Bienvenue au Cirque Féral-Schuhl !

C’était le samedi 7 décembre 2013.

Christiane Féral-Schuhl, l’alors Bâtonnière de Paris, avait invité au cirque les avocats bénévoles du Bus de la Solidarité, d’InitiaDroit, d’Avocat dans la Cité et autres Confrères qui se consacrent généreusement à la défense des plus démunis.

Une invitation, a-t-elle dit, pour les « remercier de leur désintéressement ».  

Nous qui pensions que c’était pour acheter leurs voix à quelques jours des élections au Conseil de l’Ordre des 10 et 11 décembre 2013, auxquelles elle était candidate pour un siège de Membre du Conseil ….  

Une invitation, n’a-t-elle pas dit, payée avec les cotisations ordinales … des Confrères invités !  

En somme, elle invite les invités avec leurs propres deniers.

Ah, Madame l’ancienne Bâtonnière, si seulement nous avions pu, nous aussi, vous remercier en vous offrant une place au cirque …. C’eut été moins cher payé que les 430 000 euros de rémunération que vous avez prélevés sur nos cotisations.   

Enfin, cette soirée aura été toute à l’image de votre bâtonnat : un immense cirque à faire rougir Pinder et Bouglione.

La sanction des urnes. 

C’était le 10 décembre 2013.  

Le premier tour des élections au Conseil de l’Ordre avait lieu.  

C’est toujours l’heure de vérité pour le Bâtonnier sortant, qui se présente à nouveau aux suffrages pour être élu Membre du Conseil : 

– soit plus d’un Confrère sur deux est satisfait de son bilan : le Bâtonnier sortant est alors élu à la majorité absolue, dès le premier tour ;  

– soit, au contraire, moins d’un avocat sur deux approuve le bilan du Bâtonnier sortant : il est alors mis en ballotage et ne sera élu qu’au second tour.

Ainsi, en décembre 2009, Christian Charrière-Bournazel, Bâtonnier sortant, avait été élu au Conseil de l’Ordre dès le premier tour.  

En revanche, Christiane Féral-Schuhl ne sera élue qu’au second tour …. En d’autres termes, plus de la moitié des avocats votants ont estimé qu’elle ne méritait pas de continuer à siéger au Conseil de l’Ordre.  

Sans parler des 15 000 Confrères abstentionnistes qui n’ont même pas pris le temps de quelques clics pour apporter leurs suffrages à leur première représentante …. 

Une indemnité de départ … en vacances.   

C’était le 17 décembre 2013.  

Les élections ordinales avaient eu lieu et notre Bâtonnière avait obtenu son siège au Conseil  dans les conditions que l’on sait.  

Maintenant, elle pouvait déplaire et se moquer du qu’en dira-t-on au Palais.  

Elle profita donc de la dernière séance du Conseil de l’Ordre pour faire voter son ‘indemnité de départ’.  

Ah … vous ne saviez pas ? Eh oui, en plus d’avoir prélevé une rémunération de 430 000 euros au titre de ses deux années de bâtonnat, notre Bâtonnière a aussi estimé qu’il était légitime qu’elle se fasse attribuer une sorte de parachute doré. 

Oh, pas grand-chose, juste 108 000 euros, évidemment payée par nos cotisations …. 

C’est que la pauvrette avait besoin de se refaire, après deux années épuisantes de publicité intensive sur les radios, dans les journaux, sur Internet, à la télé, de chauffeurs et maîtres d’hôtel, etc … grâce au budget de l’Ordre. 

La tradition veut que le Bâtonnier sortant ne vienne pas siéger au Conseil de l’Ordre lors des deux premières séances de l’année, afin de permettre au nouveau Bâtonnier de s’installer sur son trône sereinement.  

Notre désormais ancienne Bâtonnière est tellement soucieuse des traditions et tellement prévenante avec son successeur qu’elle a décidé de ne pas siéger au Conseil … jusqu’à ce jour (1er avril 2014), soit pendant plus de trois mois.  

C’est bien simple : on ne l’a pas vue au Conseil de l’Ordre depuis le 1er janvier 2014.  

Où est-elle ? Que fait-elle ?  

Peut-être a-t-elle fait bon usage de son indemnité de départ en partant en vacances prolongées sur l’Ile de Djerba qu’elle affectionne tant ….  Djerba la Douce !

Le désintéressement selon Christiane Féral-Schuhl.

Le désintéressement selon Christiane Féral-Schuhl.

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