Splendeurs et misères des courtisan(e)s

Le MAC est très attaché à la discrétion.

C’est une qualité essentielle dans notre secteur d’activité.

Mais le MAC souffre aussi d’un vilain défaut : il est très curieux.

Les filles du MAC se sont donc infiltrées, clandestinement, dans la vie du Barreau, et elles vont vous révéler toutes ces petites anecdotes, tous ces petits secrets, qu’elles ont découverts, en usant parfois de leurs charmes … et de leurs smartphones.

Car il y a des ‘courtisans’, qui recherchent les faveurs de la Cour … et se conduisent parfois en véritables ‘courtisanes’. 

Photo-reportage (© MAC).

Novembre 2012 : tous en campagne !   

T’as d’beaux yeux. Tu m’passes ton numéro de portable ?

Un candidat coquin a eu la bonne idée d’envoyer des SMS en masse à nos charmantes Consoeurs. Un samedi après-midi. 

3615 Branches-la !

Une délicate attention, certes, mais qui n’a pas toujours été du goût de nos femmes du monde.

Comment a-t-il fait pour obtenir les numéros de portables des avocates parisiennes ?

A-t-il bénéficié des largesses d’un salarié de l’Ordre ? A-t-il acheté ces données personnelles auprès d’une société commerciale ?

Non, c’est beaucoup plus simple.

Il a obtenu de l’Ordre, comme tous les candidats, l’annuaire des avocats, sous format électronique, qui ne faisait pas apparaître, à première vue, les téléphones portables.

Mais, comme il l’a expliqué à la Commission Elections qui l’a interrogé, grâce à une manip’ informatique, il a réussi à faire ressortir de cet annuaire électronique les précieux téléphones portables ….

Elles sont partout !

La scène s’est déroulée dans un grand cabinet, qui organisait une présentation des candidats (à laquelle le MAC n’était évidemment pas convié).

Pendant que le Président du MAC faisait son show, un autre candidat grommelait à sa voisine : « Je le déteste, je le déteste ! ».

Ce qu’il ne savait pas, c’est que sa voisine est aussi un acolyte du MAC …. [NDLR : les militantes du MAC sont partout !]  

Les associations du Palais : la richesse de notre Barreau.

Les candidats connaissent cet exercice obligé, qui consiste à participer à tous les diners annuels, soirées de gala, conférences, etc … organisés par les associations du Palais.

Les associations ne s’y trompent pas. Elles organisent toutes leurs évènements, payants, pendant la période électorale, car elles savent que 20 ou 30 candidats s’y inscriront – un bon moyen de financement pour ces associations qui en profitent bien (et elles ont raison).  

Le Président du MAC s’est ainsi attablé au dîner annuel du Palais Breton, où il déclara, très sérieusement, qu’il comptait justement de nombreux ancêtres Bretons et qu’il avait d’ailleurs ouvert un cabinet secondaire en Bretagne.  

Il a aussi assisté à une conférence des Protestants du Palais, sur le thème « Justice et théatre », avec, pour commencer, un film allemand des années 30, en noir et blanc, sous-titré ….

Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour être élu ! 

En tout cas, les Palais Protestant et Breton furent, comme toujours, très sympathiques. Nous reviendrons ! 

Mardi 11 décembre 2012 : le soir du premier tour– âmes sensibles s’abstenir. 

(censuré en raison de scènes de violence susceptibles de heurter la sensibilité de nos Confrères – voir « Une ancienne Membre du Conseil montre l’exemple : « Qu’il crève ce mec ! ».)

Jeudi 13 décembre 2012 : le soir du second tour – l’innommable.  

Le verdict impitoyable des urnes.

Il est environ 20 heures, dans la Bibliothèque de l’Ordre, quand le Bâtonnier de Paris annonce les résultats.

Le Bâtonnier Christian Charrière-Bournazel – celui qui a créé la Pépinière pour faciliter l’installation des jeunes avocats, qui a mis en place l’assurance chance maternité (sur l’idée de Heidi Rançon-Cavenel, Présidente de la CNA), qui a instauré une rétrocession minimum obligatoire pour les avocats collaborateurs – a déjà été réélu au premier tour, à la majorité absolue.

Un autre ancien Bâtonnier sera lui aussi réélu, au second tour.

Viennent ensuite les trois jeunes femmes, auxquelles s’identifient naturellement les 70 % de Consoeurs qui composent les nouvelles promotions qui sortent de l’Ecole du Barreau. Elles ont, si l’on peut dire, un petit quelque chose en moins qui leur confère un petit plus.

Parmi elles, Delphine Pujos, candidate de l’ACE et des grands cabinets, mais aussi collaboratrice et tellement sympatoche ! 

Puis vient l’innommable, celui qui ne mérite que les applaudissements que les traditions ordinales rendent strictement nécessaires : le MAC.   

Au prononcé de son nom, le Président de l’UJA, Massimo Bucalossi, fermera doucement les yeux, entrouvrira lentement la bouche, et on pourra lire sur ses lèvres un profond « Meeeeerde ! » (voir la vidéo en ligne sur le site de l’Ordre, à la 9ème minute et 31ème seconde).

Lui qui s’acharna pendant la campagne à lancer tant d’attaques ad hominem et à répandre tant de fausses rumeurs et d’informations tronquées sur le Président du MAC.

Il aura été comme la vague qui frappe contre le rocher.    

Le banquet festif.

Le protocole veut que les nouveaux élus se rendent dans la Salle des Pas perdus et se placent en rang, dans l’ordre des suffrages obtenus, pour saluer les électeurs.

Ses collaboratrices vinrent féliciter le Président du MAC, à leur manière.

L’une lui conseilla de se munir d’un taser en allant au Conseil de l’Ordre. L’autre lui recommanda d’accrocher une cible dans son dos [NDLR : depuis quand des collaboratrices parlent comme ça au patron ? Tout s’en va !]. 

Un ancien Membre du Conseil lui confia que, à son époque, alors qu’il convoitait depuis des mois une charmante Consoeur, il avait enfin pu la connaitre après son élection (le verbe ‘connaitre’ devant ici s’entendre au sens biblique, comme Abraham ‘connut’ Sarah).

Mais les temps ont bien changé mon bon Monsieur ….

Il aura, en guise de consolation, beaucoup de plaisir à rencontrer les électeurs, ceux qui, par leur sens civique, ont voté, et qui l’encourageront à continuer le combat.

Les bons clients sont toujours à l’heure au rendez-vous.

Le Bâtonnier Jean Castelain était aussi là, aux côtés d’un Partner de Clifford Chance, dont il a été l’avocat.

La sacerdoce de l’Avocat : défendre la veuve et l’orphelin.

Mais le fait que Clifford Chance ait été son client n’a évidemment rien à voir avec le fait qu’il ait, dès sa première année de Bâtonnat, remis la légion d’honneur à Monsieur Yves Wehrli, Managing Partner du comptoir gaulois de la firme, dont les services rendus à la Nation sont connus de tous ….  

Yves Wehrli, ou la réussite par le mérite.

Un Partner de Clifford Chance, toujours respectueux des usages du Barreau, refusa de serrer la main du Président du MAC [NDLR : bon anniversaire quand même !]

Le Bâtonnier Castelain, plus courtois (et ce n’est pas sa seule qualité), congratula le Président du MAC.

Ils auront, plus tard, un bavardage dont chacun doit pouvoir profiter :

–        Alors tu reviens ? [NDLR : les Membres du Conseil se tutoient hors du Conseil, et s’appellent « Monsieur Untel » en séance.] 

–        Bah oui, j’ai repiqué [NDLR : épeler « Repiquet »], comme les anciens Bâtonnier – n’est-ce pas Jean ? 

–        Oui, pour les anciens Bâtonniers, c’est l’usage, mais pas pour les simples Membres du Conseil … 

–        Qu’est-ce que tu veux, Jean : les cancres, ça redouble !  

Janvier 2013 : le Conseil, un bain de jouvence ….  

Et le prochain Secrétaire du Conseil sera …

En exclusivité, chers addicts au MAC, nous vous révélons le nom du prochain Secrétaire du Conseil de l’Ordre, qui succédera à Bruno Marguet (UJA), qui a fait ses adieux, l’air nostalgique [NDLR : eh oui, Bruno, c’est déjà fini les 60 000 Euros par an pris dans la caisse (de nos cotisations) – fini aussi ton vote contre la subvention du MAC, qui était destinée à financer des actions en faveur des collaborateurs …].

Celui qui, comme le prévoit déjà le budget 2013, empochera lui aussi 60 000 Euros d’« honoraires », hors taxes – et il en a bien besoin le pauvre : Kami Haeri, associé du cabinet August et Debouzy [NDLR : encore un qui a voté pour la subvention ruineuse de l’UJA et contre la modeste subvention du MAC. Grrr …].  

Le Président du Mac s’est abstenu de voter ce budget. Il dédie son abstention à tous ses Confrères qui font l’objet d’omissions financières pour ne pas pouvoir régler, en temps de crise, les cotisations ordinales (ou, pour être plus exact, les 60 000 Euros d’ « honoraires » du Secrétaire du Conseil et les 70 000 Euros de subvention de l’UJA).

La petite pause de 5 à 7. 

Les nouveaux Membres du Conseil siégeront donc à partir de janvier 2013, tous les mardis après-midi, dans la solennelle Salle du Conseil.

Lors des premières séances, ils seront studieux, ils écouteront, prendront des notes. Et, surtout, ils resteront jusqu’à la fin de la séance, vers 19 heures.

Puis, au fur et à mesure des séances, ils observeront un phénomène curieux : alors même que l’ordre du jour n’est pas épuisé, le Conseil de l’Ordre se désemplit, petit à petit, en fin d’après-midi.

Ah, le ‘5 à 7’, cette tranche horaire si romantique où les maris, aimants, se précipitent chez le fleuriste pour offrir des roses à leurs tendres épouses ….

Le Secrétaire du Conseil a beau pousser des cris de désespoir : « Restez ! Ne partez pas ! Il nous faut le quorum ! Le quoruuuuum ! »….

Rien ne peut résister aux sirènes de l’Amour !

Nous voilà finalement rassurés : il est encore des passions, telle que l’humanité, qui prévaudront toujours dans l’enceinte du Conseil de l’Ordre. 

.

Comments are closed.