L’affaire Clifford Chance contre secrétaire « bourrue et entêtée » défraie la chronique britannique – Oh my God !

Souvenez-vous, c’était il y a environ deux semaines à peine : le MAC révélait l’affaire CLIFFORD CHANCE contre Mme M., cette secrétaire de 54 ans licenciée pour une prétendue faute grave, sans préavis ni indemnité, après quatre années de bons et loyaux services, au motif qu’elle serait, aux termes de la lettre de licenciement signée de la main d’un Partner, « d’un abord rugueux (…), bourrue et entêtée » (voir notre article du 28 octobre 2012).

On sait désormais ce qu’en ont pensé le Conseil de Prud’Hommes, la Cour d’appel et la Cour de cassation – Clifford Chance ayant usé de toutes les voies de recours, évidemment pas pour épuiser cette pauvre employée à la veille de la retraite, mais seulement pour faire valoir son droit à un procès équitable.

Et voici que l’affaire fait le buzz du site branché Rollonfriday.com, très prisé par les collaborateurs de cabinets internationaux :

http://www.rollonfriday.com/TheNews/EuropeNews/tabid/58/Id/2344/fromTab/36/currentIndex/1/Default.aspx .

Rollonfriday a contacté Clifford Chance pour leur poser quelques questions de bon sens.

Pourquoi avez-vous fait durer ce procès cinq années contre une secrétaire âgée d’une cinquantaine d’années ?

Pourquoi avez-vous employé un tel langage dans la lettre de licenciement ?

On vous laisse deviner la réponse de Clifford Chance :

a)      « Je suis désolé. La firme n’y est pour rien. C’est moi qui ai rédigé et signé cette lettre de licenciement. Je me suis emporté et tiens à faire toutes mes excuses à mon ancienne secrétaire Madame M. » (Thomas BAUDESSON, Partner) 

b)      « Le cabinet Clifford Chance tient à formuler publiquement ses excuses auprès de Madame M.. Le language utilisé dans cette lettre de licenciement était totalement inapproprié et ne reflète absolument pas la politique sociale et les valeurs de notre firme. » (Yves WEHRLI, Managing Partner) 

c)      « No comment » (porte-parole non-identifié de Clifford Chance)

Et la bonne réponse est … la réponse c) !  

Parfaitement : on lui paie des indemnités, on ne va pas en plus lui faire des excuses !

Alors pour faire bonne figure, la firme a fait publier, le même jour et sur le même site, l’annonce d’un concours qu’elle lance pour récompenser l’étudiant qui aura rédigé le meilleur essai sur la « réduction des émissions de gaz ».

La récompense ? Un voyage au Brésil – si vous ne nous croyez pas :

http://www.rollonfriday.com/TheNews/EuropeNews/tabid/58/Id/2345/fromTab/36/currentIndex/3/Default.aspx). 

Au MAC, toute cette agitation nourrit notre imagination : et si nous lancions le concours de la plus horrible lettre de licenciement d’un cabinet à son salarié ?  

La compétition est officiellement ouverte – même s’il nous semble très difficile de faire pire – ou ‘mieux’, c’est selon – que Clifford Chance … !

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