Avocats en installation : une Pépinière plus fertile pour nos jeunes pousses.

Le MAC milite pour un droit effectif à une clientèle personnelle, qui doit ensuite permettre à l’avocat collaborateur de s’associer ou de s’installer.

Il promeut donc les projets qui facilitent l’installation des jeunes avocats.

La Pépinière restera une des plus belles réalisations du Bâtonnat de Christian Charrière-Bournazel.

Elle est située près du Palais de Justice et permet à des Confrères en recherche de collaboration ou en installation, de louer des locaux décents moyennant un loyer raisonnable, tout en profitant de services d’accueil, de courrier et d’assistance.  

La Pépinière est aussi un lieu de confraternité où des amitiés se nouent et des associations se crééent.

Elle permet aux jeunes avocats de bénéficier des conseils d’avocats honoraires, qui les assistent sur place, à titre bénévole – qu’ils en soient içi chaleureusement remerciés !

Cependant, la Pépinière impose certaines conditions qu’il faut réformer, car elles limitent le nombre de Confrères bénéficiaires et sont incompatibles avec le bon développement des avocats en installation.

Il faut rappeler que la Pépinière souffre d’un taux d’inoccupation de 50 % et qu’elle est déficitaire.

Dès lors, le MAC propose trois réformes qui faciliteraient l’admission de nouveaux Confrères et par la même une meilleure rentabilité du projet.

1/ La Pépinière ne doit plus être réservée aux avocats ayant moins de cinq années de barre.

De nombreux Confrères s’installent après plus de cinq ans de collaboration – ce qui est un temps raisonnable pour acquérir une expertise professionnelle.

De plus, ceux qui s’installeraient après quatre ans de barre seraient contraints de quitter la Pépinière l’année suivante, puisqu’ils atteindraient alors la limite de cinq ans ….

2/ La Pépinière ne doit plus limiter la présence des avocats à deux ans.

Il faut rappeler que certains avocats s’intallent à la Pépinière dès leur prestation de serment. Ils doivent donc à la fois développer une expertise technique et une clientèle fidèle.

Deux années peuvent parfois être insuffisantes pour prendre son envol professionnel. Il serait plus opportun de limiter cette présence à quatre ans.

3/ La Pépinière ne doit plus indexer le loyer sur la durée de présence des avocats.

Plus l’avocat est ancien dans la Pépinière, plus le montant de son loyer augmente.

Cette augmentation repose sur un postulat erroné : le chiffre d’affaires de l’avocat augmente nécessairement avec le temps.

Or,  des avocats peuvent mettre plus de temps à développer certains types de clientèles (entreprises, collectivités, …) ou à percevoir leurs honoraires (honoraires de résultat, aide juridictionnelle, …).

Il serait donc plus équitable d’indexer le loyer sur le chiffre d’affaires réel – et non plus supposé.

D’autant que les tarifs de la Pépinière ont encore augmenté en 2012 ….

En conclusion, en ma qualité de Membre du Conseil de l’Ordre, j’ai adressé une lettre au Bâtonnier de Paris, le 3 décembre 2012, pour lui demander de mettre ces propositions de réforme à l’ordre du jour d’une prochaine séance du Conseil (ci-dessous).

Je vous tiendrai informés de la suite donnée à ces propositions, quelle que soit l’issue de ma candidature aux élections des 11 et 13 décembre prochains …. 

Avi Bitton, Président du MAC 

  

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