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Le MAC soutient les magistrats indépendants

Le Manifeste des Avocats Collaborateurs (MAC), syndicat représentatif au sein de la profession d’avocat :

– Constate la multiplication des procédures disciplinaires déclenchées par le Ministère de la Justice à l’encontre de magistrats connus pour leur indépendance, notamment et en dernier lieu envers le juge Patrick Ramaël ;

– Observe que le Ministère de la Justice initie ces procédures disciplinaires au moment où ces mêmes juges traitent d’affaires sensibles ou ‘signalées’ ;

– Témoigne, à travers certains de ses avocats membres, de la grande conscience professionnelle du juge Patrick Ramaël et de son comportement parfaitement adapté dans le cadre de affaires dont il a la charge ;

– Regrette qu’il soit reproché à ce magistrat de prétendus délais anormalement longs de traitement de ses dossiers, alors que les moyens anormalement pauvres de la justice provoquent nécessairement une surcharge de travail des magistrats ;

– Condamne toute forme de pressions ayant pour objet de porter atteinte à l’indépendance des magistrats, qui constitue une garantie fondamentale dans un Etat de droit.

Le Manifeste des Avocats Collaborateurs soutiendra les magistrats injustement sanctionnés et mobilisera pour ce faire ses élus au Conseil de l’Ordre et au Conseil National des Barreaux.

Avi Bitton, Président, pour le Syndicat

Voir l’article « Les avocats au secours des magistrats » sur Le Point :

http://www.lepoint.fr/societe/les-avocats-au-secours-des-juges-20-02-2012-1433176_23.php 

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L’Ordre, le « po(r)te-monnaie » ou le « jack-pot(e) » de l’UJA

Le MAC n’approuve pas les relations tarifées.

Surtout lorsque c’est un syndicat, censé défendre les intérêts des avocats collaborateurs devant les institutions ordinales, qui perçoit de ces mêmes institutions des subventions exorbitantes.

C’est malsain. Ca ressemble même à un conflit d’intérêts.

C’est pourtant le cas de l’Union des Jeunes Avocats (UJA), qui s’est présentée pendant toute la campagne électorale comme « bénévole » et « désintéressée » dans la défense des avocats collaborateurs.

Rendez-vous compte : alors que les autres syndicats (ACE, SAF, CNA, …) touchent chacun environ 10 000 à 15 000 Euros de subvention annuelle, l’UJA s’est vue octroyer, à elle seule, pour l’année 2012 une subvention de … 70 000 Euros !

Soit sept fois plus que chaque autre syndicat ! Soit le double des trois autres syndicats réunis !

Quels services rendus à l’Ordre valent à l’UJA une telle récompense – prise sur les cotisations des avocats ?

Comment l’UJA peut-elle se dire indépendante des institutions ordinales dont elle dépend autant financièrement ?

L’UJA est-elle libre lorsqu’elle se présente devant le Bâtonnier pour défendre un collaborateur dans un litige avec son cabinet ?

On vous laisse imaginer les petites conversations de couloir au Conseil de l’Ordre …

Un Membre du Conseil ACE [NDLR : syndicat des cabinets d’affaires] à un Président de l’UJA : « Dis-moi, c’est bien toi qui défends le collaborateur qui s’est fait lourder de chez Killford Luck ? Ouais, ben tu vas y aller piano piano devant le Bâtonnier. N’oublies pas que c’est grâce aux voix des élus des grands cabinets que l’UJA touche le jackpot chaque année ! » [NDLR : n’y allez pas trop mollo non plus les gars – le collaborateur pourrait s’en rendre compte et aller se maquer avec Maître Biftons]

L’UJA est-elle aussi libre de s’opposer au Bâtonnier et au Conseil sur des projets touchant à la collaboration, ou de revendiquer un peu trop fort des réformes essentielles, telles que la mise en place d’une assurance perte de collaboration – évidemment jamais proposée au Conseil de l’Ordre par l’UJA à notre connaissance ?

Mais le MAC a peut-être l’esprit mal placé. Après tout, il s’agit simplement de ‘fluidifier les relations sociales’, comme dans le récent scandale du MEDEF qui faisait passer des mallettes aux organisations syndicales salariées ….  Peut-être.

Les syndicats, c’est comme les plantes : quand on les arrose trop, ils meurent.

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Alliance UJA-ACE, ou le syndicalisme de connivence

Le MAC ne cautionne pas les relations contre-nature.

A-t-on jamais vu, de mémoire humaine, la CFDT et le MEDEF appeler leurs adhérents à voter à la fois pour les candidats des uns et des autres aux élections prudhommales ?

Or, c’est justement ce que de viennent de faire, pour les élections ordinales, l’Association des Avocats Conseils d’Entreprise, syndicat des cabinets d’affaires, et l’Union des Jeunes Avocats, censée défendre les avocats collaborateurs
[NDLR : certains l’appellent l’Union des Jeunes Arrivistes].

Pas étonnant que la désormais célèbre firme Orrick ait claqué la porte au nez de notre candidat au Conseil de l’Ordre, tandis qu’elle tendait gentiment le micro aux candidats de l’UJA !

Imaginez un peu les conversations téléphoniques à venir ….

Le Président de l’ACE : « Dis-moi, on a un collaborateur d’un de nos cabinets qui a saisi le Bâtonnier d’une demande de requalification et c’est un Membre du Conseil de l’UJA qui est délégué du Bâtonnier pour arbitrer le litige. Tu lui touches un mot, hein ? »

Le Président de l’UJA : « Hum … Euh … »

Le Président de l’ACE : « Quoi ‘euh’ ? N’oublies pas que Vincent [NDLR : Vincent OHANNESSIAN] était en ballotage au premier tour et que s’il est passé au second tour, c’est grâce à l’appel à voter pour lui lancé par l’ACE dans l’entre-deux tours !« 

Le Président de l’UJA : « Oui, oui, bien sûr, pas de problème – je toussais juste parce que j’ai chopé un mauvais rhume. »

Le Président de l’ACE : « Ouais, ben y a intérêt si vous voulez qu’on fasse passer vos candidats aux prochaines élections ! » (rires sarcastiques caractéristiques d’un associé de cabinet d’affaires).

C’est ce qu’on appelle le syndicalisme de connivence [NDLR : bel oxymore !]

Vous voyez le syndicat CFDT faire un ‘truc’  comme ça ?

Non, évidemment.

Mais il est vrai que comparaison n’est pas raison : l’UJA n’est pas la CFDT. Et ce n’est peut-être même pas un syndicat ….

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Mai 68 chez Orrick

Le MAC aime les libertés : la liberté d’expression, la liberté d’aller et venir, la liberté syndicale, et bien d’autres encore ….

Et pour le prouver, nous avons décidé de faire une descente chez nos amis  Orrick, Herrington & Sutcliffe LLP – Orrick pour les intimes (www.orrick.com). Le mot d’ordre aux militants du MAC était « Tous chez Orrick !« .

En exclusivité pour vous, chers lecteurs ‘maqués’, voici le procès-verbal de cette opération syndicale, minute par minute : Suite »

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Le MAC met les Consoeurs à l’honneur

Le MAC s’internationalise et fait les titres du célèbre site www.rollonfriday.com. So British! 

Le Prix Germinal à peine créé et les premiers candidats tout juste nominés que déjà les firmes Freshfields et Clifford Chance sont sommées de s’expliquer publiquement sur le peu de place qu’elles accordent aux femmes.

Et les porte-paroles et autres chargés de gestion de crises de faire les déclarations d’usage, du genre « Nous sommes conscients du problème et mettons tous les moyens en oeuvre pour y remédier » :

http://www.rollonfriday.com/TheNews/EuropeNews/tabid/58/Id/1687/fromTab/36/Default.aspx 

Dépechez-vous Messieurs, hurry up Gentlemen, car le MAC ne va pas tarder à revenir …!  

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Gloire à ORRICK !

Souvenez-vous c’était il y a une semaine à peine …. Catherine Saint Geniest, Partner de la firme Orrick, Sainte-Patronne du Savoir-Vivre, la Nadine de Rotschild du Barreau de Paris, coupait la parole à notre candidat du MAC au Conseil de l’Ordre.

Elle l’empêchait de s’exprimer, comme l’ont pourtant fait les autres candidats présents (UJA, ACE, …) devant les collaborateurs d’Orrick, au prétexte qu’il n’avait pas été convié, tandis que les autres Partners du cabinet s’offusquaient en choeur  « Inaaaaaadmissible ! Inadmissiiiible !« .

Il se trouve que le vent a porté Outre-Manche la nouvelle de cet incident jusqu’aux oreilles du site britannique bien connu www.rollonfriday.com.

Voyez le résultat et les explications embarrassées du porte-parole d’Orrick :

http://www.rollonfriday.com/TheNews/EuropeNews/tabid/58/Id/1691/fromTab/36/Default.aspx

Moralité de cette fable : Orrick voulait faire taire le MAC et, ce faisant, l’a fait connaitre … tout en se faisant connaitre lui-même, pour ainsi dire !

Et c’est ainsi que le MAC grava son nom dans le marbre du cabinet Orrick ….

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Prix Germinal : et les premiers nominés sont … Freshfields, Clifford Chance, mais pas Salans !

Le MAC a décidé de s’intéresser à nos si charmantes Consoeurs et de décerner un prix spécial pour la firme qui réussira à nommer comme associée (‘Partner’) plus d’une femme et après moins de 20 ans d’ancienneté dans le cabinet.

Malheureusement, Clifford Chance ne pourra plus concourir. 

Il y a quelques années encore, Clifford Chance (Paris) était éligible, puisqu’il ne comptait qu’une seule femme associée, qui avait gagné ce titre prestigieux après 23 années de bons et loyaux services – là où un homme devenait associé après 6 à 8 années de dur labeur.

Or, depuis peu, Clifford Chance a connu une révolution, puisque le bureau de Paris compte désormais trois fois plus de femmes associées, soit 3 femmes pour … 32 associés ! Soit 10 % de femmes.          

Un cabinet qui augmente son effectif de femmes associées de 300 % en quelques années, cela méritait tout de même quelques mots de félicitations du MAC.

Bravo Messieurs !

Mais que Clifford Chance se rassure : nous n’avons pas de prévention particulière à l’égard de cette honorable firme.

Et pour leur rendre justice, nous présentons un autre candidat au Prix Germinal, qui n’atteint même pas le seuil symbolique de 10 % de femmes associées. Nous avons nommé … [le suspense est insoutenable] : Freshfields

Malheureusement, le bilan humain de cette autre firme est particulièrement catastrophique puisqu’il ne compte qu’une seule femme rescapée parmi les 27 associés du bureau de Paris, soit moins de 5 % de femmes associées.  

Si seulement Freshfields prenait exemple sur Clifford Chance ….

En revanche, nous ne nominerons pas le cabinet Salans – du moins pas pour ce prix spécial. 

Rendez-vous compte : 15 femmes sur 45 associés au bureau de Paris ! Soit un tiers de femmes ! Et pourquoi pas la moitié tant qu’à faire …

Il se murmure même que certaines seraient mariées et auraient des enfants [NDLR : par souci de décence nous tairons leurs noms]. 

Quelle indécence ! A-t-on jamais vu un comportement aussi inapproprié envers les femmes chez Clifford Chance ou Freshfields ?

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Billet d’humeur d’une avocate collaboratrice (2) – qui refuse d’être une « jeune connasse » !

Ah ! Le statut d’avocat collaborateur … ! On se bat pour l’avoir ! Moi, avocat salariée ? Que nenni ! Je veux développer ma clientèle personnelle, participer au développement d’un cabinet d’avocats. Je crois au travail d’équipe, à la beauté de l’effort collectif et je voudrais devenir associée du cabinet que j’aurai participé à construire.

On se jette corps et âme dans le travail … on éponge tout le retard des dossiers qui attendaient  patiemment  notre arrivée pour être lus, classés, transformés en courrier, courriels et conclusions … Quelques incidents de paiement de nos honoraires … une, deux semaines voire  un mois de retard. Allons donc ! Ce ne sont que des incidents  – qui sont loin d’être rares apprendrai-je plus tard à mes dépens – mais, chut ! Un collaborateur qui oserait réclamer son dû ? Pour qui se prend-il donc ? Pour un salarié ?

Puis un jour,  on ose expliquer que l’on n’est pas une esclave qu’on cache soigneusement au client … et là ça fuse : « jeune conasse !» …. Je voulais vérifier qu’il ne s’agissait pas d’une erreur, mais c’était tout vu ; on en était sûr et certain ! «Jeune conasse »  une deuxième fois et pour joindre l’action à la parole, un geste menaçant !  Et puis allez vous faire voir si vous n’êtes pas contente … chez vous, chez vos parents, chez le psy pour oublier l’humiliation et l’agression ! A votre guise !

Alors je suis plutôt  allée voir le Manifeste des Avocats Collaborateurs ! Première réunion : je m’appelle … je suis collaborateur depuis … et mon histoire est la suivante … ! Hourra ! Je n’étais plus toute seule … et je n’étais pas la seule … Mais, c’était curieux tout de même toutes ces histoires qui se ressemblaient !

Leur dénominateur commun ? Ce n’est certainement pas la personnalité – en aucun cas uniforme – de tous ces collaborateurs qui témoignaient, ni me semble-t-il celle des associés – venus d’horizons divers – qui ont été à la source de leur malheur ! Quelque chose d’autre nous réunissait dans cette salle en la présence virtuelle de nos associés respectifs : c’est l’état actuel du statut d’avocat collaborateur, un droit objectif devenu obsolète et insupportable !

Et c’est cela le combat du Manifeste des Avocats Collaborateurs : un combat objectif pour rendre aux avocats collaborateurs leur qualité de sujets de droit. Avec aux manettes, une équipe énergique et avisée que j’ai eu l’occasion de voir à l’œuvre, et dont je ne doute pas de la victoire.

Voilà … toutes les bonnes choses ont une fin. Après l’arrivée ces dernières années en France, d’un certain nombre de guides internationaux qui font et défont les réputations des cabinets d’avocats à l’égard des clients, accueillons aujourd’hui à bras ouverts le Manifeste des Avocats Collaborateurs. Il aura pour mission, entre autres, de rappeler aux associés que s’ils obtiennent une bonne note dans lesdits guides,  c’est aussi grâce aux collaborateurs qui les entourent.

Une adhérente du MAC (NDLR : pas une c_____e).

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