Actualités


Imprimer Imprimer

Le MAC est reçu par les Conseillers justice du Premier Ministre.

Le lundi 10 décembre 2012, les Conseillers justice du Premier Ministre recevront une délégation du MAC (Président, Vice-Présidente et Secrétaire Générale).

Le MAC rappellera la précarité des avocats collaborateurs et il évoquera les propositions de réformes qu’il a déjà formulées auprès du Ministre de la Justice, du Conseil National des Barreaux et du Bâtonnier de Paris :

–        la mise en place d’une assurance perte de collaboration collective, financée par l’Ordre des Avocats, et garantissant une couverture suffisamment longue et élevée pour permettre au collaborateur de retrouver une collaboration satisfaisante (voir « L’assurance perte de collaboration : un projet à parfaire pour les jeunes avocats »), 

–        le renforcement du régime de protection de la collaboratrice enceinte et l’extension de la durée du congé maternité pour des cas particuliers (voir « Congé maternité : allez, encore un petit effort Madame le Bâtonnier ! » et « Congé maternité : la délivrance est proche … mais le ‘travail’ n’est pas fini. »), 

–        l’abrogation de la condition d’ancienneté de 5 ans pour être élu au Conseil de l’Ordre, qui discrimine directement les jeunes et indirectement les femmes (voir « Le MAC demande l’abrogation de la condition d’ancienneté pour être élu au Conseil de l’Ordre »), 

–        l’abrogation du décret dit passerelle, qui permet à des hommes politiques d’accéder à la profession d’avocat à des conditions très assouplies (voir notre recours devant le Conseil d’Etat : « Le MAC introduit un recours contre le décret passerelle permettant à des hommes politiques de venir avocat à des conditions très assouplies »).  

Pour mémoire, le MAC avait déjà été reçu, en 2010, par le Bureau des professions libérales du Ministère de l’Economie, ainsi que par le Cabinet du Ministre de la Justice (à l’issue d’une manifestation de collaborateurs en robe, devant le Ministère de la Justice, le 22 décembre 2010).

Le MAC influe aussi sur l’opinion publique, notamment en faisant publier des articles sur la collaboration libérale dans la presse générale et spécialisée. Il a ainsi été cité dans un article de doctrine récent, qui reprend ses proposition pour l’élection de représentants des collaborateurs dans les cabinets d’avocats (« Le contrat de collaboration libérale a-t-il un avenir au sein de la profession d’avocat ? », C. Tétard-Blanquart, JCP Social, n° 36, 4 sept. 2012, 1355). 

Le MAC continuera de militer auprès des pouvoirs publics pour obtenir les réformes indispensables à la sécurisation du statut de l’avocat collaborateur.  

Avi Bitton, Président, pour le syndicat

.

Imprimer Imprimer

Élections ordinales : l’envers (ou l’enfer) de la démocratie.

Le MAC affectionne les jeux de rôles.

Il prend un certain plaisir à assister à cette grande comédie de démocratie qui se joue chaque année lors des élections ordinales.

Hélas, lui qui aime tant les sensations fortes, les montées d’adrénaline qui donnent le vertige, il ne ressent aucun suspense à l’approche du premier tour (mardi 11 décembre, de 8h30 à 19h), car il sait déjà qui seront les heureux élus. 

En exclusivité pour vous, chers Confrères éclairés, nous vous permettons, ici et maintenant, de deviner les noms de certains de vos 14 futurs représentants au Conseil de l’Ordre de Paris.

Petit traité de sciences politiques ordinales, à l’usage des collaborateurs, qui doivent se mobiliser pour ne pas se laisser confisquer leurs votes ….  

Titre I : l’UJA, élue par la (gr)ACE.  

Vous vous demandez peut-être pourquoi l’UJA réussit, chaque année, à faire élire tous ses candidats au Conseil de l’Ordre, peu important leur notoriété ou leurs mérites personnels [NDLR : il n’y eut qu’un seul accident de parcours, un certain Jérôme Depondt, qui fut finalement élu l’année suivante. Le problème, c’est qu’il s’obstine à indiquer sur son site « Membre du Conseil de l’Ordre » alors qu’il ne l’est plus depuis au moins trois ans ….].

Comme chaque année, les candidats de l’UJA ont fait campagne avec ceux de l’ACE (Avocats Conseil d’Entreprise) et des grands cabinets d’affaires.

La plupart des grands cabinets d’affaires, qu’ils présentent ou non des candidats, ont ainsi organisé des réunions de présentation, dans leurs locaux, à l’attention de leurs centaines de collaborateurs.

Lors de ces réunions, ils n’ont – souvent mais pas toujours – invité que les candidats des grands cabinets et de l’UJA, ou ‘affiliés’ [NDLR : il y a toujours quelques candidats qui font campagne avec eux – cette année il y en a deux ou trois – et qui concluront des alliances avec l’UJA dans l’entre d’eux tours pour ‘s’apporter’ leurs voix respectives].  

Les collaborateurs des cabinets d’affaires, qui représentent environ 5 000 voix, ne peuvent ainsi rencontrer que les candidats que leurs associés veulent bien leur présenter.

Et les autres candidats ?

Parfois, le Président du MAC s’est invité à telle réunion dont il avait eu vent. Il ne fut que très rarement invité.

D’autres fois, il a été bloqué à l’entrée.

Ainsi, le 16 novembre 2012, le Président du MAC, ayant été alerté d’une réunion de candidats chez Orrick, s’est présenté aux portes de la firme.

Il a aperçu une candidate de l’UJA qui franchissait le perron, d’un pas léger, une liasse de professions de foi sous le bras, « et avec le sourire » – on aurait dit Perrette de Jean La Fontaine !   

Et pour cause : elle était invitée, elle, et pas par n’importe qui. Par Catherine Saint Geniest, Partner at Orrick LLP, Membre du Conseil de l’Ordre, Gardienne des Bonnes Mœurs Ordinales, la Miss Mac 2012 [NDLR : encore une qui a voté pour la subvention de 70 000 Euros de l’UJA … et contre celle de 14 200 Euros du MAC. Au moins, elle sait faire la différence entre des syndicalistes et des intermittents du spectacle] : 

 

Et ce qui devait arriver arriva : Catherine Saint Geniest, qui avait organisé cette réunion et y a participé, a personnellement bouté le Président du MAC, ainsi qu’un autre candidat indésirable, hors des murs de la firme, comme de vulgaires représentants de commerce [NDLR : nous qui pensions que la profession d’avocat était incompatible avec le métier de concierge].

Pourtant, Catherine Saint Geniest est Membre de la Commission Elections du Conseil de l’Ordre. Cette Commission est chargée d’organiser les élections, en toute indépendance et impartialité, et ses Membres sont évidemment tenus à un devoir de réserve dans le débat électoral, afin de ne pas rompre l’égalité entre les candidats.

Elle fut aussi Secrétaire de la Commission Déontologie et elle est actuellement Secrétaire de l’Autorité de poursuite disciplinaire.

Mais qui ira poursuivre Catherine Saint Geniest pour ces manquements manifestes à la délicatesse, à la confraternité et à l’éthique électorale ? 

Il y a des grands cabinets qui, bien que n’ayant pas de Membres au Conseil de l’Ordre, ont fait preuve d’un comportement plus démocratique en ouvrant leurs portes à tous les candidats, même au MAC.  

Comme disait Georges Orwell dans La ferme des animaux, tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres ….

Le moment venu, à la veille du premier tour, chacun apportera ses voix à l’autre : les grands cabinets appelleront à voter pour leurs candidats et pour ceux de l’UJA, et l’UJA en fera de même.

C’est ainsi que, lors des dernières élections de 2011, Catherine Saint Geniest [NDLR : on va finir par l’appeler Cathy, cette ‘habituée’ du MAC] n’a pas hésité à adresser ce courriel aux collaborateurs de son cabinet, pour les sommer de voter comme il faut : 

 

Et si l’un des candidats de l’UJA est en ballotage après le premier tour, les grands cabinets et l’ACE lanceront, dans l’entre-deux tours, des appels à voter pour ces ‘syndicalistes’ très dociles.

Un certain Vincent Ohannessian, candidat de l’UJA, en sait quelque chose [NDLR : Vincent, pourquoi as-tu voté contre la subvention du MAC ? On t’aimait bien …].

En 2011, il fut sauvé miraculeusement dans l’entre-deux tours, grâce à la mobilisation des grands cabinets.

Au soir du premier tour, il était en 16ème position, donc en ballotage.

Au second tour, ô providence, il se retrouva en 11ème position, élu !

Autrement dit, en une nuit, il a acquis près de 800 voix supplémentaires ….

Mais nous savons bien que les tours de magie n’existent pas ! Où est la trappe, quel est le fil invisible ?

Ils sont ici, dans ce genre de courriels que Louis Degos, candidat de l’ACE et de la firme K L Gates, a adressé au Barreau de Paris, dans la nuit de l’entre-deux tours, appelant à voter pour les candidats de l’UJA … :     

 

 

(Pacte de corruption entre l’UJA et l’ACE)

Le même Louis Degos qui, une fois élu au Conseil de l’Ordre, a voté pour la subvention faramineuse de l’UJA et toujours contre celle, très modérée, du MAC [NDLR : ça ne se fait pas].

Voilà donc le secret du succès électoral de l’UJA, censée défendre les collaborateurs contre leurs cabinets : passer des alliances avec ces mêmes cabinets.

Titre II : l’UJA, ou la démocratie appliquée à soi-même.  

Le MAC n’est pas adepte des pratiques déviantes.

Mais pour le ‘bon client’ qu’est l’Union des Jeunes Apparatchiks, il va faire une exception.

Il va soumettre l’UJA à la question.

Car savez-vous que l’UJA, à chaque élection, convoque les candidats au Conseil de l’Ordre pour leur imposer des questions pendant toute une soirée ?

Ces petits censeurs s’autorisent ainsi à torturer tous leurs Confrères candidats.

Tous, sauf les leurs, bien entendu.

En voilà une belle leçon de démocratie ! C’est un peu comme si, aux élections législatives, l’UMP convoquait les candidats du PS et du Nouveau Centre pour les questionner publiquement, sans questionner ses propres candidats.

C’est beau le débat.

Le MAC a tellement de questions à poser à l’UJA qu’elles se bousculent dans sa tête [NDLR : un peu comme dans ce chapitre de Belle du Seigneur, où Ariane se demande si Solal l’aime vraiment. Après la publication, Albert Cohen reçut des centaines de lettres et photos d’admiratrices. Écrivain, quel beau métier !].

Juste pour vous, chers lecteurs ‘maqués’, voici un dialogue (presque) imaginaire entre le MAC et l’UJA ….

MAC : Vous fêtez vos 90 ans. Quand on voit la précarité du statut de l’avocat collaborateur, on se demande ce que l’UJA a fait pendant toutes ces décennies …. La vieille dame qu’est l’UJA devrait faire preuve de plus de pudeur et éviter de dire son âge.  

UJA : Ben … On a beaucoup fait la fête : Revue de l’UJA, Beaujolais nouveau, soirées en boite de nuit, … Bref, du pain et des jeux pour le peuple, comme dans la Rome antique. Ca marche comme ça à l’UJA !

MAC : La com’, c’est bien, mais l’action c’est mieux. Chaque année, au moment des élections, vous vous indignez du sort des collaborateurs (maladie, maternité, …). Mais pourquoi vos élus au Conseil de l’Ordre, nombreux depuis tant d’années, n’ont jamais fait ces propositions de réformes au Bâtonnier ? 

UJA : Bah non ! Si on fait voter ces réformes, l’année d’après, on n’aura plus de promesses à faire à ces pauvres collaborateurs …. Pour que le collaborateur vote UJA, il faut qu’il souffre.

MAC : Vos élus au Conseil de l’Ordre, dont une certaine Carine Denoit-Benteux [NDLR : oui, oui, elle aussi a voté, par procuration, contre la subvention au MAC. Elle a pourtant l’air sympâ comme ça …], ont élaboré une Charte de la Collaboration, qui n’a aucun caractère contraignant. Or, dans vos questions aux candidats au Bâtonnat, vous leur demandez s’ils s’engagent à rendre cette Charte obligatoire. Mais pourquoi vos élus au Conseil de l’Ordre n’ont pas proposé de la rendre obligatoire ? C’est un véritable ‘mic-mac’ votre histoire ….

UJA : En voilà une question ! Le MAC n’y connait vraiment rien en politique ! Ch’t’explique, mon coco : à l’extérieur du Conseil, on revendique, on crie au scandale, mais une fois élus, à l’intérieur, on s’arrange …. On ne va quand même pas contrarier les élus des grands cabinets qui font élire nos candidats. Sinon, l’année d’après, nos candidats risquent de ne pas être élus. Compris ?

MAC : C’est bien dommage pour cette Charte Collaboration …. Car comme disait Montesquieu, les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.

UJA : Vous êtes vraiment fous au MAC !

MAC : Un peu, c’est vrai. Mais comme disait Montaigne, on construit des maisons de fous pour faire croire à ceux qui n’y sont pas enfermés qu’ils ont encore la raison. Tiens, une idée folle : pourquoi ne pas fusionner l’UJA et l’ACE pour créer l’ « UJACE » ? Comme ça, au moins, vous feriez des économies de coûts de fonctionnement.

UJA : Pas si bête ! Enfin, vous savez, nous ne payons pas de loyer : le local de l’UJA nous est mis à disposition gratuitement par la grâce de l’Ordre. A part ça, nous sommes très indépendants. 

MAC : Justement, passons au financement de l’UJA. Ca ne vous pose pas problème d’être subventionnés par les grands cabinets ? Comment vous faites quand un collaborateur vient vous voir pour le défendre contre ces cabinets d’affaires qui votent votre subvention ou font partie de l’ACE, genre Skadden, KL Gates, UGGC, August Debouzy, Orrick, Huglo Lepage, Clifford Chance [NDLR : joyeux anniversaire !] … ? Comment vous opposer à Salans (dont l’associé Jean-Louis Magnier à voté pour la subvention UJA et contre celle du MAC), au moment où ce cabinet fusionne et risque de ‘supprimer les collaborateurs en doublon’ [NDLR : attention : le MAC va mordre profond !]. 

UJA : Pas question de répondre à la provocation ! On n’est pas au MAC, ici, on n’aime pas parler argent. C’est tabou chez nous !   

MAC : Oui, on vous comprend, mais tout de même ! Les avocats de notre Barreau ont le droit de savoir où passent leurs cotisations ! Les collaborateurs qui appellent « SOS Collaborateurs » ou qui vous demandent de les assister devant l’Ordre doivent savoir s’ils ont affaire à un syndicat indépendant. Nous préparons d’ailleurs la Saison 2 de notre saga « L’UJA, une amie qui vous veut des biens. ».   

UJA : Grrr …. [NDLR : notre interlocuteur devient tout rouge – oh la la, gentil le toutou !].

MAC : Vous dites que vous assistez les collaborateurs « bénévolement », « à titre gratuit ». Pourtant, d’après les informations que nous avons pu recueillir, les membres de l’UJA encaissent souvent des honoraires dans ces affaires …. 

Nous sommes contraints d’interrompre notre programme : un nervi de l’UJA nous a sauté dessus dans un couloir sombre, à l’abri des regards, et nous a saisi par la mâchoire en nous menaçant d’exercer sur notre personne des violences volontaire susceptibles d’entrainer une ITT supérieure à 30 jours ….

.

Imprimer Imprimer

Clifford Chance fête ses 50 ans. Happy birthday Mister President !

Le MAC est fidèle en amitié.

Il n’oublie jamais de souhaiter bon anniversaire à ses vieux copains.

Alors que même que le MAC est très pris par la campagne électorale, il ne pouvait rater, pour rien au monde, la fête organisée par Clifford Chance pour célébrer comme il se doit ses 50 ans de vie parisienne.

La firme a généreusement convié ses anciens collaborateurs, ses ‘alumni’, à sa boom du 6 décembre à 19 heures, place Vendôme.

Le Président du MAC ayant été en son temps collaborateur de Clifford Chance [NDLR : si ça, ça ne s’appelle pas une ‘erreur de casting’ … ! Observons une minute de silence pour le chasseur de tête qui a dû perdre un gros client.], il s’est benoitement inscrit via le formulaire en ligne :

A sa grande surprise, le Président du MAC a reçu ce courriel, envoyé par une avocate de la firme, mais vraisemblablement dicté par Yves Wehrli, Managing Partner, Président en exercice, dans un vocabulaire précautionneusement pesé.

On a utilisé la femme, comme pour tenter d’attendrir le MAC.

Il est vrai que cette femme, délicieuse, ne manque pas de charme.

Mais le MAC est bien placé pour savoir, comme Lacan, que l’homme est le sexe faible devant la sexualité ….

Clifford Chance a donc refusé d’accueillir le Président du Mac a leur anniversaire. La firme serait fâchée contre lui ? Ou peut-être est-ce Monsieur Wehrli qui est contrarié, lui qui, dans une interview au magazine Profession Avocat, décrivait le Président du MAC comme « le pire moment de sa vie professionnelle ».

Pourtant, le Président du MAC aurait bien voulu retrouver ses petits camarades de jeu. Il a laissé tellement de bons souvenirs dans cette grande cour de récréation que fut pour lui Clifford Chance LLP.

Souvenirs, souvenirs

Ah, ces expériences formidables qui forgent des souvenirs impérissables.

Ces soirées de closings passées à amender, encore et toujours, des projets de contrats de la plus haute importance.

Ces drafts travaillés et retravaillés avec soin, à la virgule près, jusqu’à atteindre la perfection, la version 17, la version finale … A moins que le Counsel [NDLR : aspirant Partner] ne découvre, à deux heures du matin, la dernière jurisprudence sur la substitution de cocontractant et vous fasse ajouter une dernière clause, dans une version 18 ….

Ces soirées inoubliables que nous terminions à 6 heures du matin … pour reprendre à 10 heures le jour même, d’attaque pour enfin signer les contrats avec les banquiers, munis de leur Mont-Blanc.

Ces tombstones – une sorte de hochets de la République distribués par les clients à leur lawyers en guise de récompense pour les bons et loyaux services rendus – que nous posions fièrement sur nos bureaux. Le bureau personnel d’Yves Wehrli, conseil d’Airbus, est ainsi recouvert  d’avions miniatures [NDLR : « Vanité, vanité, tout n’est que vanité et poursuite du vent », disait le Roi Salomon].

Mais qui est vraiment ce monument du patrimoine de notre Barreau ? Laissez nous faire les présentations.

Yves Wehrli, ou la réussite par le mérite.

Le MAC éprouve une certaine admiration pour les gros gabarits.

C’est pourquoi il a décidé de rendre hommage aux grands patrons de cabinets d’affaires.

Vous pensez qu’ils doivent leur gloire à leur famille ou à leur fortune ? Détrompez-vous, envieux que vous êtes !

Just for you, chers Confrères et amis, nous allons vous conter le fabuleux destin de Monsieur Yves (Charles Marie) Wehrli, Managing Partner de Clifford Chance LLP [NDLR : encore un cabinet dont l’élu au Conseil de l’Ordre à voté pour la subvention mirobolante de l’UJA et contre la modeste demande de subvention du MAC – il vaut mieux éviter de faire ce genre de choses …], un self-made man, un enfant des bidonvilles qui a commencé comme Apprenti, pour devenir Ouvrier Qualifié et parvenir, enfin, au grade si recherché de Contremaître de l’Annexe française de cette grande usine du droit des affaires – The Firm.

Tout jeune avocat recruté comme collaborateur a droit un rituel immuable à son arrivée chez Clifford Chance.

A l’occasion de l’induction course, sorte de session d’accueil dans la firme, il peut écouter religieusement  Yves Wehrli, en personne, lui tenir le discours le plus stimulant qui soit, dans un style très American, un sourcil droit, l’autre froncé :

« Est-ce que vous deviendrez tous Partners ? Non !

Est-ce que les meilleurs d’entre vous deviendront Partners ? Oui ! »

Et le Managing Partner de raconter le roman de sa propre vie, à la façon d’un American dream : il était rien et maintenant il est tout.

Monsieur Wehrli aurait commencé comme simple stagiaire. Puis, à la force du poignet, il aurait été embauché comme collaborateur, pour ensuite devenir Partner … et atteindre le firmament, la consécration suprême : Managing Partner (associé gérant).

Et Monsieur Wehrli d’assurer les nouvelles recrues de la méritocratie qui règne dans la firme : chez nous, vous ne réussirez pas parce que vous êtes un ‘fils de’, mais uniquement par le fruit de votre travail.

Ce que l’historiographie officielle ne dit pas, c’est que Monsieur Wehrli s’est amouraché en chemin  et a épousé la nièce d’un associé historique de la succursale française. De là à dire que ça a pu l’aider dans sa fulgurante ascension ….

Et c’est ainsi que depuis 1999, soit depuis 13 années, Monsieur Wehrli est élu et réélu comme Président de Clifford Chance, mandat pour lequel il est à chaque fois candidat à sa propre succession [NDLR : un peu comme le Président du MAC, qui persiste à briguer un nouveau mandat au Conseil de l’Ordre …].

Le secret weapon de Monsieur Wehrli ? C’est cette American touch, cet air de John Fitzgerald Kennedy qui lui donne un charme irrésistible.

A vot’ santé !

Le Président du MAC ne pouvait pas ne pas être de la fête.

Il s’est donc présenté à la porte de la firme, en ce 6 décembre 2012, ponctuel, à 19 heures précises, dans son plus beau costume, accompagné de militantes du MAC [NDLR : il a dû se dire que, pour réussir à rentrer, il valait mieux s’entourer de filles, comme en boîte de nuit], les mains remplies de présents en signe d’amitié, dont un gâteau d’anniversaire (avec pas trop de crème, au cas où il finirait lui-même entarté …).

Et pour faire bonne figure, nous avons trinqué à la santé de la firme [NDLR : qui a dit qu’on voulait faire ‘trinquer’ la firme ?] :

Avec Clifford Chance, la fête est plus folle !

Long life to Clifford Chance! Long life to our friendship! Cheers!

Nous avons même délivré un message de paix aux invités chanceux :

Avant de quitter les lieux, nous avons aussi tenu à laisser notre propre tombstone à Clifford Chance LLP, en aimable souvenir de notre descente :

Happy birthday Mister President !

Pour souhaiter un bon anniversaire à Monsieur le Président, le MAC a choisi sa meilleure recrue, sa ‘petite préférée’, une créature qui allie l’élégance, la classe, et une petite touche de vulgarité [NDLR : les hommes n’osent pas le dire, mais ils aiment ça ….].

Spécialement pour vous, Monsieur Wehrli, vous qui auriez pu devenir Président des Etats-Unis d’Amérique (vidéo) :

.

Imprimer Imprimer

L’UJA, une amie qui vous veut des biens (saison 1).

Le MAC n’aime pas parler argent, mais il se méfie des prestations dites ‘gratuites’.

Et il paraît que l’Union des Jeunes Avocats n’aime pas non plus parler argent … surtout quand il s’agit de s’expliquer sur l’origine de sa fortune. 

En revanche, l’UJA est plus diserte pour se présenter  comme « bénévole » et « désintéressée » dans la défense des collaborateurs. 

C’est suspect. Surtout en période électorale.

Le MAC a donc décidé d’ouvrir une enquête.

Le bilan est plutôt … ‘positif’, pour ainsi dire.

En fait, il est tellement lourd qu’il nous faudra plusieurs épisodes pour vous l’expliquer poste par poste. 

Episode 1 : La subvention accordée, la paix sociale achetée. 

70 000 Euros : c’est la subvention accordée à l’UJA, en 2011 et en 2012, par le Conseil de l’Ordre. [NDLR : c’est injuste qu’elle n’ait pas été augmentée pour tenir compte de l’inflation ! L’UJA va perdre en pouvoir d’achat … à moins qu’elle ne soit elle-même achetée].

70 000 Euros (pour les ancêtres, presque 500 000 francs, ou un demi million), c’est trois à six fois plus que les subventions des autres syndicats, qui n’ont perçu que 10 000 à 20 000 Euros (CNA, SAF, ACE). 

Et c’est 70 000 fois plus que le MAC, qui s’est vu refuser sa modeste demande de subvention de 14 200 Euros pour financer des actions d’intérêts général en faveur des collaborateurs [NDLR : nous vous conterons cette jolie fable à une prochaine occasion]. 

70 000 euros qui sont prélevés sur nos cotisations.

70 000 euros qui pourraient être consacrés à la Pépinière destinée aux jeunes Confrères qui s’installent, ou au financement de l’assurance perte de collaboration en cette période de crise, ou encore à la rétribution de ces Confrères qui consacrent leurs samedis aux permanences comparutions immédiates, ou enfin à l’assistance des Confrères en difficulté, de plus en plus nombreux.

70 000 euros qui rendent l’UJA nécessairement dépendante du Conseil de l’Ordre, des élus de l’ACE (Avocats Conseils d’Entreprise) et des grands cabinets, qui votent cette subvention exorbitante dans la joie et l’allégresse (Orrick, Clifford Chance, UGGC, KL Gates, Salans, August Debouzy, Skadden, …).

Ah, c’est tellement pratique pour les grands cabinets de se payer la paix sociale, sans bourse délier, avec les cotisations des Confrères ! 

Au fait, vous avez déjà vu un syndicat de travailleurs se faire financer par le patronat ?

Imagine-t-on un instant la CGC recevoir une subvention du MEDEF et de sociétés du CAC 40 ?

Comment concevoir qu’un membre de l’UJA puisse défendre en toute indépendance un collaborateur qui assigne un cabinet d’affaires ?

N’y a-t-il pas là ce qu’on appelle communément un ‘conflit d’intérêts’ ?  

L’UJA est-elle vraiment libre de revendiquer des réformes qui heurteraient les intérêts des cabinets d’affaires ?

Pas vraiment, quand on pense que leurs élu(e)s n’ont jamais proposé au vote du Conseil de l’Ordre l’extension du congé maternité à 16 semaines ou la mise en place de l’assurance perte de collaboration ….

Episode 2 : La Journée du Jeune Avocat, ou les étrennes des Jeunes Arrivistes.

La Journée du Jeune Avocat, qui se veut un forum de recrutement, donne surtout l’occasion à l’UJA d’aller encore manger un peu plus dans la main des grands cabinets. Et comme on dit : on ne mord pas la main qui vous nourrit.

D’après nos sources, l’UJA se verrait mettre à disposition, gracieusement, la Salle des Pas Perdus du Palais.

Or, l’UJA facture les stands aux cabinets d’affaires et autres exposants.  

L’UJA facture les cabinets en fonction de leur taille : plus le cabinet est gros et plus l’UJA se graisse la patte. Le prix du stand varie ainsi de 450 à 1000 € hors-taxes.

Au résultat, l’UJA n’a conclu qu’avec des grands cabinets, et aucun ‘petit cabinet’ n’était présent – ‘petits cabinets’ dans lesquels travaillent pourtant beaucoup de collaborateurs. 

L’UJA étant un peu un homme-sandwich, à l’image de son site qui abrite moult annonceurs, il y avait une dizaine d’autres exposants (banques, éditeurs, conseillers en patrimoine, …). 

Le Mac a pris sa calculette : 

15 cabinets x 1 000 euro = 15 000 euros HT

10 profanes x 1000 euro = 10 000 euro HT 

Total des sous-sous : 25 000 euro HT 

« Bé-né-voles » ! « Dés-in-té-ré-ssés » ! Mais faites attention : c’est qu’à force de le ré-pé-ter, ça pourrait devenir une vérité !

Vous imaginez l’UJA aller attaquer en justice ses généreux donateurs pour défendre des collaborateurs ? 

C’est l’histoire de l’agneau qui invite le loup à diner … Dans ce genre de festins, nous vous laissons deviner qui achète et qui se vend.

Si encore la Journée du Jeune Avocat rendait vraiment service aux jeunes Confrères en recherche de collaboration. Sur la centaine de grands cabinets, seuls quinze étaient présents, parmi lesquels KL GATES, dont l’élu au Conseil de l’Ordre, Louis DEGOS, a voté pour cette subvention à l’UJA … et contre celle du MAC [NDLR : à notre avis, il n’aurait pas dû].

To be continued : vous connaitrez les autres ‘petits-à-côtés’ de l’UJA dans la Saison 2.

En attendant, chers lecteurs, soyez bien assurés d’une chose : le MAC est libre et indépendant.

Vous pouvez nous faire confiance.   

 .

Imprimer Imprimer

L’affaire Clifford Chance contre secrétaire « bourrue et entêtée » défraie la chronique britannique – Oh my God !

Souvenez-vous, c’était il y a environ deux semaines à peine : le MAC révélait l’affaire CLIFFORD CHANCE contre Mme M., cette secrétaire de 54 ans licenciée pour une prétendue faute grave, sans préavis ni indemnité, après quatre années de bons et loyaux services, au motif qu’elle serait, aux termes de la lettre de licenciement signée de la main d’un Partner, « d’un abord rugueux (…), bourrue et entêtée » (voir notre article du 28 octobre 2012).

On sait désormais ce qu’en ont pensé le Conseil de Prud’Hommes, la Cour d’appel et la Cour de cassation – Clifford Chance ayant usé de toutes les voies de recours, évidemment pas pour épuiser cette pauvre employée à la veille de la retraite, mais seulement pour faire valoir son droit à un procès équitable.

Et voici que l’affaire fait le buzz du site branché Rollonfriday.com, très prisé par les collaborateurs de cabinets internationaux :

http://www.rollonfriday.com/TheNews/EuropeNews/tabid/58/Id/2344/fromTab/36/currentIndex/1/Default.aspx .

Rollonfriday a contacté Clifford Chance pour leur poser quelques questions de bon sens.

Pourquoi avez-vous fait durer ce procès cinq années contre une secrétaire âgée d’une cinquantaine d’années ?

Pourquoi avez-vous employé un tel langage dans la lettre de licenciement ?

On vous laisse deviner la réponse de Clifford Chance :

a)      « Je suis désolé. La firme n’y est pour rien. C’est moi qui ai rédigé et signé cette lettre de licenciement. Je me suis emporté et tiens à faire toutes mes excuses à mon ancienne secrétaire Madame M. » (Thomas BAUDESSON, Partner) 

b)      « Le cabinet Clifford Chance tient à formuler publiquement ses excuses auprès de Madame M.. Le language utilisé dans cette lettre de licenciement était totalement inapproprié et ne reflète absolument pas la politique sociale et les valeurs de notre firme. » (Yves WEHRLI, Managing Partner) 

c)      « No comment » (porte-parole non-identifié de Clifford Chance)

Et la bonne réponse est … la réponse c) !  

Parfaitement : on lui paie des indemnités, on ne va pas en plus lui faire des excuses !

Alors pour faire bonne figure, la firme a fait publier, le même jour et sur le même site, l’annonce d’un concours qu’elle lance pour récompenser l’étudiant qui aura rédigé le meilleur essai sur la « réduction des émissions de gaz ».

La récompense ? Un voyage au Brésil – si vous ne nous croyez pas :

http://www.rollonfriday.com/TheNews/EuropeNews/tabid/58/Id/2345/fromTab/36/currentIndex/3/Default.aspx). 

Au MAC, toute cette agitation nourrit notre imagination : et si nous lancions le concours de la plus horrible lettre de licenciement d’un cabinet à son salarié ?  

La compétition est officiellement ouverte – même s’il nous semble très difficile de faire pire – ou ‘mieux’, c’est selon – que Clifford Chance … !

.

Imprimer Imprimer

La déclaration d’amour de Clifford Chance à sa secrétaire : « Vous êtes d’un abord rugueux (…). Vous êtes bourrue et entêtée ».

Le MAC prend soin du petit personnel.

Et il n’aime pas qu’on le maltraite.

Toujours en exclusivité pour vous, chers lecteurs ‘maqués’, nous publions ici notre commentaire d’arrêt de l’affaire Madame M. contre Clifford Chance,  qui devrait en fait s’appeler Madame M. contre Thomas Baudesson, du nom de ce Partner de la firme, Membre du Conseil de l’Ordre [NDLR : encore un autre qui a voté contre la demande de subvention du MAC … Aïe aïe aïe, on sent que ça va faire mal …], Gardien des Principes Essentiels de Délicatesse et de Courtoisie, Ami des Secrétaires, Licencié es lettres de licenciements pour ainsi dire.

Nous allons vous raconter comment Madame M., une secrétaire de 54 ans, qui avait accompli quatre années de bons et loyaux services chez Clifford Chance, s’est vue notifier son licenciement pour faute grave, sans préavis ni indemnités, et a reçu une lettre de licenciement, rédigée à la première personne et signée de la main de Maître Baudesson, qui énonce, entre autres, les motifs suivants :

« Vous êtes d’un abord rugueux (…). Vous êtes bourrue et entêtée (…). »

In English my Dear ? Dans la langue de Shakespeare, cela donnerait :

« You have an off-putting manner (…) You are surly and pig-headed » [NDLR : entêtée pouvant aussi se dire “stubborn”, mais le MAC a trouvé que “pig-headed” était plus imagé …].

Tiens, voilà un beau sujet de dissertation ou de grand oral à soumettre à nos futurs Confrères qui passent en ce moment le concours – pardon, l’examen – d’entrée à l’Ecole du Barreau :

« Le fait d’être rugueux, bourru et entêté constitue-t-il une cause réelle et sérieuse de licenciement, voire une faute grave rendant impossible le maintien du salarié dans l’entreprise pendant le préavis ? ».

On imagine la tête des pauvres étudiants ….

En tout cas, on sait quelle tête ont fait les conseillers prudhommaux, puis les conseillers à la Cour d’appel de Paris, et enfin les conseillers à la Cour de cassation.

Ils n’ont pas du tout, mais alors pas du tout apprécié.  

Un bref rappel des faits.

En 2005, Clifford Chance cherche à faire des économies.

Le problème, c’est le droit du travail. Il est tellement rigide que pour procéder à un licenciement économique, il faut auparavant tenter de reclasser le salarié dans un autre poste. Et, en plus, il faut payer un préavis et une indemnité légale de licenciement au salarié …. 

C’en est trop pour Clifford Chance ! On n’a pas les moyens !  

La firme décide de faire plus simple et Thomas Baudesson, qui est justement associé du département contentieux, a une idée de génie : au lieu de dire qu’on licencie cette secrétaire pour un motif économique, parce qu’on supprime son poste pour réduire la masse salariale, eh ben on n’a qu’à dire qu’elle est insupportable et qu’on la licencie pour faute grave. Voilà. Business is business. 

Le Conseil de Prud’Hommes, d’abord. 

Par un jugement du 6 décembre 2005 (juge départiteur), il constate que la salariée n’a commis aucune faute et que « le véritable motif du licenciement de Mme M. est la volonté de l’employeur de supprimer des postes de travail ».

En d’autres termes, Clifford Chance, sous la plume de Monsieur Baudesson, à déguisé un licenciement économique en licenciement pour motif personnel.

Ce n’est pas bien et ce n’est pas beau.  

Le Conseil de Prud’hommes aura la main lourde pour essayer de l’expliquer à Clifford Chance.

La firme est condamnée pour licenciement sans cause réelle ni sérieuse à environ 45 000 Euros de rappels de salaires et dommages et intérêts, avec exécution provisoire et remboursement à l’assurance chômage de six mois d’allocations versées.

Chose rare, Clifford Chance est condamnée à payer, en plus des indemnités liées au licenciement, des dommages et intérêts en réparation du préjudice moral, aux termes d’un attendu bien senti :

« Attendu que les critiques sans justification, relatives au caractère et à l’attitude de Mme M., qui n’avait jamais fait l’objet de la moindre remarque de la part de l’employeur ont nécessairement créé un préjudice à la salariée,

Que ce préjudice est bien distinct de celui qui résulte du licenciement non fondé, de nature moral, la salariée voyant atteinte sa personnalité même, »

La Cour d’appel de Paris, ensuite.

Vous avez bien lu : Clifford Chance est allée soutenir devant la Cour d’appel que, oui, sa salariée était bien d’un « abord rugueux« , qu’elle était vraiment « bourrue et entêtée« , et qu’elle ne méritait que d’être licenciée pour faute grave.

La Cour d’appel a effectivement infirmé le jugement, mais uniquement pour augmenter les dommages et intérêts alloués à la salariée … (arrêt du 23 octobre 2007, RG S06/02991).

La Cour de Cassation, enfin.

Clifford Chance s’est pourvue en cassation.

Décidément, c’est à se demander qui de la firme ou de la salariée est bourrue et entêtée ….

La Cour de Cassation a tranché : c’est Clifford Chance et son Partner Baudesson (arrêt du 29 avril 2009, pourvoi n. 07-45.619, en ligne sur www.legifrance.gouv.fr).

La prochaine fois que Clifford Chance LLP a besoin d’un conseil en droit du travail, elle ferait mieux d’appeler le MAC – nous avons quelques compétences dans ce domaine ….

Epilogue.

Clifford Chance a présenté Thomas Baudesson comme candidat au Conseil de l’Ordre.

Il a été élu, un peu grâce a une photo bien choisie où il a l’air vraiment « sympâ ». Genre chic type, gentleman. Et puis il a fait campagne aux côtés des candidats de l’UJA – ce qui est une garantie de bonne moralité, comme tout le monde le sait.

Il officie désormais en Commission de déontologie, où il rappelle régulièrement à l’ordre ses Confrères qui ne respecteraient pas les Principes Essentiels de notre Règlement et de notre Serment : délicatesse, dignité, modération, humanité, courtoisie ….

Madame M. a d’abord continué à travailler pour des cabinets d’avocats, auxquels elle a donné entière satisfaction, puis elle a pris sa retraite.

Après ces cinq années de procès imposées par Clifford Chance, elle coule enfin des jours heureux, avec son mari, aux Antilles.  

Loin, très loin, aussi loin que possible de Clifford Chance et de Monsieur Baudesson.  

Carte postale de remerciements adressée par Madame M. au Président du MAC :

.

Imprimer Imprimer

Au nom de l’UJA ! Choisissez le nouveau nom de notre jeunesse ordinale !

Le MAC tient à ce que l’étiquette corresponde au produit, car on ne fait pas commerce en trompant le client sur la marchandise.

Pour que les mots continuent à avoir un sens, il est désormais indispensable de renommer l’Union des Jeunes Avocats comme il se doit, pour ce qu’elle est vraiment.

Le MAC étant très attaché à la démocratie, nous vous suggérons, chers lecteurs, une forme de référendum pour sauver l’UJA de sa perte d’identité imminente.

Un référendum sous une forme innovante. Nous vous proposons plusieurs options, mais vous pouvez aussi nous envoyer vos idées de ‘renommage’ : avi.bitton@notremanifeste.com.

Voici donc les premières propositions du MAC :  

– Union des Jeunes Arrivistes

– Union des Jeunes Apparatchiks

– Union des Jeunes Ambitieux

– Union des Jeunes pleins d’Avenir

– Union des (plus très) Jeunes Avocats

– Union des Jeunes Associés

– Union des Jeunes pour l’Argent

– Union des Jeunes A-bannir-absolument

– Union des Jeunes A-l’aide-des-grands-cabinets-moyennant-une-subvention-de-70000-Euros-sur-nos-cotisations-pour-payer-leurs-soirées-en-boites-de-nuit

– Union des Jeunes Au-secours-des-Partners-contre-votes-aux-élections-et-plus-si-affinités

Aux urnes avocats citoyens !

.

Imprimer Imprimer

Faux associés-vrais collaborateurs de cabinets internationaux, ou la supercherie du statut de ‘Partner’.

Le MAC affectionne les soirées déguisées, avec leurs loups, leurs plumes et autres accessoires. 

Mais il respecte une certaine morale des affaires et il n’apprécie guère qu’on trompe le client sur la marchandise. 

Surtout quand la supercherie sert à flouer aussi les collaborateurs et les concurrents. 

Vous pensiez, comme nous, que lorsqu’une firme présentait publiquement tel avocat comme ‘Partner’ (‘Associé’ en français), il ne pouvait pas s’agir d’un simple collaborateur. 

Et pourtant ….  

Aussi incroyable que cela puisse paraître, plusieurs cabinets internationaux présentent publiquement certains de leurs avocats comme des ‘Partners’, alors que ceux-ci n’ont aucun attribut de l’associé : aucune part sociale, aucun droit de vote, aucun intéressement aux profits et aux pertes.  

En revanche, ces ‘Partners’ sont bel et bien liés à leur firme par un contrat de collaboration et perçoivent une rétrocession fixe. 

Cas pratique 

Commençons par un exemple : MAYER BROWN

Sur le site de la firme, on trouve une liste de 24 ‘Partners’ :

http://www.mayerbrown.com/people/List.aspx?Levels=d043b45a-8f51-445e-adde-02267c44c502&Offices=1c2552a3-2beb-40af-8f81-ba3701b31976 

Pourtant, sur le site de l’annuaire du Barreau, le cabinet ne compte que 9 ‘Associés’, tandis que la quinzaine d’autres prétendus ‘Partners’ se retrouvent au rang de simples ‘collaborateurs’: 

http://www.avocatparis.org/annuaire-barreau-paris.html [taper Mayer Brown]

Rappelons que l’annuaire du Barreau est rigoureusement tenu par le Service de l’Exercice Professionnel de l’Ordre, qui reçoit les nominations d’associés, les contrats de collaborations, ainsi que les notifications de leurs ruptures, et met à jour cet annuaire dans les 24 heures.
  

Les avocats collaborateurs floués  

Nous connaissons tous les conditions de travail des collaborateurs de cabinets internationaux : horaires excessifs, pression sur la facturation, absence de clientèle personnelle, ruptures brutales, …. 

Nous savons aussi qu’ils doivent attendre au moins 8 à 10 années avant de pouvoir espérer devenir, peut-être, ‘Partners’ au sein de la firme. 

Et cette politique impitoyable de « Up or out » : soit on grimpe, soit on saute !   

Tout ça pour quoi ? Pour finir sous-associé, voire faux associé ! [NDLR : vas-y, laisse Bitton !] 

Ce statut de faux-associé permet souvent de masquer les discriminations faites aux femmes. 

La firme met ainsi ses femmes ‘Partners’ en avant, lors de recrutements pour convaincre un candidat, ou dans des appels d’offres pour décrocher un marché. 

La tartufferie est criante dans le cas de MAYER BROWN. 

A en croire leur site, il y aurait 4 femmes parmi les 24 associés du cabinet. 

Or, ces mêmes ‘associées’ sont enregistrées auprès de l’Ordre comme collaboratrices et les vrais associés sont tous des hommes ! 

Le masque est tombé ! 

Allez, pour la peine, le MAC fait entrer MAYER BROWN dans la course pour le Prix Germinal – démasquée mais qualifiée ! 

Les entreprises clientes trompées, les cabinets concurrents lésés.  

Les entreprises clientes croient traiter avec une firme d’envergure, qui présente sur son site et ses plaquettes des dizaines de ‘Partners’. 

Les directeurs juridiques pensent avoir comme interlocuteur un ‘Associé’, autrement dit quelqu’un qui a fait ses preuves et qui a intérêt à ce que le ‘deal’ se fasse au mieux, puisque cet ‘associé’ est supposé être intéressé aux profits et pertes. 

C’est sur cette croyance que le client désigne la firme au lieu de choisir la SCP Lefranc, Piozzi, Benchétrit et De la Moustardière, cabinet d’affaires français qui compte autant d’avocats que la firme mais qui a l’honnêteté d’avouer qu’il ne comporte que quatre associés – des vrais ceux-là.    

Le MAC a une pensée émue pour ces braves cabinets de droit français, constitués sous forme de SCP, AARPI, Associations, SELAFA, SELARL et autres.

Mais que fait l’Ordre des Avocats ?  

La pratique des faux-associés va évidemment contre toutes les règles visant à protéger le justiciable : prohibition de la publicité mensongère, interdiction de créer l’illusion d’une structure d’exercice (art. 45, Règlement intérieur du Barreau de Paris), …. 

Elle viole allègrement les principes de loyauté et de délicatesse vis-à-vis de ces centaines d’avocats collaborateurs, auxquels ces firmes font miroiter une association qui se révèlera chimérique. 

Pourtant, chaque semaine, le Conseil de l’Ordre de Paris vote le procès-verbal des structures d’exercice, qui entérine ces ‘Partnerships’ [NDLR : le Président du MAC s’abstient]. 

Et pour cause : les Secrétaires et Membres de la Commission de l’Exercice Professionnel, celle qui prépare et fait voter par le Conseil ces procès-verbaux, sont quasi-systématiquement des élus de l’Union des Jeunes Avocats (UJA) et des grands cabinets. 

Quand on sait les alliances électorales que l’UJA passe avec les grands cabinets, on comprend que les élus de l’UJA n’aillent pas embêter les copains sur ces points de détail …. Allons, un peu de savoir-vivre ! 

Le Président du MAC, en sa qualité de Membre du Conseil, a posé le débat lors de la séance du Conseil de l’Ordre du 11 septembre 2012.  

Ce fut spectaculaire : il y eu une véritable levée de boucliers des élus de l’UJA et des grands cabinets [NDLR : normal, certains sont eux-mêmes de faux associés]. 

Certes, en droit anglais des sociétés, on appelle cela des ‘Non-Equity Partners’, autrement dit des associés qui n’ont pas de parts en capital. 

Cependant, le droit français – qui a encore vocation à s’appliquer sur le territoire national – ne connait pas ces ‘associés’ qui n’ont pas de parts, ni droit de vote, ni intéressement aux profits et pertes. Ils ne peuvent même pas être comparés aux associés en industrie.  

Le Président du MAC a proposé au Bâtonnier de faire un rapport sur le statut réel de ces ‘non-equity partners’ et une Commission ad hoc sera prochainement constituée. 

Le MAC vous tiendra dûment informés – vous pouvez compter sur nous.

.

Imprimer Imprimer

Congé maternité : allez, encore un petit effort Madame le Bâtonnier !

Le Président du MAC est l’auteur de la proposition adoptée par le Conseil de l’Ordre pour étendre le congé maternité des avocates collaboratrices de 12 à 16 semaines – Bulletin du Barreau du 7 septembre 2010, n. 28, p. 358-359  

Bulletin (Maternité – Chomage)

Le congé maternité des collaboratrices libérales a ainsi été adapté à celui des collaboratrices salariées.

Cependant, le régime des collaboratrices libérales demeure défavorable.

En effet, le Règlement Intérieur du ne comporte aucune disposition spéciale en cas de troisième enfant ou de jumeaux.

Or, pour les collaboratrices salariées, le Code du travail prévoit :

–        En cas de troisième enfant, 26 semaines de congé maternité ; 

–        En cas de jumeaux, 34 semaines de congé maternité.

Certes, on pourrait penser que, ces femmes étant deux à trois fois plus heureuses que les autres d’être mamans, elles n’auraient pas besoin d’autres privilèges que ceux que Dame Nature à bien voulu leur octroyer.   

Mais nous imaginons aussi la détresse de cette collaboratrice qui, poursuivie matins et soirs par un gang de jeunes en difficulté aux intentions pas très louables, doit en plus essuyer les remarques de son associé, du type « Si tu voulais faire trois enfants, il fallait aller faire de la propriété intellectuelle chez Bird & Bird » [NDLR : une firme où les femmes ont pris le pouvoir ! Elle aura du mal à se qualifier pour le Prix Germinal, du moins pour ce qui est de la vie de famille].

Il s’agit là d’un régime inégalitaire auquel il faut remédier.

Le MAC demande donc à Madame le Bâtonnier de bien vouloir inscrire cette question à l’ordre du jour du Conseil de l’Ordre – Lettre du 6 décembre 2012 du MAC à Madame le Bâtonnier :

 .

Imprimer Imprimer

Du goudron et des plumes pour les avocats en difficulté !

Le MAC sait aussi apprécier les talents de l’esprit à leur juste valeur.

Et il faut ici reconnaitre le génie de certains Membres du Conseil de l’Ordre.  

Au moment où une centaine d’avocats font l’objet chaque année d’une procédure de faillite, un élu de l’UJA a proposé la réforme qu’il fallait au Conseil de l’Ordre : mentionner sur l’annuaire du Barreau, accessible par tous sur Internet, que tel avocat est en « redressement judiciaire« .

En voilà une idée lumineuse pour aider nos Confrères en difficulté à s’en sortir !

C’est sûr que le client, découvrant que l’avocat est en redressement judiciaire, se dépêchera de lui confier son affaire …. Car c’est bien connu : les clients préfèrent les avocats en difficulté.

Lors des débats au Conseil, plusieurs Membres du Conseil, dont le Président du MAC, se sont opposés à ce projet, en rappelant une évidence : la mention « redressement judiciaire » empêchera précisément ce redressement voulu [NDLR : soyons justes : une élue de l’UJA a tout de même osé rompre la discipline syndicale en s’opposant à ce projet.].

Certes, les extraits K-bis des sociétés commerciales mentionnent bien le redressement judiciaire.

Mais comparaison n’est pas raison : un cabinet d’avocats n’est pas une société commerciale.

Un client peut tout à fait acheter un lot de vêtements à une entreprise en difficulté, tant qu’il obtient la marchandise contre paiement du prix.

En revanche, le justiciable, lié à son avocat par une relation intuitu personae, hésitera davantage à confier son affaire, amenée à durer plusieurs années, à cet avocat en redressement qui pourrait tomber en liquidation ….  

L’auteur de ce projet anachronique est un heureux élu de l’Union des Jeunes pleins d’Avenir, Christophe Thévenet [NDLR : encore un jouvenceau investi aux élections par l’ « Union des Jeunes Avocats » alors que cet associé n’avait que 44 ans et 18 ans de barre …. Encore un candidat UJA proche des préoccupations du jeune Barreau. Il a d’ailleurs voté contre la demande de subvention du MAC à l’Ordre. C’est fâcheux.].  

Il fut soutenu par des élus de grands cabinets, particulièrement par l’un d’eux qui vota en faveur de ce projet en dénonçant « ces Confrères fraudeurs ». On lui a gentiment expliqué que tous les avocats faillis n’étaient pas des escrocs et que beaucoup subissaient des drames personnels (divorce, maladie grave, décès, …) qui pouvaient expliquer leurs difficultés professionnelles.   

Heureusement, le Conseil de l’Ordre a finalement rejeté cette proposition, à une courte majorité.

Chers Confrères en difficulté, soyez donc rassurés : l’UJA sera toujours aux côtés des Partners de Mayer Brown, KL Gates, Salans, Clifford Chance, Orrick et autres avocats SDF [SDF : sans difficultés financières].

Lire le compte rendu de la séance du Conseil du 17 juillet 2012 dans le Bulletin du Barreau :

Bulletin – Projet K-bis avocat

PS : le MAC devrait tout de même faire attention. A l’UJA, on est du genre à vous coincer dans un couloir sombre, à l’abri des regards, et à vous saisir par la mâchoire en vous menaçant d’exercer sur votre personne des violences volontaires pouvant entrainer une ITT bien supérieure à un mois ….

Le MAC en sait quelque chose.

Bref, si vous n’avez plus de nouvelles pendant un certain temps, faites le 17 !

.