidats pressentis, de ceux qui « réfléchissent encore » à ceux qui y « pensent sérieusement », et même de certains qui y ont pensé .…

Car la campagne, c’est maintenant !  

David Gordon-Krief et Marie-Aimée Peyron, ou l’UJA dans tous ses états.

Question : qui sera le candidat de l’Union des Jeunes Avocats ?

Problème : il semble bien qu’il pourrait y en avoir … deux !

En effet, au 22 avril 2013, David Gordon-Krief et Marie-Aimée Peyron, qui furent présidents de l’UJA de Paris, déclarent tous deux y « réfléchir sérieusement ».

Il parait que Henri d’Armagnac y a aussi pensé, mais cet ancien Président de l’UJA de Paris est sûrement trop occupé à défendre le cabinet d’affaires Racine dans son contentieux en requalification contre un de ses anciens collaborateurs …. Il attendra donc 2018.

Benoit Chabert, le POSt-scriptum de POS (Pierre-Olivier Sur) ?

Sur le grand échiquier du Barreau, les stratégies électorales se projettent sur une décennie et les bâtonniers de Paris passent le bâton à leurs amis.

Il en fut ainsi de Yves Repiquet, Bâtonnier de Paris en 2006 et 2007, qui a passé le relais à Christiane Féral-Schuhl, qui fut sa co-directrice de campagne avec Bruno Marguet, qui fit lui-même ensuite campagne pour Christiane Féral-Schuhl, qui elle-même le nomma Secrétaire du Conseil de l’Ordre en 2012 …. Jusqu’au jour où lui-même se présentera au bâtonnat. Une sorte de triumvirat ordinal.

De même, Benoit Chabert, ancien Secrétaire de la Conférence, qui a fait campagne pour Pierre-Olivier Sur, lui aussi Secrétaire de la Conférence (dans la même promotion), se présentera en 2014 pour lui succéder.   

Hubert Flichy et Frédéric Sicard : qui sera le favori de la Reine ?

Frédéric Sicard, candidat en 2012, a décidé de se présenter à nouveau au bâtonnat.

Il avait été soutenu par Christiane Féral-Schuhl aux dernières élections.

Mais on murmure au Palais qu’il ne serait plus le favori de la Reine, qui soutiendrait Hubert Flichy aux prochaines élections.

Hubert Flichy, associé fondateur du cabinet éponyme, spécialisé en droit du travail, qui a déjà commencé à convoiter le soutien précieux des grands cabinets et de leurs 5 000 voix en les défendant dans les contentieux contre leurs collaborateurs.

Et il a accompli un véritable contre-exploit : alors que le Bâtonnier de Paris prononce, en moyenne, une seule requalification chaque année, Hubert Flichy a laissé la firme Allen Overy, qu’il défendait, subir une requalification en contrat de travail (décision du Bâtonnier de Paris, 17 mai 2010) [NDLR : les autres contentieux de requalification sont souvent transigés.].    

Jean-Bernard Thomas et Jean-Louis Bessis : les fous du Roi.

Jean-Bernard Thomas, qui fut candidat en 2012, consulte encore les oracles.   

Si ceux-ci lui étaient favorables, il affronterait alors, une fois encore, Jean-Louis Bessis, qui fut lui aussi candidat en 2012 et qui a décidé de se représenter. Et peu importe à ce fou du Roi de n’être pas bien en Cour parce qu’il a osé dénoncer le faste des courtisans – crime de lèse-majesté !

Nos chers candidats mettront tous en ligne des sites de campagne, qui regorgeront de promesses électorales … et qui s’évaporeront dans la toile une fois l’élection passée.

Cherchez donc les sites de campagne de Christiane Feral-Schuhl et de Pierre-Olivier Sur. Vous ne les trouverez pas.

C’est bien dommage pour notre démocratie ordinale [NDLR : le MAC affectionne les oxymores].  

Nous aimerions tellement pouvoir jauger les actes de nos politiques à l’aune de leurs paroles !

Pourquoi les avocats électeurs ne pourraient-ils plus accéder aux sites de campagne et vérifier ainsi que leurs bâtonniers élus tiennent bien leurs promesses de candidats ?

Le MAC a donc adressé cette missive à nos dignes représentants (PS : merci de ne pas ouvrir de nouvelles poursuites disciplinaires contre nous).

Lettre du MAC du 23 avril 2013 à Christiane Féral-Schuhl et Pierre-Olivier Sur :

Lettre batonniers sites campagne