Bâtonnat de Paris 2018 : ils s’y voient déjà !

L’élection au bâtonnat vient juste de s’achever, mais, déjà, les candidats se pressent pour la prochaine élection.

Car si le nouveau Bâtonnier Frédéric Sicard tient ses promesses, il devrait rétablir un dauphinat d’une année et donc organiser l’élection de son successeur en … décembre 2016, soit dans à peine 18 mois !

En exclusivité pour vous, chers Confrères, avant même que les journalistes en parlent, le MAC a mené son enquête et vous révèle les noms des candidats : ceux qui iront, ceux qui iront peut-être … et même ceux qui n’iront pas mais qui  y ont pensé !

Ils iront. 

David Gordon-Krief a décidé de se représenter au bâtonnat. Stratégiquement, on le comprend : les deux derniers bâtonniers élus (Pierre-Olivier Sur, Frédéric Sicard) ont, comme lui, d’abord été battus au second tour d’une première élection avant d’être élus à l’élection suivante.

Olivier Cousi, associé du cabinet Gide, est évidemment candidat. Pour Cousi, c’était cousu depuis longtemps. Certains pensaient même qu’il serait candidat à l’élection qui vient de se tenir. En revanche, on ne connaissait pas son Vice-Bâtonnier. Le MAC est en mesure de vous révéler, en exclusivité, le nom de celle-ci : Nathalie Roret, associée du cabinet Farthouat Asselineau. Selon un autre candidat au bâtonnat, « avec elle, la campagne sera loyale« .

Basile Ader, ancien Membre du Conseil de l’Ordre, envisage de se présenter comme Bâtonnier. Le MAC n’a pas encore réussi à découvrir l’identité de son vice-bâtonnier, mais nous poursuivons notre enquête. 

Ils iront peut-être.

Benoit Chabert et Philip Cohen, eux aussi candidats à la dernière élection, « se donnent le temps de la réflexion et ne veulent pas adopter de posture immédiate tacticienne« .

Kami Haeri, ancien Secrétaire du Conseil et associé du cabinet August Debouzy, n’a « pas encore pris de décision à cet égard« .

Pourtant, ces temps ci, il taille sa barbe de près et ne prend pas de dessert trop sucré [NDLR : on l’a connu plus glouton]. Comme s’il voulait faire bonne figure et garder la ligne. En même temps, il nous a déjà fait le coup à la dernière élection : pendant deux ans, il a entretenu le suspense sur son éventuelle candidature. Car un candidat potentiel, ça attire les projecteurs, et Kami Haeri aime bien les côtoyer ….

Loïc Dusseau, ancien président de l’Union des Jeunes Avocats de Paris, « n’exclut rien, compte tenu de [son] engagement au service de la profession, de [ses] confrères et du Barreau de Paris depuis une vingtaine d’années« .

Il faut rappeler ce qu’est, dans son esprit, l’expression « au service de la profession« . Le 21 juillet 2009, alors qu’il était Membre du Conseil de l’Ordre, il a présenté une résolution favorable au projet d’avocat salarié en entreprise (Bulletin du Barreau, 27 juillet 2009, p. 324). Quand on sait que tous les sondages récents ont confirmé que plus de 80 % des avocats parisiens sont opposés à ce projet, on  se dit que Loïc Dusseau a une drôle de conception du « service à la profession et aux Confrères » ….

Jean-Louis Bessis n’a pas répondu à nos multiples appels, télécopies, courriels, sms, …. Oh, on ne lui en veut pas : il est sûrement trop occupé à suivre une formation en médiation (lire notre brûlot « Jean-Louis Bessis : des vertus trébuchantes sur des espèces sonnantes« ).

Ils n’iront pas.

Le MAC lit aussi dans les pensées. Nous sommes donc en mesure de vous révéler les noms de ceux qui y ont songé ou que les bruits de Palais donnaient candidats.

Jean-Pierre Grandjean, partner chez Clifford Chance et Membre du Conseil de l’Ordre (ACE), « n’envisage pas, pour l’instant, cette éventualité« , car « il faudrait pour cela qu’un certain nombre de conditions, y compris d’ordre personnel, soient réunies« .

Il a tout de même écrit au Président du MAC – non sans un certain humour – qu’il espérait son soutien si un jour il s’y présentait. 

Louis Degos, associé chez KL Gates et Membre du CNB, que certains disaient avoir des ambitions, « n’est candidat à rien du tout« .

C’est étrange, car à bien connaître ces gens de Cour, on finit par penser qu’ils sont toujours candidats à quelque chose ….

La nouvelle icône du Barreau de Paris.

En attendant, chers Confrères, nous allons pouvoir admirer Dominique Attias, notre Vice-Bâtonnière, celle qui, jusqu’en 2018, représentera officiellement le Barreau de Paris au journal télé de 20 heures.

Allez, amusons-nous un peu avec ce qui promet d’être le running gag du prochain bâtonnat – c’est peut-être tout ce qu’il nous reste … (extraits du débat télévisé du 24 juin 2015 sur Public Sénat, réalisés sans trucages, commentaires faits maison).

0

« C’est nous les plus forts ! On va gagner !« 

1

« Ben forcément, il a raison !« 

2

« Non, mais, vraiment, quand on y pense … !« 

4

« Ah ah ah … Non, arrêtes, ça me fait des chatouilles !« 

3

« Oh la la, qu’est-ce qu’il a l’air sérieux !« 

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