Frédéric Sicard et Dominique Attias : des promesses vite faites, des actes vite oubliés.

En ces temps de campagnes électorales, des candidats au bâtonnat ont tendance à faire beaucoup de promesses, trop vite, en oubliant parfois leurs actes passés ….

Mais le MAC a la mémoire longue.

En exclusivité pour vous, nous allons rappeler à Frédéric Sicard et Dominique Attias leurs mandats d’antan, eux qui nous font des promesses totalement contraires aux délibérations qu’ils ont votées du temps où ils étaient élus au Conseil de l’Ordre.

Faites-nous donc le plaisir de lire ces quelques lignes, vous n’en voterez que mieux les 23 et 25 juin prochains !

Les promesses trop vites faites.

C’était le 1er juillet 2014.

Le Bâtonnier Pierre-Olivier Sur et son Vice-Bâtonnier Laurent Martinet faisaient voter une délibération par le Conseil de l’Ordre, intitulée « Du Bureau pénal au Barreau pénal » (Bulletin du Barreau, 8 juillet 2014).

Quel était l’objet de cette réforme débattue dans la torpeur de l’été ? Exclure des permanences pénales (commissions d’office en comparutions immédiates et mises en examen) les avocats qui les pratiquaient depuis plus de sept ans.

Ainsi, l’Ordre a définitivement écarté plusieurs centaines d’avocats des listes de permanences pénales.

Nos candidats Sicard et Attias ont bien compris le profit électoral(iste) qu’ils pourraient retirer du malheur de ces centaines d’avocats de suffrages.

Car de la frustration à l’élection, il n’y a qu’une promesse à faire. Et quand on sait que l’élection au bâtonnat peut se jouer à deux ou trois cents voix ….

Ils l’ont donc promis dans leur programme :

« Supprimer la limite de 7 années d’exercice pour les avocats souhaitant effectuer des permanences pénales ».

Ils l’ont écrit noir sur blanc, sous le titre « Un barreau pénal fort ».

Ah ça, pour être ‘fort’, c’est très fort en effet … Surtout quand on découvre qu’ils ont voté la même réforme, quelques années auparavant !

Les actes trop vite oubliés.

C’était le 9 septembre 2008, au Conseil de l’Ordre de Paris.

Frédéric Sicard était Secrétaire du Conseil – autant dire le Vice-Bâtonnier de fait, à un moment où cette institution n’existait pas encore en droit. Il était donc l’homme de confiance, le bras droit du Bâtonnier d’alors, dont il avait l’oreille et qu’il pouvait influencer sur les réformes à venir.

Dominique Attias était Membre du Conseil de l’Ordre, et elle était aussi influente – elle faisait partie de ce cercle rapproché du Bâtonnier.

Ce jour-là de 2008, le Conseil de l’Ordre votait, à l’unanimité, une délibération qui écartait des permanences pénales … les avocats qui les pratiquaient depuis plus de dix ans !

Autrement dit, dans son principe, cette réforme de 2008 était la même que celle de Pierre-Olivier Sur en 2014. Un  seul détail changeait : l’Ordre excluait les avocats au bout de  dix ans et non de sept ans.

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Pièce à (fausses) convictions.

Si l’on en croit les promesses récentes de Sicard et Attias, ceux-ci auraient alors dû, à l’époque, s’opposer à cette délibération, intervenir en séance du Conseil de l’Ordre pour la dénoncer, et enfin voter contre elle.

Frédéric Sicard aurait même pu, en sa qualité de Secrétaire du Conseil, convaincre son Bâtonnier d’y renoncer et faire en sorte qu’elle ne soit même pas inscrite à l’ordre du jour.

Et pourtant …. Le MAC est en mesure de vous révéler, de source sûre, que :

– Frédéric Sicard était présent à la séance du Conseil de l’Ordre du 9 septembre 2008 ; il ne s’est pas opposé à cette délibération et il a voté en faveur de celle-ci ;

– Dominique Attias était présente à cette séance et elle est intervenue lors des débats sur cette délibération, mais elle a quitté la séance vers 16h30 ; nous n’avons donc pas la certitude qu’elle était toujours présente au moment du vote ;

Et voilà qu’à présent ceux-là dénoncent la même réforme, celle de 2014, qui écarte elle aussi les avocats en raison de leur ancienneté.  

Jolie pirouette ! Mais après tout, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Espérons juste qu’ils n’en changeront pas trop souvent une fois l’élection acquise ….  

Enfin, il est tout de même drôle de voir ces candidats jouer les révolutionnaires le temps d’une campagne. L’un se grime en Robespierre, tandis qu’une autre enfilerait presque un t-shirt à l’effigie du Che Guevara !

Rions, mes chers Confrères, rions encore. Car nous rirons moins lorsqu’ils seront élus ….

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