Auteur de cette archive: admin2

Imprimer Imprimer

Elections ordinales 2014 : l’ACE, ce cheval de Troie des experts-comptables.

« Interprofessionnalité fonctionnelle ».

Vous ne savez pas ce que cela veut dire ? C’est normal : c’est fait pour !

Mais le MAC a fini par comprendre le sens de cette expression barbare, que nous traduisons pour vous :

« Voulez-vous que les experts-comptables soient autorisés à exercer le droit à titre principal ? » ….

C’est exactement le projet de l’Association des Avocats Conseils d’Entreprise (ACE), cette obédience affairiste qui veut transformer les experts-comptables en experts-comptables-avocats.

Un projet qui, s’il était finalement adopté, ruinerait en quelques mois de nombreux cabinets d’avocats en droit de l’entreprise (travail, fiscal, sociétés, etc …) ou, au moins, réduirait drastiquement leurs clientèles et entraînerait des ruptures de collaborations dans ces cabinets.

Retour vers le (non)futur qui nous attend si nous élisons à nouveau les candidats de l’ACE au Conseil de l’Ordre et au Conseil National des Barreaux.

Un joli conte de fées.

L’interprofessionnalité fonctionnelle, c’est un peu comme la collaboration libérale : sur le papier, tout va bien, mais, dans la réalité des choses, c’est beaucoup moins rose.

Ecoutez donc la belle histoire que l’ACE raconte depuis des mois au CNB et au Conseil de l’Ordre.

Il sera une fois une société d’exercice interprofessionnelle, du joli nom d’AIRPI (Association Interprofessionnelle à Responsabilité Individuelle).

Au sein de cette structure, avocats et experts-comptables exerceront en harmonie le droit et le chiffre, pour le plus grand bonheur des entreprises.  

Un jeune avocat, nous dit-on, pourra ainsi s’installer avec un jeune expert-comptable, et tous deux pourront enfin offrir un service complet à leurs chers clients.

C’est ainsi que les élus de l’ACE sont allés raconter cette belle histoire à l’Assemblée générale du CNB, le 11 avril 2014 (lire le rapport au CNB), et au Conseil de l’Ordre de Paris, le 3 juin 2014 (lire le rapport au Conseil de l’Ordre : L’interprofessionnalité).

C’est l’histoire du renard qui invite le lapin à diner ….

La profession d’avocat est attaquée de toutes parts sur le périmètre du droit.

Et les premiers et plus grands braconniers du droit sont les experts-comptables, qui sont omniprésents dans les entreprises auxquelles ils proposent leurs conseils en droit du travail, en droit des sociétés, en droit fiscal ….

Jusqu’à présent, ils nous restait encore ce monopole légal de l’exercice du droit à titre principal, que beaucoup nous envient.

Les experts-comptables ne peuvent exercer le droit qu’à titre accessoire. Ils savent que s’ils l’exercent à titre principal, ils s’exposent à des poursuites pénales de la part de cabinets d’avocats, de syndicats d’avocats ou des institutions ordinales (bien que cette dernière hypothèse soit assez rare, surtout à Paris …).

Mais qu’adviendrait-il si ces sociétés interprofessionnelles étaient finalement consacrées par la loi ?

Le MAC n’est pas prophète, mais il vous fait cette prédiction.

Les grands cabinets d’experts-comptables créeraient des sociétés interprofessionnelles, où ils n’associeraient qu’un ou deux avocats figurants, ultra-minoritaires – qui l’accepteraient parce que, par exemple, ils n’ont pas trouvé de collaboration à la sortie de l’EFB ou que leurs cabinets ont fait faillite.

Ces sociétés « interprofessionnelles » pourraient alors, en toute légalité, exercer le droit à titre principal, puisque tel serait leur objet légal, et en faire la publicité comme ils savent si bien le faire, avec les prix cassés que pratiquent les experts-comptables.

On imagine déjà les centaines de juristes salariés de ces structures, payés au salaire minimum conventionnel, rédiger à la chaîne conclusions aux prud’hommes, contrats commerciaux, procès-verbaux d’assemblées d’actionnaires, … tandis que leurs quelques avocats – sous-associés aux dividendes dérisoires – iraient laborieusement plaider les affaires non-transigées !   

Enfin, il est vrai que les grands cabinets d’affaires – dont les élus de l’ACE sont souvent des associés – ne souffriraient pas de cette réforme : ils interviennent dans des domaines très spécialisés et dans des opérations d’envergure nécessitant des équipes élargies (titrisations, crédits syndiqués, fusions, …).  

Le double Je de l’ACE.

L’ACE est victime d’un véritable dédoublement de personnalité.

Au moment des élections, ce club d’affaires crie à la défense du périmètre du droit.

Puis, une fois élus dans les instances ordinales, ils se font les porte-parole des experts-comptables.  

L’UJACE : l’Union fait la force … ou la faiblesse.

Evidemment, lors des débats au CNB et au Conseil de l’Ordre de Paris, les élus de l’Union des Jeunes Avocats (UJA), alliés électoraux de l’ACE, ont applaudi ce merveilleux projet.

Ces deux-là devraient finir par fusionner un jour pour créer l’ « UJACE ». Au moins, ils feraient des économies de coûts de fonctionnement !

D’ailleurs, le 25 novembre prochain, comme chaque année, les grands cabinets appelleront leurs associés et collaborateurs à voter pour les candidats de l’UJA. En retour, l’UJA mobilisera ses troupes pour qu’elles votent pour les candidats de l’ACE.

Et c’est par cette combinaison électorale que Jean-Pierre Grandjean, associé de Clifford Chance et candidat de l’ACE, siègera l’an prochain au Conseil de l’Ordre de Paris … où il prendra la place de Thomas Baudesson, un autre associé de Clifford Chance qui vient de terminer son mandat au même Conseil.

Photo-Grandjean

Jean-Pierre Grandjean

Partner at Clifford Chance LLP

Candidate (ACE) to the Paris Bar Council

What else ?

Imprimer Imprimer

Elections ordinales 2014 : le sacre de Jean Castelain, Roi des Avocats de France.

Jean Castelain, ancien Bâtonnier de Paris (2010-2011), présente une liste pour les élections au Conseil National des Barreaux, le 25 novembre prochain, sous le nom « Pour un Ordre National des Avocats ». 

Son casting ? Que de grands artistes, déjà distingués de nombreuses fois par le MAC, dont entre autres :

– Kami Haeri (August Debouzy), ancien Secrétaire du Conseil de l’Ordre,

– Thomas Baudesson (Clifford Chance), ancien Membre du Conseil de l’Ordre,

– Catherine Saint Geniest (ex-Orrick), ancienne Membre du Conseil de l’Ordre,

– Marie-Alice Jourde (La Garanderie), Membre du Conseil de l’Ordre.

Voilà donc une liste composée quasi-exclusivement d’anciens Bâtonniers, d’anciens Vice-Bâtonniers et d’anciens ou actuels Membres du Conseil de l’Ordre. Il y a seulement deux candidats (parmi les seize) qui ne le sont pas, et ils ne sont même pas en positions éligibles !  

Bref, des gens proches du peuple ….  

Son slogan ? Il parle au peuple, justement : « réduire nos coûts de fonctionnement ».

Mais qu’en fut-il à l’époque où Jean Castelain était Bâtonnier de Paris ? Quel usage a-t-il fait de nos cotisations ?

Le MAC ne vous révèlera ici aucun secret. Il s’agit simplement des comptes publiés par l’Ordre des Avocats lui-même, avec plus ou moins de détails.

A vous d’apprécier [NDLR : du latin appretiatus : donner un prix – et ce sera là de circonstance …].   

Un bâtonnat mirambolesque.

C’était en juin 2010.

Le bâtonnat de Jean Castelain commençait à peine, mais il fallait absolument célébrer … le bicentenaire du Barreau de Paris.

Il est vrai que cet évènement historique mériterait de figurer dans les manuels scolaires au même titre que l’appel du 18 juin !

Il fallait donc le fêter dignement et notre Bâtonnier a estimé que 5 000 000 (cinq millions) d’euros suffiraient pour ces deux soirées au Grand Palais.

Qu’est-ce ? Cela ne revient qu’à 2 500 000 d’euros la soirée …. Après tout, ce n’est rien comparé au mariage de la fille de Lakshmi Mittal, qui a coûté 55 000 000 d’euros !

Les mots nous manquent tellement pour qualifier cette extravagance que nous tentons des néologismes.

Mirambolesque (adjectif) : se dit d’un évènement rocambolesque au coût mirobolant. Synonyme : Castelinesque.

Les Arabes ont inventé le zéro, Jean Castelain nous apprendra à ne plus compter les zéros !

Le fabuleux festin de Jean Castelain.

Lorsqu’on interroge l’intéressé, il répond avec une forme de bonhomie :

« Ben ça n’a couté que deux millions à l’Ordre : j’ai fait prendre en charge les trois autres millions par les sponsors. Et puis c’était important pour le rayonnement du Barreau de Paris ! ».

A vrai dire, en termes de rayonnement, notre Barreau a surtout brillé … dans le Canard Enchainé (30 avril 2013, p. 4) !   

Article Canard enchainé

 

Quand le MAC pense à ce que l’Ordre aurait pu faire de ces millions issus de nos cotisations !

Notre Bâtonnier – ancien Secrétaire général de l’UJA de Paris – aurait pu par exemple contracter une assurance perte de collaboration pour les 10 000 avocats collaborateurs du Barreau de Paris, qui auraient ainsi été automatiquement et gratuitement assurés en cas de rupture de collaboration par leurs cabinets.  

Mais, en temps de crise, notre ‘cher’ Bâtonnier a sans doute pensé qu’ils préféraient festoyer ….

La romance avec Clifford Chance.  

Devinez quel cabinet a rédigé les contrats pour ‘sécuriser juridiquement l’opération’ [NDLR : nous pesons ici chaque mot avec une infinie précaution …] ?

Le MAC est en mesure de vous révéler que c’est la firme Clifford Chance.

Vous savez, cette firme que Jean Castelain a eu l’occasion de défendre en justice, dont le Managing Partner Yves Wehrli a été décoré de la Légion d’honneur par le même Jean Castelain, et dont le Partner Thomas Baudesson est sur la liste des candidats au CNB conduite par un certain Jean Castelain ….

Il règne entre eux une certaine ‘complicité’, si l’on ose dire.

Ardoise, ardoise ! Dis-moi, qui est le plus beau ?

Le plus important pour rester dans l’histoire, c’est de laisser des symboles.

Comme le veut une sorte de tradition ordinale (très parisienne), à la fin de son Bâtonnat, Jean Castelain s’est fait faire le portrait par un ‘artiste sur ardoise’, pour ainsi dire.

Et il a laissé ce joli souvenir à l’Ordre – tout un symbole !

Ardoise Castelain  

En voilà un qui a laissé une belle ardoise à l’Ordre, c’est le cas de le dire !

Enfin, une ardoise, c’est toujours plus économe qu’une toile de maître.

On reconnait bien là notre ancien Bâtonnier qui, en bon gestionnaire, à toujours voté contre et appelé à voter contre toute subvention au MAC ….

Il va faire la fête … à nos cotisations !

Jean Castelain revendique son programme s’il est élu : détruire le CNB pour construire un « Ordre National des Avocats ».

Dont il sera évidemment le Président.

Et connaissant désormais le joyeux fêtard qu’il est, nous osons à peine imaginer l’usage qu’il fera du budget (c’est-à-dire de nos cotisations) laissé par feu le CNB pour célébrer son ‘sacre’.

Car qui dit Castelain, dit castel, dit château, dit Roi …. Lui que ses collaborateurs surnomment, en cachette, le « Roi Soleil ».

Imprimer Imprimer

Elections ordinales 2014 : The Voice … of Clifford Chance.

Le MAC a décidé de vous faire le feuilletonnage de cette nouvelle campagne électorale.

De l’action, du suspense, des émotions ….

Les 25 et 26 novembre prochains, nous élirons nos représentants au Conseil National des Barreaux (CNB) et au Conseil de l’Ordre de Paris.

Parmi les candidats, deux associés de Clifford Chance LLP sont entrés en scène : Jean-Pierre Grandjean, pour le Conseil de l’Ordre, et Thomas Baudesson, pour le CNB.

Mais pourquoi diable des avocats millionnaires, Partners de firmes du Magic Circle, vont-ils siéger plusieurs jours par semaine, pendant des années, dans nos institutions professionnelles ?  

Le MAC a bien sa petite idée …. Mais, tel un petit garçon espiègle et farceur, il ne vous révèlera pas tout de suite ses petits secrets et autres cachotteries. Car, dans un bon feuilleton, il faut toujours du suspense !

En attendant, nous vous invitons à patienter en musique.

Pour un Ordre national des ténors et des castafiores.

Thomas Baudesson se présente donc aux élections pour le CNB, sur la liste conduite par l’ancien Bâtonnier Jean Castelain, sous le nom « Pour un Ordre national des Avocats« .

En exclusivité pour vous, chers Confrères amis des arts et des lettres, nous vous dévoilons la Nouvelle Star du Barreau de Paris, le prochain champion de l’Eurovision, un jeune espoir de la chanson française.

Vous le connaissiez déjà pour ses talents d’écrivain (lire notre pamphlet « La déclaration d’amour de Clifford Chance à sa secrétaire : « Vous êtes d’un abord rugueux (…). Vous êtes bourrue et entêtée » »).

Vous le connaissiez aussi pour l’avoir élu au Conseil de l’Ordre [NDLR : où il a systématiquement voté contre toute subvention au MAC – les avocats collaborateurs l’en remercient.].

Vous ne le connaissiez pas encore parolier et chansonnier.

Et le gagnant est …

Nous avons nommé … (tan tan) … Thomas Baudesson !

L’artiste a tenu à dédier une chansonnette au Président du MAC.

Une chansonnette très personnelle, pleine de délicatesse et de confraternité, où l’auteur qualifie le Président du MAC de « terroriste » et de « djihadiste« .

Une sorte de cadeau d’adieu offert au Président du MAC, dont l’audience disciplinaire était fixée au lendemain …. 

Installez-vous confortablement, branchez les écouteurs et, surtout, écoutez jusqu’à la fin ….

Le ‘diner de sortie’ du Conseil de l’Ordre du 17 décembre 2013 comme si vous y étiez !

L'illusionniste

« Terroriste », « jihadiste » …. Chapeau l’artiste !

Voyez Kami Haeri (August Debouzy) se gausser

et Carine Denoit-Benteux (UJA) applaudir à tout rompre à la fin …

Vous avez aimé ? Eh bien, si vous élisez Jean-Pierre Grandjean, son associé de dix ans, ils pourront alors former un boys band !

Imprimer Imprimer

Elections ordinales 2014 : le MAC ne vous quittera pas !

Qu’il est déjà loin le temps où notre ancienne Bâtonnière poursuivait le Président du MAC de ses ardeurs.

Depuis qu’elle était partie, le pauvre se traînait dans les allées du Palais, l’âme en peine. Sa muse l’avait quitté et il ne trouvait plus l’inspiration.

Ces derniers temps, ses ami(e)s le trouvaient même en ‘petite forme’.  

Mais que fallait-il donc au Président du MAC pour retrouver sa fougue d’antan ?

Le Président du MAC, élu Avi ?  

Le 25 novembre prochain, nos bienaimés Confrères éliront leurs représentants au Conseil National des Barreaux (CNB).

Le MAC présente à nouveau une liste de candidats, avec le Président du MAC à leur tête.

Pourquoi se présente-t-il à nouveau, lui qui a déjà été élu deux fois au Conseil de l’Ordre de Paris et une fois au Conseil National des Barreaux ?

Pour les honneurs et les titres ?

Il a déjà eus les titres.

Quant aux honneurs, lui ne recevra jamais la Légion d’Honneur ou la Médaille du Mérite, contrairement à beaucoup d’autres Membres du Conseil de l’Ordre, sans doute plus ‘exemplaires’ ….   

Pour la fortune ?

Il n’a jamais reçu une quelconque rémunération pour ses fonctions ordinales (environ un à deux jours par semaine).

Au contraire, alors que d’autres Membres du Conseil et leurs clubs ‘syndicats’ reçoivent missions rémunérées et subventions faramineuses, lui se consacre à ses fonctions bénévolement, depuis cinq ans [NDLR : ah, si, pardon : cette année, pour la première fois, le MAC a reçu une généreuse subvention de l’Ordre de 2 000 euros. A comparer à celle de 60 000 à 70 000 Euros servie chaque année à l’UJA …].   

La question demeure donc : pourquoi ?

In vino veritas. 

C’était un 17 décembre 2013.

Comme le veut la tradition ordinale – décidément si pittoresque – le Conseil de l’Ordre organisait son ‘diner de sortie’, dans les salons privés de l’Ordre.

Un diner bien arrosé, à l’occasion duquel les Membres sortants [NDLR : pour les élèves-avocats : le Conseil de l’Ordre se renouvelle par tiers chaque année] se donnent en spectacle aux Membres restants, ainsi qu’à leurs épouses et époux venus faire bombance.

La scène a un côté brioche de Marie-Antoinette ….

Malheureusement, le Président du MAC ne pouvait y assister, tout occupé qu’il était à préparer sa défense pour son ultime audience disciplinaire, qui, par un malicieux biais du destin, se tenait le lendemain !  

Heureusement, la Bâtonnière de l’époque, toute prévenante qu’elle était, a immortalisé ce grand moment de notre Barreau. Elle en a même fait un DVD, qui a été généreusement distribué à tous les Membres du Conseil … y compris au Président du MAC.

Il serait tout de même dommage de ne pas faire partager à nos 26 000 Confrères ce spectacle – que dire, ce festival. Après tout, ce sont aussi leurs cotisations qui ont trinqué, si l’on peut dire (maître d’hôtel, musiciens, vidéaste, concepteur du DVD, …).

Le MAC a donc décidé de démocratiser l’art ordinal et d’en faire profiter la foule des Avocats [NDLR : braves cotisants !].

En exclusivité pour vous, chers Confrères, nous vous dévoilons cette vidéo inédite.

Vous y verrez la crème de l’Ordre rendre un vibrant hommage au Président du MAC.

Et par la même vous livrer la clef de l’énigme, le pourquoi de sa candidature perpétuelle : le MAC est le seul véritable contre-pouvoir face à l’Ordre et aux grands cabinets.

Ce n’est pas lui qui le dit, ce sont les grands cabinets, l’Association des Avocats Conseils d’Entreprise (ACE) et l’Union des Jeunes Avocats (UJA) eux-mêmes qui le chantent ….

Ecoutez donc !

il partiras pas

« Il ne partira pas »

Interprète : Christophe Thénevet (UJA)

Chœur : Kami Haeri (August Debouzy), Antoine Diesbecq (Racine, ACE) et Alain Weber (lui-même)

Figurants : Carine Denoit-Benteux (UJA) – celle qui se met à se dandiner pendant la chanson

Le 25 novembre prochain, le MAC présentera une candidate au Conseil de l’Ordre de Paris (Houria Si Ali, Membre du Bureau du MAC), ainsi que des candidats au Conseil National des Barreaux, pour le collège de Paris et aussi, pour la première fois, pour le collège de province (Bertrand Fiscel, Vice-Président du MAC, tête de la liste « Unis pour votre défense« ). 

Il nous appartiendra de surtout donner raison à ces maître-chanteurs, de ne pas partir et de continuer le combat au sein de nos institutions.

Imprimer Imprimer

Communiqué – La nouvelle transaction pénale : des justiciables sans défense.

L’article 35 de la loi n°2014-896 du 15 août 2014 relative à l’individualisation des peines instaure une nouvelle procédure de « plaider coupable ».

Le nouvel article 41-1-1 du Code de procédure pénale permet à un officier de police judiciaire (O.P.J.), avec l’autorisation du Procureur de la République, de ‘transiger’ notamment sur :

– les contraventions,

– les délits punis d’une peine d’amende,

– les délits punis d’une peine d’emprisonnement d’un an au plus,

– les vols de faible valeur et l’usage illicite de stupéfiants.

La transaction porte sur le montant d’une amende dite transactionnelle, dont le maximum est fixé au tiers de l’amende encourue et sur, le cas échéant, l’obligation de réparer le dommage issu de l’infraction.

Cette proposition de transaction est ensuite homologuée (ou non) par un magistrat du siège.

Une telle idée ne figurait pas dans le projet initial : cette disposition a été introduite lors de l’examen du projet de loi à l’Assemblée nationale. Elle a ensuite été supprimée par le Sénat, puis réintroduite par la Commission mixte paritaire. Le Gouvernement a déposé un amendement pour supprimer ce projet, mais l’amendement a été rejeté. Il ne semble pas que le Conseil Constitutionnel ait été saisi pour l’examen de ce nouvel article (Décision CC 2014-696 DC du 7 août 2014).

Cette nouvelle procédure de ‘plaider coupable’ devrait entrer en vigueur au 1er octobre 2014 (sous réserve de la publication des décrets d’application).

A la lecture du texte, il apparaît que le rôle du Procureur se borne à accorder l’autorisation de transiger, la détermination de la peine proposée relevant de la seule compétence de l’OPJ.

Cette analyse est confirmée par la lecture de l’amendement gouvernemental : « En outre, il appartient au seul officier de police judiciaire de fixer le montant de l’amende transactionnelle proposée, l’autorisation préalable du procureur ne portant que sur le principe même du recours à la procédure de transaction. ».

Nous rejoignons l’avis du gouvernement sur cette procédure en ajoutant que :

–  l’impartialité ou l’absence de conflit d’intérêts de l’O.P.J. n’est pas garantie dans les petites et moyennes villes (exemple des commissariats et gendarmeries situés dans des villes de moins de 500 habitants) ;

– le risque d’un manque d’unicité des propositions entre les différents gendarmeries et commissariats est important voire inévitable ;

– l’amende transactionnelle peut être proposée à une personne en garde à vue en l’absence de l’avocat alors que, paradoxalement, celui-ci a pu être présent aux auditions de cette même garde à vue ;

– dans le cadre des auditions libres, la personne est susceptible d’accepter la sanction à l’issue de l’audition sans avoir pu évoquer son affaire avec un avocat au préalable ;

– la présence de l’avocat n’est pas obligatoire lors l’homologation de la transaction, contrairement aux procédures de Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (C.R.P.C.), alors que les montants des amendes, même réduites au tiers, peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros ;

– le texte ne prévoit pas de délai de réflexion,  contrairement à la procédure de C.R.P.C. (10 jours ; article 495-8 du Code de procédure pénale) où la présence de l’avocat est, en outre, obligatoire ;

– le texte ne prévoit pas le principe de l’accès au dossier au (plus tard au) moment de la proposition : il n’est pas admissible qu’une personne mise en cause, a fortiori en l’absence d’un avocat, puisse accepter une transaction pénale sans avoir pu consulter le dossier pénal ;

– le texte prévoit, également, moins de garanties qu’en matière d’ordonnance pénale : le montant maximum de l’amende, dans le cadre d’une ordonnance pénale, est fixé à la moitié de l’amende encourue dans la limite de 5 000 euros (article 495-1 du Code de procédure pénale) ; autrement dit, le législateur a accordé un pouvoir plus important pour la détermination d’une peine à un O.P.J. qu’à un magistrat ;

– le texte prévoit l’exclusion de l’infraction d’outrage pour éviter les conflits d’intérêts : la victime de l’outrage pouvant être l’O.P.J. à l’origine de la proposition ou un de ses collègues de travail. Cependant, le législateur a oublié d’exclure également l’infraction de rébellion (article 433-7 du Code pénal, punie d’un an d’emprisonnement) dont la poursuite présente les mêmes inconvénients ;

– les débats parlementaires ont avancé l’idée que l’autorisation du Procureur pouvait prendre la forme d’une « autorisation générale » ; or, le contrôle d’un magistrat devrait être réel et systématique sur la totalité de la  procédure et non uniquement lors de l’homologation.

Cette réforme constitue un pas de plus vers une justice expéditive et peu respectueuse tant des droits des mis en cause que de ceux des victimes.

En effet, si les personnes mises en cause seront seules face à l’O.P.J. pour accepter ou refuser l’amende proposée, les victimes se retrouveront toutes aussi seules pour quantifier la réparation de leurs dommages (si l’O.P.J. souhaite faire une proposition de réparation).

Nous nous étonnons d’un tel égarement législatif.

Nous déplorons la méconnaissance manifeste des procédures existantes et des principes fondamentaux de la part des parlementaires qui ont rédigé et voté ce texte.

Nous appelons la Ministre de la Justice à corriger, autant que faire se peut, par le moyen des décrets d’application, les défauts de ce texte législatif.

Le Président du MAC, en sa qualité de Membre du Conseil, a saisi le Conseil de l’Ordre de Paris de cette réforme, lors de sa séance du 16 septembre 2014.

Le Bâtonnier de Paris l’a chargé d’un rapport sur cette réforme, et il a indiqué qu’il désignerait des avocats commis d’office pour assister les justiciables lors de ces procédures de transactions pénales (lire Bulletin du Barreau n.° 16 du 25 septembre 2014, p. 2).

La Commission Droit pénal,

Pour le Manifeste des Avocats Collaborateurs (MAC)

 

Imprimer Imprimer

Christiane Féral-Schuhl contre Président du MAC : épilogue.

Le MAC sait bien que toutes les bonnes choses ont une fin.

Alors il essaie de faire durer le plaisir.

Allez, venez, installez-vous bien confortablement, éteignez les lumières, et savourez les derniers instants du bâtonnat de Christiane Féral-Schuhl, qui marquent aussi le dénouement de l’« Affaire » Bâtonnier de Paris contre Président du MAC.  

Car il est maintenant temps de dire merci et au revoir à celle qui nous a si bien servis durant ces années 2012 et 2013.

Du rire et des larmes … de rire !

La vérité tu poursuivras.

Souvenez-vous, c’était en février et mars 2013.

La Bâtonnière avait ouvert d’abord quatre, puis cinq poursuites disciplinaires contre le Président du MAC, parce qu’il disait des vérités qui dérangent l’Ordre établi.

Et peu importe la liberté syndicale, la liberté d’expression, le droit au procès équitable et autres grands principes que notre Bâtonnière défendait avec tant de conviction dans ses motions à destination de dictatures étrangères.

Elle avait donné ses consignes : il fallait le faire juger vite, très vite.

Vite, pour qu’il soit jugé sous son bâtonnat, tant qu’elle est encore au pouvoir et peut tenter d’influencer le Conseil de discipline.

Procédure, quand tu nous tiens !

Le Président du MAC avait bien compris qu’il avait intérêt à ne pas être jugé sous le bâtonnat de Christiane Féral-Schuhl.

Alors il usa de ses droits procéduraux pour transformer ce procès politique en un procès à peu près équitable : demandes de mesures d’instructions, auditions de témoins, récusations de membres du Conseil de discipline, exceptions de procédures, …. 

Il fallut ainsi trois auditions d’instruction et cinq audiences (dont deux renvois) pour le juger – « le procès disciplinaire le plus long de l’histoire » écrivirent certains journalistes de la presse judiciaire !   

Au résultat, la procédure dura presque huit mois et la dernière audience n’eut lieu que le 18 décembre 2013, c’est-à-dire après l’élection de confirmation du nouveau Bâtonnier Pierre-Olivier Sur.

Exactement ce que voulait éviter Christiane Féral-Schuhl.

Elle était désormais ‘Bâtonnière sortante’ et n’avait plus l’oreille du Conseil de discipline [NDLR : comme c’est triste une fin de règne].

Pire : le Conseil de discipline mit l’affaire en délibéré au … 18 février 2014 ! Autrement dit, il rendrait sa sentence sous le bâtonnat de Pierre-Olivier Sur.

Le verdict.

La formation de jugement était présidée par Jacqueline Socquet-Clerc Lafont, Doyenne du Conseil de discipline [NDLR : Jacqueline, on t’aime !], et composée de Basile Ader, Jacques Huillier, Stéphane Lataste et Didier Leick.

Le représentant de la Bâtonnière avait requis, jusqu’à la fin, des peines extravagantes : interdiction d’exercer de six mois (d’abord avec sursis, puis finalement ferme) et interdiction de dix années de faire partie du Conseil de l’Ordre et du Conseil National des Barreaux.

Affaire Jérôme Depondt : une plainte très cavalière.  

Jérôme Depondt – qui se prétend spécialiste en droit équin – reprochait au Président du MAC d’avoir révélé que cet ancien Membre du Conseil de l’Ordre (UJA) se faisait passer pour un Membre du Conseil en exercice.

Relaxe.

Le Président du MAC a franchi l’obstacle sans difficulté. Il faut dire que la plainte était un peu cavalière ….  

Affaire Jeannette Bougrab et Mayer Brown : ne pleure pas Jeannette, c’est l’Avi.

Jeannette Bougrab et Mayer Brown se plaignaient parce que le MAC avait révélé que la firme présentait une quinzaine d’avocats comme étant associés, alors qu’ils n’étaient en fait que collaborateurs, dont Jeannette Bougrab, ancienne Ministre et jeune avocate.    

Relaxe.

Le considérant du Conseil de discipline est assez explicite :

« S’il est incontestable que l’émotion suscitée par de tels écrits auprès de l’intéressée était légitime, il apparaît toutefois qu’à la suite de la ‘campagne’ engagée par le syndicat MAC, dénonçant les ‘faux’ associés au sein des cabinets, le cabinet Mayer Brown a régularisé la situation, et qu’ainsi la démarche engagée par Monsieur Avi Bitton n’était pas dénuée de fondement. »

Que veux-tu Jeannette, l’Avi est pleine de surprises ….

Affaire Karine Mignon-Louvet, ou l’honneur (perdu) de Christiane Féral-Schuhl.

Le cabinet de Karine Mignon-Louvet, Membre du Conseil de l’Ordre (UJA), poursuivait le Président du MAC.

Pourquoi ? Simplement pour avoir tenté d’organiser une médiation entre le cabinet Bourgeois Rezac Mignon et une ancienne collaboratrice, qui se plaignait de rupture abusive de sa collaboration et de harcèlement moral.

Avertissement.

Il fallait bien sauver l’honneur (perdu) de notre ancienne Bâtonnière …

Un avocat averti n’en vaut pas deux.

Toute cette comédie judiciaire pour aboutir à quatre relaxes et un simple avertissement, c’est-à-dire la plus petite des sanctions !  

C’était le minimum syndical – c’est le cas de le dire. 

Oh … une blessure de guerre.

Justice (re)laxiste !

On a essayé d’imaginer, juste pour vous, la scène de Pierre-Olivier Sur annonçant à Christiane Féral-Schuhl – son ancienne rivale électorale – la relaxe du Président du MAC …

Dessin relaxe 2

Relaxe MAC(s) !

Femmes, je vous haine !

C’était le 7 mars 2014.

Le nouveau Bâtonnier organisait la Journée de la Femme du Barreau de Paris.

Notre ancienne Bâtonnière était là, à faire des mondanités, elle qui n’a pas prononcé une seule condamnation d’un cabinet pour discrimination envers les femmes pendant ses deux années de bâtonnat.  

Quand on connait le nombre d’avocates qui se voient notifier la rupture de leur contrat de collaboration à leur retour de congé maternité ….

Ah, mes chers Confrères, si seulement vous aviez vu la mine de notre ancienne Bâtonnière quand elle aperçut le Président du MAC.

Comment vous la décrire ?

C’est un peu comme si elle était assise au bord d’un grand lac, en train de s’émerveiller devant un coucher de soleil, et que, tout à coup, une chauve-souris surgissait dans le paysage. 

Que sont-ils devenus ?

Que sont donc devenus les acteurs de cette vilaine farce ?

Alain Weber, le Coordinateur de l’autorité de poursuite – celui qui jurait de faire couler le Cabinet Bitton ?

Il a été promu ‘Vice-Président de la Section disciplinaire n.° 2 de la Colonie pénitentiaire de Krasnokamensk’, en Sibérie.

Aux dernières nouvelles, il s’épanouit pleinement dans ses nouvelles fonctions, où il peut enfin donner toute la mesure de son talent.

Jérôme Depondt ?

Il siège à nouveau en formation disciplinaire, où il a été nommé par vote du Conseil de l’Ordre sur proposition du nouveau Bâtonnier.

N’en doutons pas : il sera très à cheval, pour ainsi dire, sur nos règles déontologiques.

Karine Mignon-Louvet ?

Elle siège toujours au Conseil de l’Ordre et elle a récemment organisé une manifestation au Barreau de Paris sous ce titre :

« Le bonheur est-il sous la robe ? ».  

Question existentielle, joliment posée.

En tout cas, ce n’est pas sous sa robe que nous irons chercher la réponse …. 

Mayer Brown ?

La firme est devenue la risée de la presse, en France (« Affaire Bougrab: le conseil de discipline donne raison à Maître Avi Bitton », L’Express, 25 février 2014) et même en Angleterre (“Paris bar dismisses Mayer Brown complaint against campaigning lawyer”, The Lawyer, 5 mars 2014).

Le site Rollonfriday a fait une satire de l’affaire : “Exclusive : Mayer Brown humiliated in fake partner scandal” (Rollonfriday.com, 7 mars 2014).

Oh my God !  

Remerciements.

Le MAC et ses boutefeux ne remercieront jamais assez tous les Confrères qui l’ont soutenu, en se déplaçant par dizaines aux audiences, en lui envoyant des petits mots, en adhérant au syndicat ….

Le Président du MAC remercie encore ses avocats, Jean-Luc Tissot et Léon-Lef Forster.

Chers Confrères, ensemble, nous avons fait œuvre de démocratie.

Merci à vous tous !

Imprimer Imprimer

Bienvenue au Cirque Féral-Schuhl !

C’était le samedi 7 décembre 2013.

Christiane Féral-Schuhl, l’alors Bâtonnière de Paris, avait invité au cirque les avocats bénévoles du Bus de la Solidarité, d’InitiaDroit, d’Avocat dans la Cité et autres Confrères qui se consacrent généreusement à la défense des plus démunis.

Une invitation, a-t-elle dit, pour les « remercier de leur désintéressement ».  

Nous qui pensions que c’était pour acheter leurs voix à quelques jours des élections au Conseil de l’Ordre des 10 et 11 décembre 2013, auxquelles elle était candidate pour un siège de Membre du Conseil ….  

Une invitation, n’a-t-elle pas dit, payée avec les cotisations ordinales … des Confrères invités !  

En somme, elle invite les invités avec leurs propres deniers.

Ah, Madame l’ancienne Bâtonnière, si seulement nous avions pu, nous aussi, vous remercier en vous offrant une place au cirque …. C’eut été moins cher payé que les 430 000 euros de rémunération que vous avez prélevés sur nos cotisations.   

Enfin, cette soirée aura été toute à l’image de votre bâtonnat : un immense cirque à faire rougir Pinder et Bouglione.

La sanction des urnes. 

C’était le 10 décembre 2013.  

Le premier tour des élections au Conseil de l’Ordre avait lieu.  

C’est toujours l’heure de vérité pour le Bâtonnier sortant, qui se présente à nouveau aux suffrages pour être élu Membre du Conseil : 

– soit plus d’un Confrère sur deux est satisfait de son bilan : le Bâtonnier sortant est alors élu à la majorité absolue, dès le premier tour ;  

– soit, au contraire, moins d’un avocat sur deux approuve le bilan du Bâtonnier sortant : il est alors mis en ballotage et ne sera élu qu’au second tour.

Ainsi, en décembre 2009, Christian Charrière-Bournazel, Bâtonnier sortant, avait été élu au Conseil de l’Ordre dès le premier tour.  

En revanche, Christiane Féral-Schuhl ne sera élue qu’au second tour …. En d’autres termes, plus de la moitié des avocats votants ont estimé qu’elle ne méritait pas de continuer à siéger au Conseil de l’Ordre.  

Sans parler des 15 000 Confrères abstentionnistes qui n’ont même pas pris le temps de quelques clics pour apporter leurs suffrages à leur première représentante …. 

Une indemnité de départ … en vacances.   

C’était le 17 décembre 2013.  

Les élections ordinales avaient eu lieu et notre Bâtonnière avait obtenu son siège au Conseil  dans les conditions que l’on sait.  

Maintenant, elle pouvait déplaire et se moquer du qu’en dira-t-on au Palais.  

Elle profita donc de la dernière séance du Conseil de l’Ordre pour faire voter son ‘indemnité de départ’.  

Ah … vous ne saviez pas ? Eh oui, en plus d’avoir prélevé une rémunération de 430 000 euros au titre de ses deux années de bâtonnat, notre Bâtonnière a aussi estimé qu’il était légitime qu’elle se fasse attribuer une sorte de parachute doré. 

Oh, pas grand-chose, juste 108 000 euros, évidemment payée par nos cotisations …. 

C’est que la pauvrette avait besoin de se refaire, après deux années épuisantes de publicité intensive sur les radios, dans les journaux, sur Internet, à la télé, de chauffeurs et maîtres d’hôtel, etc … grâce au budget de l’Ordre. 

La tradition veut que le Bâtonnier sortant ne vienne pas siéger au Conseil de l’Ordre lors des deux premières séances de l’année, afin de permettre au nouveau Bâtonnier de s’installer sur son trône sereinement.  

Notre désormais ancienne Bâtonnière est tellement soucieuse des traditions et tellement prévenante avec son successeur qu’elle a décidé de ne pas siéger au Conseil … jusqu’à ce jour (1er avril 2014), soit pendant plus de trois mois.  

C’est bien simple : on ne l’a pas vue au Conseil de l’Ordre depuis le 1er janvier 2014.  

Où est-elle ? Que fait-elle ?  

Peut-être a-t-elle fait bon usage de son indemnité de départ en partant en vacances prolongées sur l’Ile de Djerba qu’elle affectionne tant ….  Djerba la Douce !

Le désintéressement selon Christiane Féral-Schuhl.

Le désintéressement selon Christiane Féral-Schuhl.

Imprimer Imprimer

Sentence disciplinaire (par Etienne Tarride)

Le MAC a repéré un jeune talent plein d’avenir.

Nous publions ici les écrits d’un certain Etienne Tarride, avocat honoraire et ancien Membre du Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris.

Afin de lui éviter de quelconques tracasseries ordinales, nous reproduisons l’avertissement d’usage : 

« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. ».

N’est-ce pas … ?  

***

FORMATION DE JUGEMENT

 

                                          DECISION RENDUE LE MARDI 12 JUIN 2020

 

                                                                Dossier  498.886 

         Le  Conseil en sa formation de Jugement n° 6,

         Etant rappelé que : 

           Monsieur X a été cité par acte extra-judiciaire du 6 mai 2020 délivré à sa personne en son domicile, consécutif à un rapport d’instruction disciplinaire déposé le 12 avril 2020 par Monsieur Alain Petita, Membre du Conseil de l’Ordre, à comparaitre devant le Conseil de discipline pour l’audience du 3 mai 2020 à 11 heures à raison des faits ci-après rappelés. Monsieur X s’est présenté assisté de son conseil Maître Igrec ;

         A l’issue de cette séance, tenue publiquement , après avoir entendu conformément aux dispositions des articles P 72.5.11 et P.72.5.12 du règlement intérieur du Barreau de Paris :

         1) Madame Petitbé, Membre du Conseil de l’Ordre, en son rapport oral comportant la lecture de la citation,

         2) Monsieur Petitdé, ancien Membre du Conseil de l’Ordre, représentant de l’autorité de poursuites en ses observations tendant à prononcer la sanction de l’interdiction temporaire d’une durée d’un an assortie d’une privation du droit de faire partie du Conseil de l’Ordre, du Conseil National des Barreaux, des autres organismes ou conseils professionnels, ainsi que des fonctions de Bâtonnier pendant dix ans.

         3) Maitre Igrec, conseil de Monsieur X,

         4) Monsieur X, qui a eu en temps utile connaissance de son dossier administratif et disciplinaire et qui a eu la parole en dernier

         Les débats ayant été clôturés et après en avoir délibéré,

          a arrêté ce qui suit :

         I) LES FAITS

               Selon la citation à laquelle il est expressément fait référence pour de plus amples développements il est apparu :

              Monsieur le Bâtonnier Papounet Goulbu, alors qu’il se trouvait dans le vestiaire des Avocats à  19 heures 45 le 8 juin 2010, a détecté du fait de son sens olfactif exceptionnel, comme ses autres sens d’ailleurs, une odeur qui lui a rappelé celle du tabac dont son épouse s’obstine à faire usage en dépit de ses remontrances.

       Il a déterminé rapidement que cette odeur venait des toilettes situées à droite du côté de la sortie.

       Il a par conséquent sommé, en des termes ne permettant aucune équivoque et après avoir décliné sa qualité, l’occupant des lieux de bien vouloir sortir sans délai.

       Se heurtant à un refus, Monsieur le Bâtonnier a explicitement indiqué à l’occupant des lieux, qui avait décliné sa qualité d’Avocat au Barreau de Paris, qu’il allait être contraint d’enfoncer la porte afin d’exercer les pouvoirs d’enquête déontologique à sa propre initiative  qui lui sont reconnus par l’article 187 du décret 91-1197 du 27 novembre 1991.

       Monsieur X est alors sorti des toilettes en prononçant des mots impossibles à reprendre ici et qui avaient trait au respect de sa vie privée ainsi qu’à la nécessité de fixer ses bretelles.

       Interrogé dans le cadre de l’enquête déontologique ainsi initiée dans l’instant et poursuivie sans retard inutile, monsieur X s’est contenté de répondre à son Bâtonnier que «  de nos jours on ne pouvait plus fumer qu’aux cabinets et que cela lui rappelait sa jeunesse au lycée ».

        Le Bâtonnier a alors ordonné, en vertu de ses pouvoirs, par application tant de l’article 187 susdit que de l’article 229  du décret du 23 décembre 2009 et de l’article 75-5 du règlement intérieur, un contrôle de la comptabilité de Maître X de ses associés et collaborateurs ainsi qu’une perquisition à son cabinet.

        A l’issue de cette enquête déontologique, et au vu des informations mises à jour et reprises tant dans la citation que dans le rapport d’instruction,  le Bâtonnier a  décidé, après avoir consulté l’Autorité de Poursuite qui lui a manifesté son respect et son indéfectible soutien de renvoyer Monsieur X devant le Conseil de l’Ordre statuant en matière disciplinaire du fait :

     – D’avoir fumé du tabac dans les toilettes du vestiaire des Avocats.

     – D’avoir ainsi enfreint les lois et règlements interdisant de fumer dans les lieux publics ou accessibles au public.

     – D’avoir violé les principes essentiels d’honneur et  de confraternité en soumettant ses confrères ainsi que le personnel du vestiaire aux graves dangers du tabagisme passif.

     – D’avoir par ailleurs, au vu de l’enquête diligentée, du contrôle de comptabilité et de la perquisition ordonnée et des faits ainsi constatés violé les principes d’honneur, de probité et de délicatesse tels qu’ils sont définis à l’article 1-3 du règlement intérieur.

       SUR CE

    II) MOTIFS

    Considérant tout d’abord que seront écartés les considérations oiseuses de pure procédure soulevées par le conseil de Monsieur X qui soutient que le Bâtonnier a outrepassé ses pouvoirs en prétendant ouvrir une enquête déontologique comportant un contrôle de la comptabilité d’un avocat et la perquisition dans ses locaux personnels et professionnels du fait d’une simple odeur de tabac dans le vestiaire.

    Considérant en effet que cet argument est totalement dépourvu de valeur au regard des dispositions de l’article 187 du décret 91-1197 du 27 novembre 1991.

    Considérant qu’aux termes de ce texte le Bâtonnier peut, en toutes circonstances, ouvrir une enquête déontologique à sa propre initiative.

    Considérant qu’il convient de donner acte au représentant de l’autorité de poursuite de ce qu’il a très justement fait observer, après s’être poliment incliné du chef devant le bureau de jugement, qu’il ne pouvait être concevable qu’un avocat puisse prétendre vivre en  liberté et se réclamer ainsi d’un anarchisme allant jusqu’à remettre en cause les prérogatives de son Bâtonnier et du Conseil de l’Ordre.

     Considérant que c’est en vain que la défense soutient que l’ouverture forcée de la porte des toilettes avant qu’il n’ait remonté son pantalon et fixé ses bretelles eût constituée une atteinte à la vie privée de Monsieur X.

     Considérant qu’il est établi et d’ailleurs reconnu par Monsieur X qu’il a consommé une cigarette de tabac tout entière dans les toilettes du vestiaire de l’Ordre des Avocats au Barreau de Paris.

     Considérant que ce comportement est expressément contraire à l’interdiction de consommer du tabac dans les lieux ouverts au public.

     Considérant que toute infraction de droit commun constitue une faute déontologique qu’il appartient à l’Ordre de réprimer avec d’autant plus de fermeté que les pouvoirs publics et le Garde des Sceaux l’exigent.

      Considérant que Monsieur X expose qu’il n’a, en quarante deux ans d’exercice fait l’objet d’aucune poursuite disciplinaire ni été cité à comparaitre devant une commission disciplinaire ou même de déontologie.

      Considérant que cet état de fait, s’il peut être pris en compte dans le cadre de la mesure de la sanction ne saurait effacer la gravité de l’infraction déontologique consistant à fumer dans les toilettes au risque de provoquer des troubles de santé parmi ses confrères et le personnel  du vestiaire.

     Considérant que Monsieur X s’est donc bien rendu coupable d’un manquement grave au principe essentiel de confraternité, ainsi qu’un manquement au principe d’honneur s’agissant du danger qu’il fait courir par ses pratiques à des employés.

     Considérant qu’en tout état de cause, il appartient au Bâtonnier, par application de l’article 187 précité, de vérifier que les avocats au barreau de Paris ne mettent pas en danger les intérêts de leur cabinet de leurs associés de leur collaborateurs ou de leur client par l’usage permanent du produit nocif appelé tabac.

      Considérant que le compte privé de Monsieur X, vérifié sans désemparer dès la faute initiale constatée par application de l’article 17-9 de la loi du 31  décembre 1971,  de l’article 229 du décret du 23 décembre 2009 et de l’article 75-5 alinéa 1 du règlement Intérieur du Barreau de Paris fait apparaître plus de 3.500 Euros par an d’achats de substances tabagiques dont la consommation  nuit gravement à la santé des collaborateurs et secrétaires ainsi qu’à l’équilibre comptable du cabinet qui alimente financièrement ce compte privé.

      Considérant de surcroit que la perquisition effectuée sans délai au cabinet de Monsieur X et conforme à la jurisprudence de la première Chambre civile de la Cour de cassation (arrêt  n° 11 17999 du 17 octobre 2012)  a permis d’établir que Monsieur X  reçoit de l’un des clients les plus importants, importateur de produits tabagiques, des cadeaux en nature sous forme de boites de cigares ainsi que de briquets et de cendriers de luxe qui jettent un sérieux doute sur la sincérité de déclarations fiscales, base même des cotisations ordinales, qui ne tiennent aucun compte de tels dons pouvant être considérés comme des honoraires au regard de leur importance.

       Considérant que c’est en vain qu’il prétend que les comptables salariés délégués par l’Ordre, auraient, en prenant connaissance du nom de ses clients, des factures et reçus qu’il leur adresse et de la nature des prestations qu’il effectue pour leur compte, violé le secret professionnel alors qu’ils ont  mis en oeuvre le secret partagé avec eux mêmes, leur personnel, le Bâtonnier, son secrétariat, le Conseil de l’Ordre, ses services et le parquet général auquel la présente décision sera notifiée conformément à la loi.

        Considérant de surcroit qu’il a été constaté, dans une bibliothèque se trouvant dans la salle d’attente un rayon entier d’ouvrages à caractère pornographique tel « Soudain l’été dernier » d’un nommé Tennessee Williams « Splendeurs et misères des courtisanes » d’un certain Balzac et toute une collection de pièces de théâtre signées d’un sieur Feydau  dont Mademoiselle Petitwé, AMCO et déléguée du Bâtonnier pour cette perquisition, a lu quelques répliques avec effarement.

        Considérant que l’exposition aux yeux des clients de pareils ouvrages constitue le manquement au principe essentiel de délicatesse.

        Considérant qu’il sera prononcé à l’encontre de Monsieur X une sanction d’un an de suspension et les interdictions corrélatives demandées.

                                                         PAR CES MOTIFS

      Statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort

      ARRETE

       Article 1 : donne acte à l’autorité de poursuites de ses demandes

       Article 2 : Dit que Monsieur X s’est rendu coupable de manquements aux principes essentiels définis par l’article 1-3 du règlement intérieur et notamment aux principes de confraternité et d’honneur en enfreignant d’une part l’interdiction de fumer dans un lieu public ou ouvert au public, d’autre part en acceptant des dons en nature sans en faire état dans sa comptabilité.

       Article 3 : Dit que Monsieur X s’est rendu par ailleurs coupable de manquement au principe essentiel de délicatesse en exposant à la vue de ses clients  des livres licencieux.

      Article 4 : Prononce à l’encontre de Monsieur X l’interdiction d’exercice de la profession pour une durée d’un an.

      Article 5 : Dit que compte tenu du  passé professionnel de quarante deux ans sans infraction disciplinaire de monsieur X  il sera sursis à l’exécution de cette suspension pour une durée de huit jours.

       Article 6 : Dit qu’il est fait interdiction à Monsieur X de postuler aux fonctions de membre du Conseil de l’Ordre, de membre du Conseil National des Barreau et de Bâtonnier pour une durée de dix ans.

      Article 7 :  Dit que la présente décision sera notifiée à Monsieur X et qu’ampliation en sera adressée à Monsieur le Bâtonnier et à Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel de Paris. 

      Article 8 : La présente décision peut, dans le délai d’un mois de sa notification être déférée par l’intéressé à la Cour d’appel de Paris. Monsieur le Bâtonnier et Monsieur le Procureur Général en seront alors informés  par lettre recommandée avec accusé de réception.   

Imprimer Imprimer

Le MAC soutient notre Confrère Kader Sebbar (épisode 1).

Le MAC a cette fâcheuse tendance de se mêler de ce qui ne le regarde pas.

C’est une source de problèmes, il le sait bien, mais c’est plus fort que lui : il ne supporte pas l’injustice.  

Jusqu’ici, Christiane Féral-Schuhl, ancienne Bâtonnière de Paris, Prix Nobel de la Paix (avec le CNB) et Chantre de la liberté d’expression (sauf de ses opposants), était la championne des procédures disciplinaires abusives.  

Désormais, elle a trouvé un challenger en la personne du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats des Hautes-Alpes 

Lisez-donc – c’est un peu lointain mais ça vaut le détour !  

On m’appelle l’Oriental.  

Kader Sebbar est avocat à Gap (et diplômé du Baccalauréat de littéraire … qu’il a passé à l’âge de 50 ans !). Au Barreau des Hautes-Alpes, qui compte 52 Confrères, c’est le seul enfant de la Méditerranée.  

Meskin ! [NDLR : en arabe, le pauvre – se prononce aussi le « pôvre »].  

Il est régulièrement désigné par ses concitoyens gapençais, notamment par des gendarmes et policiers, qui lui font confiance.  

En revanche, il ne se sent pas très à l’aise parmi certains de ses Confrères, et il a le sentiment de subir les tracasseries de son Ordre.  

L’air impur de la montagne.  

Le 2 décembre 2013, à la veille du trentième anniversaire de la Marche des Beurs (organisée le 3 décembre 1983 par SOS Racisme), notre Confrère Sebbar est interrogé par la chaîne télévisuelle locale.  

Il décide alors d’exprimer son ressenti, en usant de réserves de langage.  

Il déclare notamment que, au sein de sa profession, il serait « davantage toléré que admis » et qu’il exercerait dans un « quasi-climat de terreur ».  


 La pièce à conviction(s) – [Vidéo]

Notre Confrère Sebbar prend soin de ne pas mettre en cause des Confrères nommément. Il ne prétend pas non plus que tous les avocats, tous les bâtonniers ou tous les membres du Conseil de l’Ordre des Hautes-Alpes seraient racistes.  

Il fait simplement partager son ressenti personnel, de manière générale. 

Notre Confrère Sebbar précisera d’ailleurs sa pensée dans une autre entrevue. De la part de ses concitoyens (non-avocats), il ne souffre pas de racisme : il se sent français et accepté.  

Paris, Gap : mêmes combats coups bas !  

Le Bâtonnier aurait pu lever le malentendu – si malentendu il y avait – autour d’un bon thé à la menthe (bien sucré s’il vous plait), avec quelques dattes fraiches et une tape amicale sur l’épaule.  

Mais il faut croire que notre ancienne Bâtonnière de Paris a fait des émules jusque dans les Hautes-Alpes ….  

Le jour même de l’entrevue télévisée, le Bâtonnier réunit, en soirée, un « Conseil de l’Ordre extraordinaire » [à l’échelle du Barreau des Hautes-Alpes, cela équivaut à une réunion en urgence du Conseil de Sécurité des Nations-Unies].   

Le lendemain, le Bâtonnier adresse au Confrère Sebbar une télécopie « urgente » pour lui demander de communiquer, « dans les meilleurs délais et sous 24 heures », les preuves des discriminations.  

Notre Confrère répond dans le délai imparti, donc le jour même – heureusement qu’il n’était pas retenu dans un procès d’assises. Il fournit ses explications et tente d’apaiser la situation (il est titulaire d’une Licence de philosophie) 

Quelques jours plus tard, à la veille de Noël, le Bâtonnier lui notifie l’ouverture de poursuites disciplinaires … et confirme par là même le « climat de terreur » que dénonçait justement notre Confrère !   

Notre Confrère Sebbar accuse le coup avec sagesse, en déclarant à la presse : « Le Père Noël a été sympa avec moi » ….  

On se croirait presque au Barreau de Paris sous le bâtonnat joug de Christiane Féral-Schuhl.

Dessin Sebbar 2

Christiane Féral-Schuhl console Kader …

Touche pas à mon Confrère ! 

Le MAC ne laissera pas faire [NDLR : nous avons pris connaissance de l’acte de poursuite et de ses pièces, interrogé notre Confrère Sebbar et tenté d’interroger son Bâtonnier].  

Il importe peu que notre Confrère Sebbar ait raison ou tort de dire ce qu’il dit. On peut ne pas être d’accord avec lui. Mais il doit pouvoir le dire.

Notre syndicat n’affirme pas que l’Ordre des Hautes-Alpes, ses avocats ou ses élus seraient racistes. Nous disons uniquement que les avocats jouissent aussi de la liberté d’expression, et qu’il n’apparait pas que notre Confrère Sebbar en ait abusé.   

Aujourd’hui c’est lui qu’on poursuit, et demain ce sera une jeune avocate qui aura osé dénoncer le sexisme envers les femmes dans nos institutions ordinales et nos cabinets d’affaires, ou on ne sait quelle autre opinion.  

Notre syndicat a donc voté une motion de soutien à notre Confrère Sebbar.  

Motion Sebbar

[NDLR : merci de ne pas nous poursuivre …] 

Nous allons médiatiser l’affaire, dans la presse et sur les réseaux sociaux, et en informer le Conseil National des Barreaux et la Conférence des Bâtonniers. 

Chers Confrères, ils disent faire respecter nos principes essentiels de confraternité ? Montrons-leur ce qu’est la vraie confraternité : mobilisons-nous pour défendre notre Confrère Sebbar et notre liberté d’expression !   

En avant, Yallaaaaaa 

Imprimer Imprimer

Collaboration libérale : les droits d’auteur de l’avocat collaborateur.

Le MAC protège ses collaborateurs très ‘libéraux’.

Et en matière de collaboration libérale, il y a des décisions de principes qui ne sont pas publiées par l’Ordre des Avocats de Paris.

C’est regrettable, car cela oblige le MAC à vous informer, encore et toujours, sur vos droits ….

En exclusivité – cette exclusivité qui est devenue notre marque de fabrique – nous vous révélons le contenu d’une décision rendue par le Bâtonnier de Paris, le 7 novembre 2011 (dossier 721/217925) concernant un contentieux entre un avocat collaborateur et son cabinet. 

Tu écris, je signe.

Un banal contentieux relatif à la rupture de collaboration, à l’occasion duquel le collaborateur va avoir l’idée d’invoquer des droits d’auteur sur les articles qu’il avait rédigés et qui avaient été publiés sur le site du cabinet.

Un grand classique : le modeste collaborateur tient la plume mais le cabinet qui publie l’article oublie de le rémunérer au titre de cette œuvre de l’esprit … et omet parfois même de mentionner son nom.

Collaborateur-auteur c./ Patron-producteur.

La décision (définitive) du Bâtonnier [NDLR : c’était sous Jean Castelain. Comme quoi …] rappelle, au visa des articles L. 111-1 et L. 131-3 du Code de la propriété intellectuelle, que la cession de droits d’auteur ne se présume pas, même dans le cadre d’un contrat de travail, et qu’elle doit donc faire l’objet d’un écrit spécifique. 

En l’espèce, le contrat de collaboration libérale ne comportait pas de clause relative à la cession des droits de propriété intellectuelle sur les articles écrits par le collaborateur et publiés par le cabinet, ni a fortiori de rémunération au titre de ces articles.

La décision précise qu’il importe peu que les articles publiés soient de bonne ou mauvaise qualité, ou qu’ils apportent un faible contribution intellectuelle à la matière.

Dès lors, le Bâtonnier a condamné le cabinet à payer au collaborateur des dommages et intérêts au titre de la violation de ses droits d’auteur.

UJA, es-tu là ?

On vous laisse deviner si l’Union des Jeunes Avocats (UJA) de Paris, qui fêtait à l’époque ses 90 années d'(in)existence, a une seule fois revendiqué des droits d’auteur pour les collaborateurs écrivains …. Ou encore publié ou commenté cette jurisprudence ….   

En attendant que l’UJA de Paris ressuscite (si tant est qu’elle ait vécue un jour), nous invitons nos collaborateurs chéris à nous communiquer les bonnes ou mauvaises décisions qu’ils ont obtenues.

Nous publierons celles qui nous semblent dignes d’intérêt, dans le respect de l’anonymat  – du moins de celui du collaborateur ….

[NDLR : au fait, le Président du MAC a-t-il lui-même toujours réglé des droits d’auteurs aux collaborateurs et stagiaires qui ont rédigé des articles mis en ligne sur le site de son cabinet ? Hum … Bon, allez, il y a prescription … Et puis, maintenant qu’on sait, ce qui compte, c’est de le faire à l’avenir !]