Elections ordinales 2014 : le MAC, meneur d’opinion et faiseur de réformes.

L’histoire du MAC est celle d’une périphérie qui est devenue le centre, d’une marginalité qui est devenue la norme.

En quelques années à peine, notre syndicat, qu’on disait contestataire et poujadiste, a remporté plusieurs victoires électorales et, surtout, a imposé les termes du débat public au sein du Barreau.

Regardez-y de près et vous verrez : nos idées sont devenues des réformes, votées par ceux-là mêmes qui critiquaient l’arrivée du MAC sur la scène syndicale.

Venez, et laissez-nous vous faire revivre quelques épisodes de cette formidable épopée ….

Le fou de l’assurance chômage.

C’était il n’y a pas si longtemps, un 27 juillet 2010.

Le Président du MAC, en sa qualité de Membre du Conseil, présentait au Conseil de l’Ordre de Paris un projet d’assurance perte de collaboration (lire le Bulletin du Barreau du 7 septembre 2010 : Bulletin (Maternité – Chomage)).

Des Membres du Conseil levaient les yeux au ciel, tandis que le Bâtonnier Jean Castelain s’empressait de reporter le projet sine die – projet qui ne sera d’ailleurs plus jamais remis à l’ordre du jour sous son bâtonnat …. [NDLR : il est candidat au CNB sur la liste « Pour un Ordre National des Avocats » – ayons une pensée pour lui le 25 novembre …]

En 2011 et 2012, la Dauphine et Bâtonnière de Paris Christiane Féral-Schuhl reprenait l’idée et mettait en place une assurance perte de collaboration. Certes, une assurance individuelle et financée par les seuls collaborateurs, mais c’était déjà une première avancée.

En 2013, le Président du MAC, en sa qualité de Vice-Président de la Commission collaboration du Conseil National des Barreaux (CNB), contribuait (avec l’Union des Jeunes Avocats, si si !) au projet d’une assurance perte de collaboration. Cette assurance serait cette fois-ci collective et financée par le CNB (sans augmentation des cotisations). Tous les collaborateurs de France auraient ainsi bénéficié, automatiquement, d’une assurance perte de collaboration.

Le CNB a rejeté ce projet, mais le MAC compte bien le présenter au CNB nouvellement élu pour la mandature 2015-2017 – si vous voulez bien voter pour le MAC aux élections au CNB du 25 novembre prochain ….

Vive les djeuns’ et les meufs !

Souvenez-vous, c’était le 16 octobre 2012.

Le MAC adressait au Ministre de la Justice une demande d’abrogation du texte prévoyant une condition d’ancienneté au Barreau pour être éligible au Conseil de l’Ordre (lire « Le MAC demande l’abrogation de la condition d’ancienneté pour être élu au Conseil de l’Ordre« ).

Une disposition discriminatoire, qui empêchait les électeurs de désigner des jeunes avocats, qui sont majoritairement des collaborateurs et des femmes.

Que penser de l’UJA, qui n’a jamais milité pour l’abrogation de cette disposition, mais qui, en plus, avait critiqué cette proposition du MAC, qui ouvrait pourtant les portes de nos institutions aux jeunes avocats.

Ainsi, Massimo Bucalossi, Président de l’UJA de Paris à l’époque et actuellement tête de liste UJA pour les élections au CNB, écrivait (Lettre de l’UJA n. 184 de novembre 2012, édito, p. 1) :

« Que penser d’une proposition pseudo « révolutionnaire » visant à supprimer la condition d’expérience professionnelle de 4 ans pour être éligible au Conseil de l’Ordre ?

Nous affirmons que la jeunesse ne se confond pas avec l’inexpérience et que, quel que soit le talent, seul le travail et l’engagement durable aux services des autres légitiment une candidature qui – doit-on le rappeler ? – n’a de sens que celui de porter la parole d’autrui« .

Pas très djeuns’ comme propos. On dirait même un peu réac’, surtout envers nos jeunes Consoeurs si peu représentées dans nos institutions … !

Mais voilà qu’en juillet 2014, le Président du MAC a proposé cette réforme à la Commission élections, qui l’a elle-même soumise au vote du Conseil de l’Ordre de Paris.

Proposition adoptée, malgré l’abstention remarquée d’un certain Dominique Piau, pourtant élu de l’UJA [NDLR : va comprendre, Dominique !] (voir Bulletin du Barreau du 23 juillet 2014, p. 6).

Le Conseil de l’Ordre de Paris comme si vous y étiez !

C’était un 13 novembre 2012.

L’Assemblée générale du MAC votait une motion à relire : « Pour un Ordre des Avocats plus démocratique et plus transparent« .

Nous demandions à ce que les débats du Conseil de l’Ordre soient publics.

Naturellement me direz-vous ? Pourtant, les syndicats traditionnels (ACE, UJA) ne l’ont jamais revendiqué. Peut-être craignent-ils que leurs électeurs se rendent compte de la supercherie électorale, de ce décalage entre les paroles de campagne et les actes du mandat ….

Mais l’idée a fait son chemin et, lors de la séance du Conseil de l’Ordre du 15 juillet 2014, le Bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, a confié au Président du MAC la préparation d’un rapport sur la publicité des débats du Conseil de l’Ordre, que nous présenterons dans les prochaines semaines.

Après tout, n’est-il pas normal que les avocats puissent assister à la séance du Conseil de l’Ordre qui vote sur le budget, autrement dit sur l’usage de nos cotisations ?

L’heure des urnes, heure de vérité.

Voilà les quelques vérités que le MAC voulait vous rappeler avant que vous alliez voter. Si nous vous avons convaincus, alors nous vous proposons de cliquer sur les noms suivants, les 25 et 26 novembre prochains :

– au CNB : à Paris, la liste « MAC » (têtes de liste Avi Bitton, Nina Goldenberg, Benoit Arvis et Houria Si Ali) et, en province, la liste « Unis pour votre défense » (tête de liste Bertrand Fiscel),

– au Conseil de l’Ordre de Paris : Houria Si Ali, Membre du Bureau du MAC et investie par le syndicat, et Elizabeth Oster, candidate indépendante soutenue par le MAC.  

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