Le MAC demande l’abrogation de la condition d’ancienneté pour être élu au Conseil de l’Ordre

Le Mac aime promouvoir les jeunes talents.

Et il aurait bien voulu présenter quelques jouvenceaux aux prochaines élections au Conseil de l’Ordre.

Le problème, c’est qu’une disposition scélérate du Décret du 27 novembre 1991 organisant la profession d’avocat, prévoit :

 « Article 9 : Dans les barreaux qui comprennent plus de seize avocats disposant du droit de vote, ne peuvent être élus aux fonctions de bâtonnier, de vice-bâtonnier ou de membre du conseil de l’ordre, sous réserve des dispositions de l’article 8, que les avocats disposant du droit de vote et qui ont prêté serment depuis plus de quatre ans au 1er janvier de l’année au cours de laquelle a lieu l’élection ».

Voilà une belle discrimination faite aux jeunes avocats, en particulier aux femmes, et par la même aux avocats collaborateurs.

Car, évidemment, ce sont les avocats collaborateurs, souvent jeunes et appartenant de plus en plus au ‘beau sexe’, qui sont ainsi empêchés de se présenter aux élections ordinales.

Or, faut-il à nouveau rappeler que les avocats collaborateurs constituent 40 % du Barreau de Paris et 30% du Barreau français ?

Et on se demande encore pourquoi la moyenne d’âge des Membres du Conseil de l’Ordre est de 83 ans … [NDLR : là vous exagérez quand même !].

De fait, au Conseil de l’Ordre de Paris, il n’y à qu’un seul avocat collaborateur parmi ses 42 Membres. On ne voit pas beaucoup de ‘djeuns’ ou de femmes et sa composition reflête peu les visages ingénus que l’on croise dans les allées du Palais et les cabinets d’affaires.  

Cette condition d’ancienneté est d’autant plus obsolète qu’elle n’existe pas pour les élections au Conseil National des Barreaux – ce qui a permis au MAC de présenter des candidats ayant fraîchement prêté serment [NDLR : nous ne vous remercierons jamais assez, chers électeurs, d’avoir fait élire nos candidats au CNB !]. 

Si vous vous demandez pourquoi l’Union des « Jeunes » Avocats (UJA) n’a jamais demandé l’abrogation de cette disposition anti-jeunes, alors vous pouvez aussi vous demander pourquoi ses élus au Conseil de l’Ordre n’ont jamais proposé au vote :

– la mise en place d’une assurance-chômage pour les avocats collaborateurs,

– l’extension du congé maternité de 12 à 16 semaines,

– etc …

L’UJA étant en état d’hibernation depuis quelques temps, le MAC a donc décidé d’adresser une demande d’abrogation de cette disposition à Madame Christiane Taubira, Ministre de la Justice et des Libertés.

Le Président du MAC

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En exclusivité, chers lecteurs ‘maqués’, nous reproduisons ici, juste pour vous, le texte de requête :

Lettre Ministre Justice – demande abrogation décret.docx

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