Jérôme Depondt, Membre du Conseil de l’Ordre … à vie.

Le MAC est pour une certaine forme de diversité.

Il faut varier les plaisirs, pour ainsi dire.

Après s’être diverti avec les grands de ce monde (Yves Wehrli, President of the United-States of America … and of Clifford Chance LLP – French branch), il a envie de se distraire un peu avec des petits gabarits.

Pourquoi Jérôme Depondt, du cabinet IFL Avocats, n’aurait-il pas droit, lui aussi, au quart d’heure de gloire d’Andy Warhol ?

Ce nom ne vous dit rien ? C’est normal : il ne veut rien dire.

Mais grâce au MAC, il va acquérir une renommée.

Car Jérôme Depondt est un specimen : alors qu’il a achevé son mandat de Membre du Conseil de l’Ordre en 2008, il continue d’utiliser tranquillement ce titre jusqu’à ce jour (on est en 2013).

Au détriment de ses Confrères et néanmoins concurrents, de ses clients potentiels ou actuels, …  

Accrochez-vous, chers lecteurs – frissons garantis !  

L’étourderie de l’ancien Membre du Conseil de l’Ordre. 

Les gens de l’UJA aiment les honneurs.

Mais comme disent les sages, celui qui court après les honneurs, les honneurs le fuient.

C’est ainsi que Jérôme Depondt a réussit un exploit électoral, en quelque sorte : être le premier candidat de l’UJA au Conseil de l’Ordre de Paris à ne pas être élu. C’était en 2004.

Et comme il aime beaucoup les honneurs, il s’est présenté à nouveau, en 2005 et a enfin été élu pour trois ans [NDLR : en 2011, il a été candidat au Conseil National des Barreaux mais n’a pas été élu]. 

A partir du 1er janvier 2009, il aurait donc dû faire comme tout le monde : préciser sur ses papier à entête, plaquettes, site Internet, … qu’il était « Ancien Membre du Conseil de l’Ordre » (comme le rappelle d’ailleurs un avis déontologique de Conseil National des Barreaux du 19 février 2002).

Mais voilà que le pauvre bougre, épuisé par trois années au service de ses Confrères, a tout d’un coup souffert de troubles de la mémoire.

Il a oublié, bêtement, de retirer le titre de « Membre du Conseil de l’Ordre » sur sa biographie professionnelle du site Internet de son cabinet : 

 

Certes, pendant ces quatre années, il a bien actualisé cette même page Internet, comme le démontrent des articles publiés récemment, mais il n’a pas prêté attention à ce petit détail. 

C’est bien dommage !

Car depuis quatre années qu’il a achevé son mandat, il a malencontreusement fait croire qu’il était encore un membre influent de notre profession à ses clients, actuels ou potentiels, à ses Confrères contradicteurs, aux parties adverses de ses clients, à ses stagiaires [NDLR : pourquoi dit-on toujours « petites stagiaires » ?].

Vraiment dommage quand on sait que le site Internet est aujourd’hui la véritable vitrine d’un cabinet d’affaires et que le titre de Membre du Conseil de l’Ordre est souvent un critère de choix décisif pour le client entre plusieurs avocats (appels d’offres, …). 

Et, étrangement, pendant toutes ces années, il ne s’est pas trouvé un associé, un camarade de l’UJA, un Bâtonnier, pour lui signaler cette coquille.

Heureusement que le Président du MAC tue le temps en surfant sur le Net ….

Le rappel à l’ordre du Président du MAC.

Le MAC n’aime pas les imposteurs. On est un MAC ou on ne l’est pas.

Le Président du MAC a donc profité de sa soirée du dimanche 23 décembre pour écrire à ce déontologue, qui continue de siéger en disciplinaire (en sa qualité d’ancien Membre du Conseil) et à infliger blâmes, interdictions d’exercer, radiations et inéligibilités à ses Confrères déviants : 

« Cher Confrère,

Je constate sur le site de votre cabinet que vous continuez de vous présenter comme un « Membre du Conseil de l’Ordre », sans préciser que vous avez achevé votre mandat il y a plus de trois ans : http://www.ifl-avocats.com/fre/equipe/fiches/index.html?id=6.

Afin de respecter nos règles déontologiques, notamment en matière de publicité, je vous invite à, rapidement, retirer cette mention, ou du moins à la faire précéder du terme « ancien », comme c’est l’usage suivi par tous les anciens membres, ou encore de préciser les années de votre mandat.

A défaut, je serais contraint de saisir le Bâtonnier d’une réclamation, car je ne conçois pas que vous ne respectiez pas ces règles déontologiques évidentes alors que vous siégez en formation disciplinaire.   

Votre bien dévoué»

Comme on pouvait s’y attendre, ce spécialiste déclaré du « droit équin » s’est cabré, comme un mauvais canasson, et il est monté sur ses grands chevaux :

Ah la confraternité … Cette monture qu’on enfourche aisément pour justifier la concurrence déloyale faite aux Confrères, « simples avocats« , en se présentant à leurs clients comme « Membre du Conseil de l’Ordre » – ce qui n’est pas non plus très confraternel !  

Le Président du MAC a donc dû tenter de dresser ce poulain mal débourré [NDLR : en équitation, « débourrer » un cheval signifie lui apprendre à se faire monter dessus ; à ne pas confondre avec « bourrue », qui est le qualificatif employé par les Partners de Clifford Chance pour désigner leurs secrétaires.] :  

« Cher Confrère,

Je vous écris non pas en qualité de Membre du Conseil mais es qualités de Président du MAC et de polémiste.

Je regrette que votre courriel, indélicat, ne comporte pas de titre de civilité ni de formule de politesse, et qu’il use du tutoiement.

Certes, les Membres du Conseil de l’Ordre ont coutume de se tutoyer.

Cependant, bien que vous semblez avoir du mal à le comprendre, si vous avez été Membre du Conseil, vous ne l’êtes plus. Il vous faut l’accepter et vous devez donc me vouvoyer.

Vous refusez de vous justifier sur l’usage que vous continuez de faire de votre ancien titre de Membre du Conseil de l’Ordre, quatre ans après la fin de votre mandat.

Or il s’agit là d’un manquement grave à notre déontologie, puisque vous faites croire à nos Confrères et à vos clients, actuels ou potentiels, que vous exercez toujours ces fonctions.

Vous paraissez considérer que votre qualité d’ancien Membre du Conseil vous donne des passe-droits par rapport au « simple avocat » (pour reprendre votre expression, très révélatrice).

Vous vous méprenez.

Vous allez donc vous dépêcher de retirer cette publicité mensongère du site de votre cabinet et de mettre un terme à cette usurpation de titre dans tout autre support de communication.  

Je vous donne jusqu’au 31 décembre 2012 à minuit pour le faire (c’est précisément la date anniversaire de votre fin de mandat, il y a quatre ans, à minuit).

Ceci est une menace et, si vous ne vous exécutez pas, vous aurez des problèmes avec le MAC.

Votre bien dévoué. ».

Mais Monsieur Depondt est loin d’être un crack …

C’est plutôt une carne, qui se conduit comme un cheval rétif, sur l’œil ! [NDLR : en équitation, le « crack » est un cheval de course d’une qualité exceptionnelle, un ‘gagnant’ souvent issu d’une bonne lignée, tandis que la « carne » est un mauvais cheval, bon pour la boucherie, un cheval « sur l’œil » étant peureux.]. 

Arrivé face à l’obstacle, il le contourne, maladroitement … :

  

C’est qu’il est têtu comme une mule ! Il continue sa folle cavale malgré les tentatives du MAC de le brider.

Quand la carotte ne marche pas, il faut alors passer au bâton … du Bâtonnier.

La sagesse du Bâtonnier de Paris.

Mes chers Confrères, vous désespérez devant cette arrogance propre à ceux qui sont convaincus d’appartenir à une classe dominante, à une élite intouchable ?

Vous avez le sentiment qu’il y a une justice ordinale à deux vitesses ?

Vous êtes perplexes en lisant les décisions disciplinaires, dans le Bulletin du Barreau, qui sanctionnent tel Confrère, « simple avocat », pour avoir commis un manquement bien moins grave que d’usurper le titre de Membre du Conseil de l’Ordre et d’en faire une publicité mensongère pendant quatre ans ? 

Vous souffrez de cette concurrence déloyale qui vous est faites par des Confrères qui font croire à vos clients qu’ils jouissent de qualités qu’ils ont perdues depuis longtemps ?  

Vous avez tort.

Le Bâtonnier de Paris, élu au suffrage universel direct, arbitre déontologique et autorité de poursuite disciplinaire, est là pour nous rendre justice.

Nous lui avons écris et, n’en doutons pas, il va réagir comme il se doit, dans les 15 jours puisqu’il est isonormé (certification norme ISO 9001, mise en place sous le Bâtonnat de Jean Castelain) – Lettre du Président du MAC au Bâtonnier du 10 janvier 2013 :  

 

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