Avocats en installation : la Pépinière sort de l’ornière.

Le MAC pensait que notre Bâtonnière de Paris, Christiane Féral-Schuhl, ne lisait pas les missives qu’il lui envoyait.

Il l’imaginait bien trop occupée à pourchasser le Président du MAC, retranché dans le maquis syndical.

Il avait tort.

Le Contre-Bulletin du Barreau.

Souvenez-vous, c’était le 3 décembre 2012.

Le Président du MAC adressait une lettre à notre Bâtonnière pour lui demander de mettre à l’ordre du jour des réformes de la Pépinière des avocats, créée par le Bâtonnier Christian Charrière-Bournazel (voir notre article « Une pépinière plus fertile pour nos jeunes pousses »).

Etonnamment, notre Bâtonnière ne répondait pas à notre lettre, en violation manifeste de la norme ISO 9001 en vertu de laquelle l’Ordre est tenu de répondre à toute correspondance dans un délai de 15 jours.

En fait, notre Bâtonnière confiait discrètement à Myriam Lasry, Membre du Conseil de l’Ordre, et à Catherine de Combret Thibierge, Directrice de la Pépinière, la mission d’établir un rapport sur la Pépinière.

In syndicats veritas !

Et, à la séance du 14 mai 2013, soit six mois plus tard, les envoyés de la Reine présentaient à la Cour les conclusions de leur enquête, qui reprennent, en substance, les trois propositions de réformes faites par le MAC (Bulletin du Barreau du 21 mai 2013, p. 5).  

Le MAC recommandait la suppression de la condition d’ancienneté de moins de cinq ans au Barreau.

En effet, cette condition était absurde, puisque c’est souvent vers les cinquième à huitième années d’exercice que nos Confrères s’installent … !

La Pépinière a abandonné cette condition.

Le MAC proposait ensuite la suppression de la durée limite de présence, fixée à deux ans.

Effectivement, certains Confrères mettent un an à s’installer, d’autres trois ans …

Le Conseil de l’Ordre a voté l’augmentation de la durée limite de présence à trois ans, ce qui laisse un délai plus raisonnable pour s’installer.

Le MAC prônait enfin la suppression de l’augmentation du loyer en fonction de la durée de présence dans la Pépinière, selon laquelle le loyer progressait tous les six mois.

De fait, nos Confrères subissaient une pression financière excessive, qui n’était pas toujours en rapport avec l’évolution de leurs chiffres d’affaires.    

Le Conseil de l’Ordre a accepté de modifier la périodicité de l’augmentation de loyer, qui n’interviendra qu’une seule fois par an.

Le rapport de Myriam Lasry et Catherine de Combret Thibierge a été adopté à la quasi-unanimité, y compris avec la voix enthousiaste du Président du MAC.

Du bon usage de son temps … et de notre argent.

Le MAC ne tire aucune gloriole de cette réforme.

Il n’a fait que porter la (bonne) parole de la centaine de Confrères inscrits à la Pépinière, qu’il avait pris la peine d’écouter.

Car les écrits du MAC sont comme les romans classiques : ils ne sont que le miroir de notre société.  

Notre Bâtonnière ferait mieux de méditer nos textes, au lieu de passer son temps – et notre argent – à pouffer des galipettes de la Revue de l’UJA et à lancer des poursuites frivoles contre le Président du MAC ….

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