Clifford Chance fête ses 50 ans. Happy birthday Mister President !

Le MAC est fidèle en amitié.

Il n’oublie jamais de souhaiter bon anniversaire à ses vieux copains.

Alors que même que le MAC est très pris par la campagne électorale, il ne pouvait rater, pour rien au monde, la fête organisée par Clifford Chance pour célébrer comme il se doit ses 50 ans de vie parisienne.

La firme a généreusement convié ses anciens collaborateurs, ses ‘alumni’, à sa boom du 6 décembre à 19 heures, place Vendôme.

Le Président du MAC ayant été en son temps collaborateur de Clifford Chance [NDLR : si ça, ça ne s’appelle pas une ‘erreur de casting’ … ! Observons une minute de silence pour le chasseur de tête qui a dû perdre un gros client.], il s’est benoitement inscrit via le formulaire en ligne :

A sa grande surprise, le Président du MAC a reçu ce courriel, envoyé par une avocate de la firme, mais vraisemblablement dicté par Yves Wehrli, Managing Partner, Président en exercice, dans un vocabulaire précautionneusement pesé.

On a utilisé la femme, comme pour tenter d’attendrir le MAC.

Il est vrai que cette femme, délicieuse, ne manque pas de charme.

Mais le MAC est bien placé pour savoir, comme Lacan, que l’homme est le sexe faible devant la sexualité ….

Clifford Chance a donc refusé d’accueillir le Président du Mac a leur anniversaire. La firme serait fâchée contre lui ? Ou peut-être est-ce Monsieur Wehrli qui est contrarié, lui qui, dans une interview au magazine Profession Avocat, décrivait le Président du MAC comme « le pire moment de sa vie professionnelle ».

Pourtant, le Président du MAC aurait bien voulu retrouver ses petits camarades de jeu. Il a laissé tellement de bons souvenirs dans cette grande cour de récréation que fut pour lui Clifford Chance LLP.

Souvenirs, souvenirs

Ah, ces expériences formidables qui forgent des souvenirs impérissables.

Ces soirées de closings passées à amender, encore et toujours, des projets de contrats de la plus haute importance.

Ces drafts travaillés et retravaillés avec soin, à la virgule près, jusqu’à atteindre la perfection, la version 17, la version finale … A moins que le Counsel [NDLR : aspirant Partner] ne découvre, à deux heures du matin, la dernière jurisprudence sur la substitution de cocontractant et vous fasse ajouter une dernière clause, dans une version 18 ….

Ces soirées inoubliables que nous terminions à 6 heures du matin … pour reprendre à 10 heures le jour même, d’attaque pour enfin signer les contrats avec les banquiers, munis de leur Mont-Blanc.

Ces tombstones – une sorte de hochets de la République distribués par les clients à leur lawyers en guise de récompense pour les bons et loyaux services rendus – que nous posions fièrement sur nos bureaux. Le bureau personnel d’Yves Wehrli, conseil d’Airbus, est ainsi recouvert  d’avions miniatures [NDLR : « Vanité, vanité, tout n’est que vanité et poursuite du vent », disait le Roi Salomon].

Mais qui est vraiment ce monument du patrimoine de notre Barreau ? Laissez nous faire les présentations.

Yves Wehrli, ou la réussite par le mérite.

Le MAC éprouve une certaine admiration pour les gros gabarits.

C’est pourquoi il a décidé de rendre hommage aux grands patrons de cabinets d’affaires.

Vous pensez qu’ils doivent leur gloire à leur famille ou à leur fortune ? Détrompez-vous, envieux que vous êtes !

Just for you, chers Confrères et amis, nous allons vous conter le fabuleux destin de Monsieur Yves (Charles Marie) Wehrli, Managing Partner de Clifford Chance LLP [NDLR : encore un cabinet dont l’élu au Conseil de l’Ordre à voté pour la subvention mirobolante de l’UJA et contre la modeste demande de subvention du MAC – il vaut mieux éviter de faire ce genre de choses …], un self-made man, un enfant des bidonvilles qui a commencé comme Apprenti, pour devenir Ouvrier Qualifié et parvenir, enfin, au grade si recherché de Contremaître de l’Annexe française de cette grande usine du droit des affaires – The Firm.

Tout jeune avocat recruté comme collaborateur a droit un rituel immuable à son arrivée chez Clifford Chance.

A l’occasion de l’induction course, sorte de session d’accueil dans la firme, il peut écouter religieusement  Yves Wehrli, en personne, lui tenir le discours le plus stimulant qui soit, dans un style très American, un sourcil droit, l’autre froncé :

« Est-ce que vous deviendrez tous Partners ? Non !

Est-ce que les meilleurs d’entre vous deviendront Partners ? Oui ! »

Et le Managing Partner de raconter le roman de sa propre vie, à la façon d’un American dream : il était rien et maintenant il est tout.

Monsieur Wehrli aurait commencé comme simple stagiaire. Puis, à la force du poignet, il aurait été embauché comme collaborateur, pour ensuite devenir Partner … et atteindre le firmament, la consécration suprême : Managing Partner (associé gérant).

Et Monsieur Wehrli d’assurer les nouvelles recrues de la méritocratie qui règne dans la firme : chez nous, vous ne réussirez pas parce que vous êtes un ‘fils de’, mais uniquement par le fruit de votre travail.

Ce que l’historiographie officielle ne dit pas, c’est que Monsieur Wehrli s’est amouraché en chemin  et a épousé la nièce d’un associé historique de la succursale française. De là à dire que ça a pu l’aider dans sa fulgurante ascension ….

Et c’est ainsi que depuis 1999, soit depuis 13 années, Monsieur Wehrli est élu et réélu comme Président de Clifford Chance, mandat pour lequel il est à chaque fois candidat à sa propre succession [NDLR : un peu comme le Président du MAC, qui persiste à briguer un nouveau mandat au Conseil de l’Ordre …].

Le secret weapon de Monsieur Wehrli ? C’est cette American touch, cet air de John Fitzgerald Kennedy qui lui donne un charme irrésistible.

A vot’ santé !

Le Président du MAC ne pouvait pas ne pas être de la fête.

Il s’est donc présenté à la porte de la firme, en ce 6 décembre 2012, ponctuel, à 19 heures précises, dans son plus beau costume, accompagné de militantes du MAC [NDLR : il a dû se dire que, pour réussir à rentrer, il valait mieux s’entourer de filles, comme en boîte de nuit], les mains remplies de présents en signe d’amitié, dont un gâteau d’anniversaire (avec pas trop de crème, au cas où il finirait lui-même entarté …).

Et pour faire bonne figure, nous avons trinqué à la santé de la firme [NDLR : qui a dit qu’on voulait faire ‘trinquer’ la firme ?] :

Avec Clifford Chance, la fête est plus folle !

Long life to Clifford Chance! Long life to our friendship! Cheers!

Nous avons même délivré un message de paix aux invités chanceux :

Avant de quitter les lieux, nous avons aussi tenu à laisser notre propre tombstone à Clifford Chance LLP, en aimable souvenir de notre descente :

Happy birthday Mister President !

Pour souhaiter un bon anniversaire à Monsieur le Président, le MAC a choisi sa meilleure recrue, sa ‘petite préférée’, une créature qui allie l’élégance, la classe, et une petite touche de vulgarité [NDLR : les hommes n’osent pas le dire, mais ils aiment ça ….].

Spécialement pour vous, Monsieur Wehrli, vous qui auriez pu devenir Président des Etats-Unis d’Amérique (vidéo) :

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