Le MAC est désormais à la tête d’une association de malfaiteurs.
Armés de leurs plumes acérées, ses complices sévissent à présent en bande organisée au sein du Barreau de Paris, allant jusqu’à égratigner les apparats de notre Reine-Bâtonnière ….
Nous publions ainsi le texte de Nicolas de Prittwitz, Avocat au Barreau de Paris, qui a fait un ‘poème’ du réquisitoire prononcé par le représentant de la Bâtonnière à l’audience du 15 octobre 2013 dans la fameuse affaire Bâtonnière de Paris contre Président du MAC.
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« Assis ! Debout ! Couché ! ». Les ordres sont très clairs,
Silence bouffon ! Ne prends pas tes grands airs !
Quérulent personnage, la Cour est réunie
Pour éviter qu’un crime puisse rester impuni ;
Je condescends, ainsi, à baisser mon regard
Quelques instants à peine : de l’aigle au triste loir !
Nombreuses forfaitures, trahisons du métier,
Salissures de la robe, insultes et pieds de nez,
Par vos écrits indignes, par vos petits papiers,
C’est à la ruine, au drame, que tous vous nous menez !
Vous dénoncez le fric, les collusions faciles,
Au nom d’un MAC malade qui mérite l’asile,
Vous dressez vos ergots, mettez l’Ordre en péril
Par vos gestes et vos mots, c’est l’hiver en avril !
Votre péché d’orgueil, vos réflexes anti-riches,
Vos fonctions usurpées, ce syndicat qui triche !
Les paiements fractionnés, les critiques acerbes …
Mais nous n’en pouvons mais ! Nous aimons le Grand Verbe,
Les couloirs silencieux, les règlements internes,
Les frères qui se soumettent, les sœurs qui se prosternent ;
Nous aimons les mers d’huile, les lacs sans remous,
Nous goûtons peu l’esclandre, nous haïssons la boue !
Ô mon ami, compère, mon semblable, mon frère,
Qu’êtes-vous donc allé faire dans cette galère ?
Mais voilà je m’emporte, tout porté par mes pairs
(je n’y mets pas de « e », n’en déplaise Confrère)
Et mon discours se teinte des parfums de jadis,
Ce bon vieux temps béni, temps des béni-oui-oui …
Si certes par deux fois vous fûtes désigné,
Par des électeurs sains et jamais résignés,
Avouez-le donc, Bitton, ça aurait plus de gueule
Si vous fermiez la vôtre ! Et je ne suis pas seul :
Nous sommes des cohortes, bras lourds de la justice,
Eliminant la honte, éliminant le vice,
Notre nom est Légion, combattants ordinaux,
Avocats ordinaires, du côté du marteau !
Bien accrochés aux manches, aux robes et aux jabots,
Nous n’aimons pas, ici, que d’autres fassent les beaux.
Alors voilà, Bitton, je vous laisse la parole ;
Mais faudra faire fissa et dans la parabole
Car dans une heure à peine c’est l’heure du repas
Et nous devons lever la séance et le pas !
Allez, parlez, Bitton, mais silencieusement
Sans déranger cet ordre assis depuis longtemps !